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Critiques de Elodie Issartel (6)
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Out of the blue

Bleu nuit, superbe, d’une contemporanéité hors norme, « Out of the blue » est une mise en abîme émancipée, plausible.

Lucie, c’est elle, le flambeau de ce récit, vingt-ans, la jeunesse aux abois, décidée, avant-gardiste, quelque peu cynique à l’instar de Diogène. Flirtant parfois sur la ligne jaune, qu’importe !

 Ce texte d’Élodie Issartel est un symbole. Le titre, bande-annonce de la trame, parabole du film de Dennis Hopper. L’image même de Lucie, le regard de pluie, la sauvagerie de l’indépendance. Cebe sa siamoise, lianes gémellaires, le fuseau horaire dans un même tempo.

« Out of the blue » est d’une authenticité telle, qu’on imagine Lucie, Cebe confondues dans l’histoire qui s’échappe d’une fiction par la grande porte.

Lucie a une passion, le cinéma. Elle désire devenir réalisatrice. Elle travaille dans une friperie avec Clément. Amis solidaires, duo comble de débrouillardise, de petites combines. La friperie est le refuge. Celui des regards, des confidences. Deviner l’autre présent suffit au soleil, au déballage des fripes. Ils vivent dans cet antre, rescapés d’un monde hostile à leurs yeux, radeau de Géricault. On aime les alliances, les habits essayés et le masque qui tombe, un peu, beaucoup, passionnément. Les siestes en arrière-plan, les veilles sur la tendresse, écharpe autour du cou. Matrice salvatrice.

« Quand Clément met ses lunettes de soleil, c’est qu’il est mal luné, que la nuit a été courte et qu’il ne faut pas lui parler, surtout quand sa lèvre supérieure tremble... Dans ces moments là, il fait des croquis de sculpture et Lucie dessine des cailloux. »

« Lucie se raconte des histoires qui finissent mal, qui finissent dans le sang et qui n’ont rien de chouette, qui lui font prendre les fausses pour des vraies, et ce qu’elle ne veut pas pour ce qu’elle désire. »

Lucie est un volcan en éruption. Elle collectionne les j’aime sous ses posts. Elle cherche l’issue de secours dans le tremblement des vitres fissurées. Elle communique sur les réseaux. Les écrits des hommes sont des armures. Les faux-semblants, exutoires, amers, et mélancoliques. Vivre de scénarios, les siens, approuver Dennis Hopper et les lames de fond. Pousser la porte des diktats et se retrouver dans un amphithéâtre emmêlée à la société des nantis, des belles et de ceux qui, forcément perceront au grand jour. Les mutilations sont visibles. Montrer sa différence coûte que coûte. Ses souffrances au grand jour, Lucie est une biche traquée. Manichéenne, toute de dualité, fragile et forte, amoureuse et peureuse, volontaire mais désespérée. Cette jeune femme est une héroïne qui s’ignore. Elle est dans ce livre d’immensité, un edelweiss à flanc de rocher battu par le vent, la féminité rouge écarlate, Cebe la tragique, l’écorchée vive.

« Out of the blue » est un macrocosme existentiel. Claquant, dramatique, bouleversant, ce récit est le piédestal d’une littérature affranchie. Magistral. Publié par les majeures Éditions Vanloo.

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Les acouphènes

C'est un récit bien étrange que nous propose Elodie Issartel avec son deuxième roman. Dans une atmosphère cotonneuse, flottante, elle nous fait traverser des lieux décrits dans les moindres détails et pourtant toujours mystérieux. Nous suivons donc Thomas, un ado que l'on découvre peu à peu fugueur d'une institution psychatrique, un guide instable qui nous entraîne avec lui dans son errance.



'Les Acouphènes' est une lecture fascinante et singulière, qui nous entraîne dans des contrées littéraires peu arpentées, et pourtant passionnantes.
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Out of the blue

Très déçue de ce livre dont j’attendais pourtant beaucoup. Un réel ennui au fil des pages et une histoire sans grand intérêt truffée de références cinématographiques à tel point que ça en devient écœurant. Et pourtant je suis férue de romans sur des tranches de vie mais là, c’est le genre de livre que j’oublierais très vite.
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Les acouphènes

Thomas a 17 ans, en fugue. Il ère dans la forêt, rencontre un autre groupe d'ado avec qui il tue un sanglier, se fait attaquer par un chien, sévèrement blessé il est soigné dans une écurie, puis repars et croise un vigile dans une cabane qu'il connait d'avant, passe deux jours dans la chambre rouge du château, puis retourne au centre, reprend les activités, voit le psychiatre..., participe à une Murder Party, s'échappe encore une nuit, et croise un gardien, des convives qui jouent à se faire peur. Il est accompagné par Samuel, une voix intérieure, qui le conseille et le hante. Il fugue à nouveau pour rejoindre ces parents (dont il n'a pas de nouvelles) dans le grand Extérieur, un monde policé, normé et numérisé, auquel il n'est pas apte. Autant de faits, de pensées et des dialogues qui sont distillés par petites touches et qui permettent d'appréhender - un peu - l'histoire du jeune homme, qui a une tête qui fait peur et qui n'a pas l'air de se souvenir de ce qui lui arrive, malgré les notes et les dessins qu'il fait dans son carnet. Un livre qui décrit des mondes étranges, violents, malsains et une révolte qui cherche à aboutir.
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Les acouphènes

Un style elliptique qui me semble intéressant pour décrire un monde (un peu violent ?) qui doit l'être tout autant, mais qui m'a laissée sur le bord du chemin au bout d'une dizaine de pages. À tester, donc, pour se faire une idée personnelle.
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Les acouphènes

Une géographie étrange et inquiétante. Les lieux de ce roman, bien que décrits avec énormément de détails, restent hermétiques, mystérieux, tout comme notre guide, Thomas, un adolescent fugueur, ayant fuit le service psychiatrique où il est soigné.



Élodie Issartel est une funambule et son écriture ciselée nous plonge dans une atmosphère ambiguë, trouble. Les noms des lieux participent à cette confusion : la Lisière, le Centre, le Grand Extérieur.



Thomas oublie tout, et son errance, à la recherche d’un Château, devient pour nous une instable virée dans ses sentiments et ses sensations.



Au début du roman, j’ai fortement pensé à l’incroyable « la maison dans laquelle » de Mariam Petrosyan, parue aux Éditions Monsieur Toussaint Louverture.



Il règne sur ce livre tumultueux une atmosphère de photo sépia, à l’éclairage incertain et à la mise au point aléatoire.



Un magnifique livre.
Lien : https://bonnesfeuillesetmauv..
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