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Critiques de Elizabeth Kolbert (37)
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La 6e extinction

Je comprends pourquoi ce livre d'Elizabeth Kolbert a été récompensé par le prix Pulitzer. Il est le fruit d'une longue enquête qui a mené l'auteure aux quatre coins de la planète pour comprendre, ressentir, questionner les chercheurs des disciplines concernées directement ou indirectement par le sujet. J'avais jusqu'ici entendu parler de cette extinction massive dans les médias, mais de façon toujours très succincte. L'ouvrage m'a permis d'approfondir et surtout d'apprendre... Je connais enfin l'origine du mot pingouin, que le néophyte utilise souvent pour qualifier le manchot que j'ai beaucoup côtoyé lors de mon séjour aux Kerguelen. L'exposition scientifique des faits, l'humilité des prospectives m'ont convaincu, comme sa conclusion qui présente les deux grands tendances : soit cette extinction anthropocène aura pour conséquence de mettre en jeu jusqu'à la survie de l'espèce humaine et dans le scénario extrême le mènera à sa disparition; soit la résilience de l'être humain lui permettra de trouver des réponses aux bouleversements qu'il induit et ainsi d'amortir la chute de la branche qu'il est en train de scier et sur laquelle il est assis.
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La 6e extinction

Acheté sur un coup de folie, à la lecture de la quatrième de couverture, lors d'une errance dans les librairies. Il y a un temps pour tout et en ce moment je lis des essais. Celui-ci fera date. Septembre 2015.



Décidément l'homo sapiens est un être surprenant, pas toujours dans le bon sens du terme. En tout cas, prendre conscience de notre impact en tant qu'espèce vivante sur l'ensemble du vivant me parait primordial, essentiel et urgent. Ce livre est un appel au secours ! Nous devons changer, nous devons savoir et agir. Espérons que, comme le dit Yann Arthus Bertrand, "il soit trop tard pour être pessimiste !" Oui nous détruisons la vie, nous scions la branche sur laquelle repose notre apparition (nous n'en sommes qu'aux prémices) et c'est ce qu'Elizabeth Kolbert démontre dans ce livre fascinant.



L'auteur a enquêté durant plusieurs années auprès de nombreux scientifiques actuels, du zoologue au généticien, elle dresse donc un constat saisissant des menaces que nous faisons porter au monde : acidification des océans, réchauffement climatique, transport inconscient des bactéries, champignons et virus sur toute le planète, dissémination des espèces invasives au détriment de la biodiversité, etc... Certains épisodes sont terrifiants. Pour ne parler que d'un seul, je citerais la mort de milliers de chauves souris aux États Unis. Victimes d'un syndrome véhiculé par l'homme, elles s'éteignent peu à peu en pleine hibernation, jonchant le sol de grottes millénaires, de lieux de migrations utilisés depuis les origines, bien avant nous. L'ouvrage est jalonné d'exemples d'extinctions actuelles et passées qui semblent de notre fait. On a envie de hurler et, surtout, d'agir, stopper le carnage, revenir à l'âge de pierre pour cohabiter pacifiquement avec les grands mammifères et les néandertaliens.



Bref, que sais-je encore ? J'ai déjà proposé ce livre autour de moi. Personne n'a vraiment envie. J'ai l'impression que mes amis, homos sapiens, ont peur et pourtant, je crois des œuvres comme celle-ci incontournables. Et oui, pour se réveiller, il faut un déclic, il faut comprendre et compatir. J'aimerais que ce livre ne reste pas qu'entre les mains de ceux qui, comme moi, sont déjà avertis du danger que nous faisons courir à la planète, il mérite de circuler. Hélas, je crains qu'il ne soit ouvert que par les écologistes convaincus ou les curieux. (En réalité, je compte beaucoup sur ces derniers)



Belle écriture accessible même pour une néophyte comme moi. J'ai eu sensiblement du mal avec la chronologie des cinq premières grandes extinctions, mais revenir sur ces histoires, leurs découvertes, les thèses défendues pour les expliquer était très utile à la dynamique de cette démonstration. On se sent emporté, certes vers l'inexorable. Le texte reste beau. On se demande comment, néanmoins lisez-le, vous verrez. Par moment, on se croirait dans un récit de fantasy, on observe de loin la mégafaune et l'ancienne Pangée, on nage dans les récifs coralliens, on grimpe à l'assaut de la montagne avec les arbres qui s'enfuient (si si, ils tentent d'échapper à nos erreurs), on reste ébahi devant les dinosaures (ça marche toujours même quand on est adulte) et on a envie de pleurer devant le destin sinistre des tortues éléphants, des grands pingouins ou des moas.



C'est un livre à lire absolument avant la conférence sur le climat. Vous y découvrirez peut-être que nous sommes une espèce dotée du gène de la folie, ou que nous avons la capacité de faire évoluer les choses. Ne restons pas dans l'ignorance, il est sans doute déjà trop tard pour les chauves souris, les batraciens, la moitié des arbres de l'Amazonie ou le rhinocéros de Sumatra, mais nous pouvons encore limiter le désastre, à condition de cesser d'avoir peur et de vouloir connaître la situation.



Madame Kolbert, bravo pour votre courage et pour ce témoignage.
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La 6e extinction

La sixième extinction, c'est celle que nous vivons en ce moment.

Les cinq premières ont eu lieu à des temps reculés, dont la dernière en date il y a 65 millions d'années, ayant abouti à l'extinction des dinosaures.

La différence entre l'extinction actuelle et les précédentes, c'est que nous, humains, sommes responsables de ce qui est en train de se produire.

En quelque sorte, selon l'auteure américaine Elisabeth Kolbert, nous jouerions actuellement le rôle de l'astéroïde qui a ravagé la Terre lors de la cinquième extinction.

Nous avons la faculté de changer le monde rapidement et c'est ce qui est en train de se produire.

De nombreux signes montrent que cette sixième extinction est en marche.

La disparition des abeilles, l'apparition d'un champignon qui décime les salamandres, l'acidification des océans, la fin de la Grande Barrière de Corail, l'élévation du taux de concentration du gaz carbonique dans l'air sont autant de signes qui montrent que notre planète est en danger.

Selon l'auteure, nous vivons un monde où, dans les prochaines décennies, les gros animaux ne vivront plus que dans des lieux où ils seront protégés.

La Conférence sur l'environnement qui se tiendra à Paris cette fin d'année a donc un enjeu particulièrement important.

Déjà certains pays se sont engagés, les USA, la Chine, l'Union Européenne. C'est bien sûr loin d'être suffisant selon E Kolbert, mais cela a le mérite d'exister.

Notre espoir est de développer des modèles alternatifs en matière d'énergie mais le chemin sera long.

C'est un livre important qui montre la gravité de la situation en matière d'environnement. C'est un constat accablant sur le monde que nous laisserons aux futures générations.

C'est aussi un plaidoyer pour que l'espèce humaine se ressaisisse..

Elizabeth Kolbert a obtenu le prix Pulitzer avec ce livre qui a été aussi le livre de chevet de Barack Obama cet été...
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La 6e extinction

Couronnée par le prestigieux Pulitzer Prize, cette enquête passionnante nous mène aux quatre coins du globe sur différents sites géologiques à la recherche d’espèces disparues et de la cause de leur extinction pour mieux comprendre celle que nous vivons actuellement. Si les précédentes extinctions, 5 au total, ont été causées par des changements climatiques « naturels », celle qui nous concerne est due essentiellement à l’action de l’homme : acidification des océans, déforestation, réchauffement, circulation des marchandises et des personnes… Ses effets sont dévastateurs pour la biodiversité. Il est par exemple vraisemblable que nos petits enfants n’aient aucune chance de voir des coraux vivants, non seulement les coraux mais tous les organismes vivants qui dépendent d’eux, transformant l’océan Pacifique en vaste désert. Sans faire de liste exhaustive, de nombreuses espèces sont actuellement en cours d’extinction, comme les chauves-souris d’Amérique du Nord ou certaines familles de batraciens d’Amérique du sud.

Quelle folie pousse l’homme à détruire ce qui le fait vivre ? Le paléogénéticien Pääbo avance avec humour que les 1 à 4 % de gènes qui nous ont été transmis par l’homme de Néandertal auraient causé une mutation responsable de cette insatisfaction perpétuelle qui habite Homo Sapiens depuis ses premiers pas sur la planète…

Ce livre a le mérite de nous rappeler que la biodiversité n’est pas une donnée invariable et que derrière les statistiques se cache une multitude d’êtres vivants dont certains sont déjà aux abonnés absents.

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La 6e extinction

Elizabeth Kolbert nous décrit l'évolution des savoirs qui ont concouru à la découverte des cinq précédentes extinctions, en annonçant les composantes de ce qui serait la sixième à venir.



Est définie comme extinction, celle qui laisse une signature stratigraphique planétaire (p 160-2).

La prochaine extinction est estimée (si j'ai bien compris) à 24% en moyenne, calculée suivant l'équation : S=cAz (soit le nombre d’espèces lié à la surface, soumise à des coefficients divers de l'ordre de 10% (p 252 ).



Si le livre d'Elizabeth Kolbert est d'une lecture exigeante à cause d'une terminologie scientifique prégnante, le travail évident de vulgarisation fonde les bases d'une approche grand public.



Le bilan est grave et quand bien même il y aurait adaptation des espèces, la nôtre y comprise (?), la diversité serait le lourd prix à payer.



Lire plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2023/12/12/elizabeth-kolbert-la-6e-extinction-comment-lhomme-detruit-la-vie/
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Des poissons dans le désert : Quand l'homme r..





Dans « Walden », THOREAU disait « laissons l’ancien temps aux anciens et que les nouveaux venus s’occupent des temps nouveaux ».

Ce livre parle de personnes qui tentent de résoudre de problèmes crées par d’autres qui tentaient elles aussi d’en résoudre (SIC), nous précise Elizabeth KOLBERT dans un essai qui a pour ambition de nous sensibiliser aux efforts de certains scientifiques dans le domaine environnemental.



Dans une liste à la Prévert, qu’elle a choisi de scinder en trois parties (« Le long de la rivière », « L’ouest, le vrai » et « Dans les airs), elle aborde les problèmes liés à la présence des carpes asiatiques dans les lacs américains, celui de l’expansion de l’embouchure du Mississipi à La Nouvelle Orléans, de la survie des « Pupfish » dans la vallée de la mort, de l’extinction de la barrière de corail, des effets des OGM, de la nuisance du crapaud-buffle et des émissions de carbone responsable du réchauffement de la planète.

Cette longue suite d’exemples assortie de faits et de chiffres précis aurait pu sembler rébarbative, mais le talent de cette éco-journaliste expérimentée est de l’avoir « humanisée » en donnant vie à des acteurs plus ou moins clés de ces actions locales diablement intéressantes.



Nous serions passés dans l’ère géologique de l’Anthropocène, succédant à celle de l’Holocène (qui a duré environ 12 000 ans depuis la fin de la période glaciaire). Ce terme controversé scientifiquement, symbolisant l’homme comme étant l’acteur des changements environnementaux majeurs, daterait selon elle et les stratigraphes du début des années 1950. En fait, il a été employé pour la première fois par le prix Nobel de chimie Paul CRUTZEN en 1995.

Faisons fi de ces querelles de dates. « La nature, ou du moins son concept, est inextricablement liée à la culture » précise avec pragmatisme l’auteure.

Elle va plus loin : « Une fois de plus, il était frappant de constater à quel point il était beaucoup plus facile de détruire un écosystème que d’assurer son bon fonctionnement (p. 114) ».



« Des poissons dans le désert » fait référence à une espèce de très petits poissons extrêmement rares sur la planète, découverte dans une grotte (la caverne « Devils hope ») au milieu d’un désert, qui ne peut survivre actuellement qu’avec l’aide de l’homme. C’est amusant. L’homme est à la fois sa perte et son salut. Le terme technique en anglais pour désigner les créatures tributaires de mesures de conservation est « conservation-reliant ». On aurait pu employer, ironise E. KOLBERT, le terme de syndrome de Stockholm…



Il y aurait tellement à écrire sur tous ces exemples, à la lecture terriblement passionnante (et stupéfiante). J’ai retenu partialement une anecdote (véridique ?), liée aux terribles effets des conséquences terribles de l’effroyable éruption du volcan du mont Tombora – sur l’île indonésienne de Sumbuwa - et de ses répercussions climatiques en Europe qui imposèrent à Percy et Mary SHELLEY de se confiner à cause de pluies incessantes. Ils décidèrent à ce moment-là d’écrire des histoires de fantômes, un exercice qui donna naissance à « Frankenstein »…



En épilogue, elle précise qu’un petit groupe de nations déterminées, grâce à une action dans la stratosphère, pourrait suffire à résoudre le problème du réchauffement de la planète.

Mais pour cela, il faudrait s’engager vers un renversement des valeurs, comme Simone WEIL a tenté de le concevoir au travers d’un projet de civilisation capable d’accueillir les tensions entre exigence de libertés et confrontation avec les limites matérielles du monde (« Simone WEIL et l’expérience de la nécessité » - Édition Le passage clandestin – 2016).

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Des poissons dans le désert : Quand l'homme r..

Au fil du temps l'homme s'est senti maître de la nature sur notre unique planète et s'en est donné à cœur joie. C'est bien connu, et l'intérêt de ce livre n'est pas de raconter ce qu'on sait tous, mais d'exposer quelques exemples de réparation des dégâts (après lecture, il est bien possible que je sois pleine d'ironie dubitative au sujet desdites tentatives de réparation...).



Direction les grands lacs, où creuser un canal il y a un bout de temps histoire de déverser des eaux usées a conduit à rendre les bassins versants de ces lacs et du Mississipi un poil trop communicants. Dorénavant les eaux sont plus propres, mais celles du Mississipi accueillant de grandes carpes venues d'Asie (devinez qui les a introduites?), il y a risque que ces poissons ne viennent déséquilibrer la faune et la flore des lacs. La solution pour l'instant : on électrifie une rivière.



Passons en Louisiane : le delta du Mississipi est vivant, les bras ne demandent qu'à bouger, le limon qu'à se déposer, les terres qu'à être immergées au fil du temps. De nos jours existent des digues immenses, solides (on l'espère). "Mais plus on pompe de l'eau, plus vite s'affaisse la ville. Et plus elle s'enfonce, plus il faut pomper."



Les poissons dans le désert du titre sont eux surveillés par les chercheurs et la petite centaine existant encore survit dans une grotte dont on ignore la profondeur (elle est sensible aux marées, alors que située dans le Nevada, incroyable!) et dans une grotte artificielle crée pour elle. Il faut dire que les essais nucléaires menés dans ce coin n'avaient pas trop arrangé les choses, à un moment.



Quant à la grande barrière de corail, l'idée est de s'arranger pour que le corail devienne plus résistant à l'élévation de la température de l'eau, en sélectionnant les organismes les plus costauds.



(Rappel : l'Australie et ses mines de charbon, acheminé en passant vraiment pas loin du récif.)



Restons en Australie, là c'est le crapaud buffle qui pose problème. Bien évidemment, ce n'est pas une espèce indigène. "Si la carpe pose problème aux Etats-Unis, c'est que rien ne la mange, tandis que le crapaud buffle représente une menace en Australie parce que tout le mange." Il empoisonne ses prédateurs, quoi. L'idée est de changer quelques gênes de la bestiole pour la rendre non consommable mais pas toxique. Le remède sera-t-il pire que le mal?



On termine avec encore une belle idée pour se débarrasser du dioxyde de carbone. Le piéger en sous sol profond? Autre idée pour lutter contre le réchauffement : imiter la nature qui après une explosion de volcan bien costaude envoie des particules et cause un climat plus frais comme en 1815/1816 sur toute la planète après l'éruption du Tambura? je passe les détails, l'imagination humaine est fertile (trop, souvent).
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La 6e extinction

C'est l'histoire d'une espèce invasive, si invasive qu'elle menace d'extinction toutes les autres, y compris elle-même!

C'est l'histoire de la dangereuse espèce humaine Sapiens, apparue il y a des millions d'années et dévastant tout sur son passage...

Il y a déjà eu des extinctions, au nombre de 5 recensées pour le moment, dont la plus connue reste celle des dinosaures. Mais les différentes extinctions qui ont déjà eu lieu se sont faites la plupart du temps selon une vitesse qui a permis à la faune et à la flore de se réadapter aux nouvelles conditions.

Le problème, ici, c'est que les changements imposés par l'Homme sont rapides, trop rapides et que, hélas, cette fois, il semble que la faune et la flore ne parviennent pas à se renouveler...

Elizabeth Kolbert, à travers beaucoup d'exemples et d'arguments et de témoignages de nombreux scientifiques, nous montre la situation telle qu'elle est aujourd'hui mais également telle qu'elle sera probablement dans quelques années (d'ici 2050 donc pas si loin que ça!)

Instructif, aidant à prendre conscience de conséquences que l'on ne discerne pas forcément quotidiennement, cet essai est excellent!

Même s'il peut être anxiogène par moment, je pense que c'est un mal nécessaire. En même temps, tous les scientifiques ne sont pas aussi pessimistes que ça sur notre avenir et certains pensent même qu'il est envisageable que l'adaptation fantastique dont a su faire preuve jusqu'ici la nature peut encore la sauver...

Affaire donc à suivre avec attention et à nous aussi de l'aider à s'adapter au mieux en en prenant encore plus soin!
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La 6e extinction

Un livre dont j'attendais vraiment beaucoup mais qui, bien qu'intéressant, ne s'est pas révélé à la hauteur de mes attentes, mais je vous en dis plus tout de suite.



Comme vous avez pu le voir, le livre d'Elizabeth Kolbert, une journaliste, parle de la 6e extinction, si

Vous vous rappelez un peu de vos cours d'histoire/sciences nat', vous vous souvenez sans doute de l'histoire de l'extinction des dinosaures. Si c'est la plus connue et celle qui a marqué nos esprits, elle n'en est pas la seule comme le rappelle les différents chapitres de ce livre. J'ai beaucoup aimé découvrir ces autres événements biologique/géologique de l'histoire de la vie. Comme le dit le résumé de quatrième de couverture, l'auteur nous offre « une enquête passionnante sur la grande histoire de la vie terrestre, en remontant aux découvertes de Cuvier et Darwin » et « le reportage le plus saisissant sur le sujet ». Je peux en effet vous assurer que ce livre est un documentaire à lui tout seul qui vous fera découvrir beaucoup de chose sous une plume assez souple et absolument pas ennuyeuse ! Ajoutez à cela que l'auteur chemine de façon à nous rappeler qu'à travers cette enquête, elle a aussi découvert des choses totalement nouvelles pour elle, on a alors la sensation de cheminer à ces côtés dans cette aventure et de découvrir en même temps qu'elle. Ce livre aborde aussi l'impact que l'humanité a sur la vie « naturelle » de notre planète, sur la biodiversité que nous bousculons malheureusement tous les jours, sans même le faire exprès !



Cependant, si c'est un formidable outil de découverte, bien qu'une bonne moitié du livre n'était pour moi que des rappels (je remercie la faculté de médecine/pharmacie pour ses cours sur l'évolution, l'histoire de la Terre, la biologie animale, qui m'ont permis d'aborder ce livre sans aucune difficulté de compréhension, et avec un certain plaisir de retrouver et approfondir des choses que j'avais apprises), j'ai été déçue de cette « exposition » de faits. Si c'est un point important du livre, car il fallait, après tout, rappeler l'histoire de ces précédentes extinctions et les faits de celle en cours, j'ai trouvé que l'attention ne se portait malheureusement pas assez sur l'homme et son impact pour cette 6e extinction, j'ai trouvé que le problème n'était que touché du bout des doigts, sans que l'on appuie assez sur la chose.

Et de fait, la réflexion que j'attendais au début de cette lecture, la possible prise de position, le débat que l'auteur aurait pu lancer, l'exposition de recherche/possibles solutions n'était pas au rendez-vous, du moins pas ce que j'en attendais.



Bien que ce livre m'ait permis d’agrandir mes connaissances sur le sujet, m'a ouvert les yeux sur

certains événements trop peu connu, il ne m'a pas permis de pousser la réflexion à son apogée, du moins j'attendais vraiment un plus vif débat de la part de l'auteur et des réactions plus marquées des scientifiques cités dans ce livre.

Cela fait que je me demande un peu quels sont les critères de remise du prix Pulitzer dont est affublé le livre car j'attendais que ce livre me bouscule, qu'il retourne mes pensées, qu'il bouscule mes idées reçues, qu'il plante les graines d'une nouvelle réflexion, d'un nouveau questionnement, une idée de ce qui pourrait être changé. Ce n'est pas le cas, et après cet énoncé de fait, devant l'ampleur de la tâche, j'en ressors avec une idée plutôt pessimiste de ce qui va arriver et l'envie, subtile, d'essayer de changer mes habitudes, en me demandant si vraiment – et même si la moitié de la population mondiale si mettait – cela changerait les choses ?



Alors, je ne sais que vous dire en conclusion... Si ce n'est peut-être que ce livre est une bonne introduction au problème mais n'a pas satisfait ma soif de réponses, peut être que j'en attendais trop, peut être que l'on ne peut pas fournir les réponses que j'attends...


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La 6e extinction

13 chapitres qui vous font comprendre le bouleversement biologique que la Terre est en train de connaître. Oh! Ce n'est pas la première fois que la vie sur Terre est bouleversée par un phénomène qui change la donne géo-physique. Un tel phénomène se produit tous les quelques millions d'années. Mais c'est la première fois (d'après nos connaissances) que c'est un des êtres vivants qui provoque un phénomène d'une telle ampleur. Qu'est-ce qui cause le phénomène qui est en train de se dérouler sous nos yeux (ce que l'auteur appelle la "sixième extinction)?

1. De ce monde globalisé qui fait circuler en même temps que les gens et les marchandises des milliers d'espèces et d'organismes qui envahissent le monde et le rendront plus uniforme;

2. du changement climatique qui joue un grand rôle (acidification des océans, blanchissement des coraux;

3. de l'envahissement des espaces terrestres par l'homme de diverses manières (villes, infrastructures, déforestation, monoculture);

4. des pollutions causées par l'homme (pesticides, engrais chimiques, bruit, lumière, plastique,...).

La leçon que je retiens, c'est que ce changement (ou cette 6ième extinction pour reprendre le titre de l'ouvrage) est irrémédiable. Une 'nature vierge', cela n'existe pratiquement plus sur Terre, ou que dans des conditions (paradoxalement) artificielles. Il faut 'vivre avec' ce changement et notre seule chance pour sortir de l'impasse où cela nous mène c'est d'en prendre mieux conscience et d'arrêter une exploitation déraisonnable de la nature, que certains appellent criminelle (écocide). Cette exploitation effrénée risque de nous faire disparaître nous aussi.
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Des poissons dans le désert : Quand l'homme r..

Elizabeth Kolbert est l'auteure de la sixième extinction, classique du genre que j'avais commencé sans le finir il y a des années. Dans Under a White Sky: The Nature of the Future (Des poissons dans le désert en VF), elle se penche sur un phénomène intrinsèquement lié à la sixième extinction : le contrôle du contrôle de la nature, ou comment les humains se retrouvent à devoir gérer par la technique leur tentatives foireuses de contrôler la nature par la technique. Notons aussi que Elizabeth Kolbert, pour chacun des chapitres (consacrés à des cas différents), va sur le terrain parler aux gens concernés. Et pourquoi "sous un ciel blanc ?" C'est la couleur que prendrait le ciel en cas de mise en place de vastes projets de géo-ingénierie solaire.



Le premier chapitre se penche sur l'artificialisation des rivières américaines (du genre changer leur sens ou les relier par des canaux) et des conséquences sur les populations animales. Ces espèces, en bonne partie, comme les carpes asiatiques, ont été introduites elles aussi artificiellement pour, à l'origine, contrôler les herbes aquatiques, devenues elles-mêmes incontrôlables à cause des rejets azotés de l'agriculture... Ainsi des portions de rivière sont littéralement électrifiées dans une tentative de contrôler les mouvements de ces poissons introduits par les humains pour gérer des problèmes causés par les humains. A noter que c'est le Printemps silencieux de Rachel Carson, livre fondateur de l'écologie, qui a popularisé cette idée de contrôle biologique : même avec les meilleurs intentions du monde, tripoter la complexité des systèmes naturels entraine toujours des conséquences imprévues. En plus des barrières électriques, l'auteure explore une myriade de tentatives de luttes toutes plus douteuses les unes que les autres, mention spéciale à la dernière : transformer les carpes en plats gourmets, quitte à les expédier au Vietnam pour transformation avant de les réimporter. Symbolique.



Le second chapitre s'intéresse à la Louisiane qui, a cause du contrôle du Mississippi, s'effondre sous les eaux. En effet, les crues naturelles du fleuve venaient apporter de la nouvelle "terre" pour compenser l'affaissement naturel de cette région sans guère de substrat rocheux. Or, les humains modernes n'aiment pas les crues, alors ils construisent des digues, ce qui entraine un affaissement général, ce qui entraine des inondations, contre lesquelles il faut de plus grosses digues... Les natifs du coin, eux, se contentaient de bouger au rythme de l'eau. Aujourd'hui, toutes les 5 minutes, la Louisiane perd l'équivalent d'un terrain de tennis. Des sommes et des efforts fantastiques sont dépensés pour "reconquérir" des terrains ridicules qui, de toutes façons, seront inévitablement engloutis de nouveau par l'océan sous peu. Des sommes et des efforts encore plus fantastiques servent à "recréer le phénomène naturel de sédimentation" à coup d'infrastructures colossales.



On quitte les rivières pour un petit trou d'eau paumé dans la Vallée de la Mort, le Devils Hole. C'est le seul endroit où vit une petite espèce de poisson, sans doute l'espèce vertébrée avec l'habitat le plus petit du monde. Les poissons de cette espèce pèsent peut-être 100 grammes en tout. Et, alors que les espèces disparaissent à un rythme alarmant autour du monde, des efforts considérables sont déployés pour protéger celle-là. L'auteure utilise un terme aussi amusant que dramatique : espèce Stockholm. En passant, la nappe phréatique dont le trou n'est qu'un détail est si grande qu'elle a des marées. En plus des efforts passés, comme empêcher le pompage dans la nappe, un faux trou a été construit, comme pour Lascaux. A la fin de ce chapitre, l'auteure se livre à quelques songeries dans sa chambre à Vegas. Elle exprime un sentiment qui m'occupe presque en permanence ces temps-ci, alors je ne résiste pas à l'envie de la citer :



That night, my last in Nevada, I stayed on the Strip, at the Paris, in a room with a view of the Eiffel Tower. This being Vegas, the tower rose out of a swimming pool. The water was the blue of antifreeze. From somewhere near the pool, a sound system pumped out a beat that reached me, dull and throbbing, through the sealed windows of the seventh floor. I really wanted a drink. But I couldn't bring myself to go back down to the lobby, past le Concierge, Les Toilets, and La Réception, to find a faux French bar. I thought of the Devils Hole pupfish in their simulated cavern. I wondered: is this how they felt in their darker moments?



Ensuite, les coraux. Ils accueilleraient la diversité de vie la plus importante au monde, supérieure à celle de l'Amazonie (à surface équivalente). Bien sûr, ils sont foutus, mais plein d'apprentis-sorciers cherchent des "solutions". Dans des labos sont simulées les conditions que connaitront les océans dans le futur, et des croisements sont effectués entre coraux qui, dans la nature, ne vivent pas aux mêmes endroits. C'est sans compter les plans du genre fécondation des coraux par robots et brouillard artificiel pour leur faire de l'ombre, bref, toutes sortes de "amazingly imaginative innovation". L'auteure ne commente pas les déclarations de ce type, énoncées par les gens qu'elle rencontre.



En Australie, les énormes crapaud-buffles, introduits par les humains encore une fois dans un but foireux de contrôle biologique (contre des nuisibles de la canne à sucre), déciment la faune locale : ils sont toxiques, mais les animaux australiens, n'ayant pas évolué à proximité d'une telle bestiole, ne le savent pas. Ils mangent le crapaud (extrêmement abondant) et meurent. Donc, comment gérer ce problème crée par une tentative de gérer un problème ? La réponse est sincèrement stupéfiante : le génie génétique a désormais les connaissances nécessaires pour modifier génétiquement des populations entières d'animaux sauvages. Sans doute le truc que j'ignorais le plus dingue de tout le livre : j'avais déjà vu passer cette idée à propos des moustiques, où je crois elle ne va pas tarder à être appliquée à grand échelle, mais sans en comprendre toutes les implications. Il s'agit de forçage génétique : la capacité d'un gène à dépasser les 50% de chances de transmission et d'ainsi éliminer le gène concurrent. C'est un phénomène qui existe naturellement, mais il est désormais possible de créer un forçage génétique artificiel, dans ce cas en modifiant le gène qui provoque la toxicité des grenouilles (par exemple le remplacer par un gène de toxicité bien plus modérée). Ainsi on prend des crapauds, on modifie génétiquement leur descendance en remplaçant le gène cible par un autre (processus effectué sur l'oeuf, c'est-à-dire avant la division cellulaire de l'embryon), puis une fois que ceux-ci sont grands, on les relâche. Ainsi, quand ils se reproduiront, ils transmettront à coup sûr le gêne artificiel au détriment du gène naturel, et sur le long terme, paf, contrôle génétique des populations sauvages. Et pour aller plus loin, l'idée de "suppression drive" : le forçage génétique d'un trait si délétère qu'il entraîne la fin d'une espèce, par exemple en forçant la transmission des chromosomes XY au lieu des XX, entrainant une descendance intégralement mâle. Cette idée est sérieusement envisagée pour des îles envahies par des souris (introduites par les humains) qui détruisent les populations d'oiseaux locaux. Jusqu'à présent, la méthode de lutte était le largage de grandes quantités d'anticoagulant par hélicoptère. Par contre, si quelques souris s'échappent...



Les chapitres suivants s'intéressent aux solutions de géo-ingénieries du type aspirer le carbone de l'atmosphère ou bloquer les rayons du soleil en injectant je ne sans quelles substances dans l'atmosphère. le premier point, l'auteure l'explore, est complétement utopique, tant les procédés non seulement coûteraient indiciblement cher, mais surtout demanderaient eux-même énormément d'énergie, et d'où viendrait cette énergie ? Comme exploré d'une façon tout aussi utopique dans The Ministry for the Future par Kim Stanley Robinson, cette dernière idée, celle de la modification atmosphérique pour réduire l'intensité solaire, risque fort de devenir réalité, car il suffit qu'un seul pays se lance en solitaire. Ce procédé, même s'il fonctionnait sans conséquences négatives, ne changeraient rien aux causes du changement climatique. Ce ne serait qu'un palliatif temporaire qui, pour compenser le réchauffement, devrait être maintenu de façon permanente et exponentielle. Si jamais il prenait fin, pour une raison ou une autre, un réchauffement incroyablement brutal s'abattrait sur la Terre : tous les degrés de réchauffement remis à plus tard arriveraient d'un seul coup. On tient là un candidat sérieux sur la liste des Grands Filtres.



Et pour conclure, une idée sur l'origine des civilisations liée au climat. Avant l'optimal climatique qui a permis la naissance de l'agriculture il y 12000 ans environ, les températures variaient drastiquement et brutalement. Les cultures naissantes ne pouvaient pas donc jouir d'une stabilité suffisante pour durer dans le temps. Avec le changement climatique anthropique, d'une échelle sans précédent depuis l'extinction des dinosaures, c'est clairement la fin de cet optimal climatique : l'âge des migrations est de retour. Un chiffre pour saisir l'ampleur des modifications anthropiques : aujourd'hui, une molécule de CO2 sur trois présente dans l'atmosphère a été rejetée par les humains. Et ça grimpe, ça grimpe.



Article tiré de mon blog :
Lien : http://lespagesdenomic.blogs..
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La 6e extinction

Elisabeth Kolbert nous démontre scientifiquement que la Sixième Extinction est bien là...Elle démontre également que c'est nous les humains qui la provoquons, elle en donne les causes, les raisons scientifiques, les conséquences mesurées.Sa conclusion est sans appel:l'homme sera l'ultime victime de cette extinction.Cet essai reste néanmoins abordable même si j'ai eu une prédisposition pour certains chapitres.Toujours est-il que nos jours sont comptés!!!
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La 6e extinction

Passionnée de conservation de la nature et très sensible au sujet de l’extinction des espèces, j’attendais beaucoup de cet ouvrage. Étant moi-même très informée sur le sujet et suivant actuellement un Master en sciences environnementales, j’étais déjà au courant et sensibilisée au sujet, et je dois avouer que je suis ressortie de cette lecture en restant vraiment sur ma faim. Intéressants mais pas très précis, les faits et anecdotes sont listés de manière un peu superficielle et manquent à mon sens d’analyse.

Un sujet essentiel toutefois, mais la lecture de ce livre seul ne sera à mon sens pas suffisant. Ca tombe bien, il y a encore bcp d’autres ouvrage sur le sujet. ;-)
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La 6e extinction

A travers 13 chapitres et autant d'espèce menacées ou disparues servant de fil conducteur et d'illustration au thème abordé, l'auteure nous conte l'histoire de l'évolution, des extinctions d'espèces et de la menace humaine.

Le style est très proche de celui, que j'adore, de National Geographic, mêlant récit de terrain (l'auteure voyage beaucoup, rencontre des spécialistes sur le terrain, les y accompagne et nous fait le récit de ses aventures et observations) et informations plus encyclopédiques, le tout agrémenté de quelques photos et graphiques.

On apprend donc beaucoup de choses, on voyage beaucoup également, et cela sans jamais s'ennuyer. L'idée de mettre à l'honneur une espèce par chapitre pour illustrer un phénomène est originale et plutôt bonne (une espèce de chauve-souris par exemple, ce sera pour parler d'une maladie qui a traversé les continents), même si en général j'ai une préférence pour les essais plus scolaires. Les thèmes abordés sont en effet finalement peu apparents, on ne sait pas vraiment de quoi va parler tel ou tel chapitre et il manque une progression et une logique entre les différents chapitres.

Pour autant, c'est un vrai plaisir à lire et une mine de découvertes qui change des habituels sujets comme les éléphants chassés pour leurs défenses, la surpêche ou les trafics d'animaux : on découvre ici des espèces et des menaces inédites.

Je suis cependant un peu frustré car au final je ne sais trop quoi penser de cette lecture, qui semble minorer le rôle de l'homme dans cette extinction en cours, ou en tout cas le présenter comme plutôt involontaire. Il manque sans doute un ou plusieurs chapitres pour dresser un état des lieux plus général et pour que l'auteure donne son avis, ses conclusions sur ce qu'elle a vu et appris, au lieu de laisser les lecteurs tirer eux-mêmes des conclusions à partir de cas un peu trop détaillés pour offrir une vue d'ensemble.

Malgré ces quelques bémols, une lecture vivement recommandée, d'autant plus facile qu'une version en livre de poche est parue en début d'année.

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La 6e extinction

Elizabeth Kolbert signe un livre FA-BU-LEUX ! en lisant le titre et en voyant la couverture, je craignais d'abord un récit macabre sur l'état de la planète. Finalement j'ai été embarquée par l'écriture très documentée et progressive de cet ouvrage. J'ai appris beaucoup de choses sur l'évolution des espèces, mais aussi sur le travail des scientifiques, leurs méthodes, leur obstination, les théories de Darwin, de Lyell, etc.

Parmi les espèces prioritairement menacées : les grenouilles et batraciens, les chauves souris, le corail et les espèces maritimes (particulièrement celles capables de biocalcification pour fabriquer leur coquille)...et les espèces envahissantes qui profitent des transports humains comme du réchauffement climatique : les champignons chytrides, les rats (pourraient devenir géants).

A mettre entre toutes les mains !

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La 6e extinction

Enfin un prix mérité. Elizabeth Kolbert a bien gagné son Pulitzer. Moi qui ne suis pas très friand d'ouvrages scientifiques, j' ai découvert chaque chapitre comme une nouvelle aventure. Tout en étant très approfondi par ses recherches sur le terrain et dans les ouvrages, nous ne sommes pas gavés d'énumérations pompeuses comme le font souvent certains auteurs aux prétentions savantes.

Elles nous donnent toute ses très nombreuses références à la fin. De plus c'est une œuvre salutaire qui doit permettre d'ouvrir les yeux aux personnes qui niaient encore la capacité de nuisance de l'homme. Et fait nouveau cité à la toute fin, pas seulement le pouvoir de destruction de l'homme industriel, mais de l'homo sapiens depuis qu'il est apparu et a fait disparaitre les Néandertaliens.
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La 6e extinction

"Je n'ai pas tout compris..." est la première chose qui m'est venu à l 'esprit lorsque j'ai fermé l'ouvrage .J'ai été très vite emballée par la thématique et la lecture des premiers chapitres, notamment les faits autour de la disparition des grenouilles ( je me suis empressée d'aller chercher d'autres informations sur le sujet). Puis peu à peu j'ai trouvé les faits de plus en plus complexes : j'ai du relire par moment plusieurs passages pour essayer de toute saisir (raté!). j'ai clairement un manque de connaissance sur le sujet et les références faites n'étant pas évidentes pour des non initiés (Pangée, crétacés, ammonites....il faut avoir une base solide de certains faits ). J’ai failli abandonner la lecture , mais le sujet m’intéressant je me suis forcée à lire et j'ai bien fait. Finalement , après deux trois chapitres un peu ardu , j'ai retrouvé l'accessibilitée du premier chapitre qui m''avait tant emballé.(Certes il sera fait référence toute de même à des espèces dont nous ne soupçonnions pas l’existence ou à des faits scientifiques complexe) . Malgré ces quelques difficultés , je reste sur une image positive de ce livre nous ouvrant les yeux sur de nombreuse choses. Je le lirais de nouveau pour saisir les points peu accessible pour moi . Je n'ai plus qu'a trouver des livres sur ces thématiques pour pouvoir ré aborder ,plus aguerri, l'ouvrage. D'ailleurs il est dommage que la frise chronologique soit à la fin du livre, j'aurais aimé en prendre connaissance avant pour m'en servir de support pendant ma lecture !
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La 6e extinction

Lu quelques mois avant Sapiens ; L'approche journalistique de l'auteure, qui a patiemment accumulé pendant plusieurs dizaines d'année les enquêtes de terrain et les recherches universitaires, est très complémentaire à celle de Harari et les conclusions se rejoignent.

Le style est très facile à lire et le soucis du détail et de la preuve ne gène pas la lecture.

Ce livre fait très peur et la conclusion est extrêmement pessimiste : la terre s'en remettra, mais pas l'homo sapiens, dont la bêtise et l'archaïsme de comportement (avec des outils particulièrement destructeurs) signera sa fin prochaine.

Que faire ? pas facile....

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La 6e extinction

Cinq extinctions de masse d’êtres vivants se sont succédé sur la Terre depuis sa création. Les scientifiques estiment aujourd’hui qu’une sixième est en cours. Son responsable ? L’homme. Mais quelles formes prennent ces extinctions ? Comment se déroulent-elles ? La journaliste américaine Elizabeth Kolbert a décidé d’enquêter à travers le monde pour tenter de répondre à ces questions.



Elle nous restitue cette enquête dans les treize chapitres de cet ouvrage très documenté, qui nous fait découvrir aussi bien les recherches de Cuvier qui, au 19e siècle, fut l’un des premiers paléontologues, que le travail de biologistes américains contemporains qui étudient les espèces de chauves-souris vivant actuellement dans l’état de New York. Elle n’hésite pas à se mettre en scène dans le récit, à y glisser des pointes d’humour, ce qui le rend très vivant et efficace. Pas de longueurs, malgré les digressions. Et un texte didactique, mais jamais ennuyeux.



Un essai très intéressant, qui donne à réfléchir.

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Des poissons dans le désert : Quand l'homme r..

J'avais déjà lu et beaucoup apprécié "La 6ème extinction" de la même auteure. J'ai retrouvé dans cet opus la même intention d'informer et de s'interroger sur notre place et les conséquences de nos actions sur la nature et la planète en règle générale.

Ici, Elizabeth Kolbert s'interroge sur les actions humaines qui tentent de réparer les dégâts causés par les actions humaines justement, un comble... Ona l'impression que c'est le serpent qui se mord la queue mais c'est un peu plus que ça.

Elle nous décrit donc plusieurs expériences en place ou en devenir et on passe de la carpe asiatique qui envahit les rivières américaines et dont on essaie tant bien que mal de contrôler l'éparpillement à toute l'Amérique, y compris en électrifiant les cours d'eau, à la création d'une grotte artificielle pour essayer de garder en vie un tout petit poisson mais unique en son genre et surtout au monde ou encore à l'engloutissement de la Louisiane pour l'équivalent d'un terrain de foot par jour qu'on essaie d'empêcher par le biais de reconstruction mais qui déséquilibre forcément le territoire. Ou encore, le blanchiment des coraux dû au réchauffement de l'eau de mer qu'on veut combattre en mettant au point des greffons de supers coraux résistants par manipulations génétiques. Autre exemple à faire frémir, la modification génétique de l'ADN du crapaud buffle en Australie pour l'éradiquer car il détruit par le poison qu'il sécrète des chaines entières d'espèces vivantes. Et le top du top, la géo-ingénierie qui cherche à modifier l'atmosphère afin de diminuer le rayonnement solaire et ainsi d'atténuer la hausse des températures.

Toutes ces soi-disant solutions nous font à nouveau passer pour des apprentis-sorciers car nous touchons à quelque chose qui nous dépasse. Se croire maitre de la nature est d'une présomption incroyable mais l'être humain en est là aujourd'hui car chacune de ces solutions a des conséquences qui engendrent ou engendreront d'autres catastrophes et doit-on vraiment passer notre temps à mettre un pansement sur une fuite d'eau en espérant que cela suffira?

Livre très intéressant, dans un style ouvert à tous et qui pose la grande question à mon sens, l'Homme est-il la plus grande menace pour la nature et la planète et n'est-il pas justement la plus dangereuse des espèces invasives qui existent sur Terre?
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