Après le succès planétaire de Mange Prie Aime, Elizabeth Gilbert nous entraîne dans un roman un peu fou, une plongée dans le monde ud cabaret des années 40 aux Etats-Unis.
Sensuel et foisonnant !
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Les gens pensent qu'une âme soeur est leur association parfaite, et tout le monde lui court après. En fait, l'âme soeur, la vraie, est un miroir, c'est la personne qui te montre tout ce qui t'entrave, qui t'amène à te contempler toi-même afin que tu puisses changer des choses dans ta vie.
"Je ne cesse de me remémorer un des enseignements de mon guru à propos du bonheur. Elle dit que les gens, universellement, ont tendance à penser que le bonheur est un coup de chance, un état qui leur tombera peut être dessus sans crier gare, comme le beau temps? Mais le bonheur ne marche pas ainsi. Il est la conséquence d'un effort personnel. On se bat, on lutte pour le trouver, on le traque, et même parfois jusqu'au bout du monde. Chacun doit s'activer pour faire advenir les manifestations de sa grâce. Et une fois qu'on atteint cet état de bonheur, on doit le faire perdurer sans jamais céder à la négligence, on doit fournir un formidable effort et nager sans relâche dans ce bonheur, toujours plus haut, pour flotter sur ses crêtes. Sinon ce contentement s'échappera de vous, goutte à goutte."

Le fait est que j’étais devenue accro à David (pour ma défense, il avait encouragé cette addiction par son petit coté « homme fatal ») et que maintenant que son attention se détournait je souffrais de conséquences aisément imprévisible. L’addiction est la marque de fabrique de toute histoire sentimentale fondée sur un amour obsessionnel. Tout commence quand l’objet de votre adoration vous fait don d’une dose enivrante et hallucinogène de quelque chose que vous n’aviez même pas oser admettre désirer . Un speedball émotionnel, peut être d’amour tempétueux et d’excitation perturbatrice. Très vite, on commence à vouloir toujours plus de cette attention soutenue, avec une avidité obsessionnel de tout toxico. Et quand on nous refuse de la drogue, on tombe aussitôt malade, on cède a la folie, on se sent diminué. Pour ne rien dire du ressentiment qu’on nourrit a l’égard du dealer qui a encouragé cette addiction en premier lieu et qui refuse désormais de vous approvisionner en bonne came. L’étape suivant vous trouve amaigrie, grelottante, pelotonnée dans un coin, riche d’une seule certitude : vous seriez capable de vendre votre âme ou de voler vos voisins, juste pour gouter a cette chose rien qu’une seule fois de plus. Pendant ce temps, vous n’inspirez que de la répulsion à l’objet de votre adoration. Il vous regarde telle une parfaite inconnue. Regardez vous, vous êtes une loque pathétique, méconnaissable même a vos propre yeux.
L'auteure cite Jack Gilbert, poète.
"Avez-vous le courage ? Avez-vous le courage de donner le jour à cette œuvre ? Les trésors qui sont cachés en vous espèrent que vous répondrez oui "
Il y a une blague italienne que j’adore : un homme pauvre va tous les jours à l’église prier devant la statue d’un saint.
« Cher saint, le supplie-t-il, s’il te plait, s’il te plait… accorde moi la grâce de gagner à la loterie. » Cette supplique se poursuit des mois et des mois. Pour finir, la statue, au comble de l’exaspération, prend vie et, baissant les yeux sur le quémandeur, lui dit, avec dégoût et lassitude : « mon fils, s’il te plait, s’il te plait… achète toi un billet »
Il faut avoir le cœur brisé, de temps en temps. C'est bon signe. Signe qu'on a essayé.
Il vaut mieux vivre imparfaitement sa propre destinée que vivre en imitant la vie de quelqu'un d'autre à la perfection.
- Je crois que nous sommes tous de passage, commença-t-elle. (..)Je crois que nous sommes tous à demi aveugles et remplis d'erreurs. Je crois que nous comprenons très peu de choses et que ce que nous comprenons est pour l'essentiel faux. Je crois que l'on ne peut survivre à la vie - cela, c'est évident ! - mais que si l'on a de la chance, on peut supporter la vie pendant longtemps. Si l'on est à la fois chanceux et obstiné, la vie peut parfois même être savourée.
Quand on a perdu quelque chose une fois, même si elle disparaît entièrement, on continue éternellement à la perdre.
Avoir un bébé, c'est comme se faire tatouer le visage. Tu as intérêt à être certaine que tu le veux vraiment avant de te lancer.