Derrière sa jolie couverture et un titre accrocheur, se cache une histoire bien sombre que celle de La Fabrique de Poupées, d'Elizabeth Macneal. Des poupées comme on en connaît, il y en aura peu dans ce roman historique. Il faut plutôt s'attendre à un tout autre genre de "poupées"... Du genre empaillées. C'est peu avant l'Exposition Universelle de 1850 à Londres, que débute cette sombre histoire où l'art et le suspense se confondent. Une histoire où l'odeur de térébenthine du peintre Louis Frost se mêle à celle, plus morbide, d'un taxidermiste nommé Silas pour enfin ricocher sur celle d'Iris, jeune femme en quête de liberté. Quel est donc le rapport entre ces trois personnages ? Si l'amour est partie prenante du roman, il serait aisé de le placer en son cur. Car chacun de ces protagonistes n'aspire en premier lieu qu'à combler leurs ambitions artistiques et ce, de façons bien différentes... Tandis que la lumière et la sensualité inondent la toute fraîche relation entre le peintre et son nouveau modèle et apprentie sous les traits d'Iris, l'ombre grandissante et inquiétante du taxidermiste grandit. De façon obsédante et entêtante, l'image de la jeune femme nourrit ses fantasmes longtemps enfouis... Avant de te dévoiler ma gourmandise associée au livre, laisse-toi embarquer par ce court podcast ! Lien blog : http://bookncook.over-blog.com/2020/06/la-fabrique-de-poupees-elizabeth-macneal.html
Elle a dessiné chaque pétale, chaque tige. Maintenant, elle doit ajouter des couleurs, insuffler la vie avec chaque coup de pinceau.
…Mais je veux qu'on me prenne au sérieux en tant que peintre. Crois-tu qu'une femme puisse l'être ?
- Eh bien, tu as toutes les chances de ton côté, car tu as du talent.
Parfois, j'ai du mal à croire que nous allons mourir. Et que, après ma mort, le monde continuera de tourner comme il l'a toujours fait. (…) Quand ma mère est morte - c'est stupide, je le sais -, je me rappelle avoir été surpris de voir le soleil se lever quelques heures plus tard. Il m'aurait semblé plus naturel que tout s'arrête, que le soleil cesse de briller, puisqu'elle n'était plus là pour le voir.
Tous ces êtres humains, avec leurs soucis, leurs joies, leurs amours, leurs frustrations, leurs larmes, leurs rêves et leurs rires, ne sont-ils pas glorieusement semblables?
Je suis ici, maintenant, pense-t-elle, et Louis est ici , maintenant. Tout est parfait. Ou parfaitement imparfait. Elle est parfaitement perdue.
Silas a oublié Iris. Voilà ce qu'il se dit chaque matin en se réveillant.
" Pouvez-vous me montrer comment utiliser la peinture à l'huile ?
- Avant de marcher, apprenez d'abord à ramper...
A cet instant, dans cet endroit, elle oublie l’interminable corvée qui l’attend, la cueillette des violettes et des narcisses dont elle fera ensuite des bouquets, les innombrables piqûres d’abeille qui lui gonflent les mains, le soleil de printemps qui lui cuit la peau au point qu’on la dirait ébouillantée. L’émerveillement s’empare d’elle et l’embrase. Le cirque va venir ici, dans leur petit village.
Elle ouvre la bouche et incline la tête en arrière. Un flocon de neige vient se poser doucement sur sa langue.
Depuis la 5eme génération comment réagissent les attaques Ténébre sur les pokémons Acier ?