AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Cielvariable


Chez Edie, rien de tel. En fait, il la soupçonnait de ne ressentir ce genre d’extase qu’avec son violoncelle. À la première occasion, il se débarrassait de Bardolph pour aller l’écouter. Il avait même appris à reconnaître certains des morceaux qu’elle jouait. Bien sûr, ce terme ne trouverait pas grâce à ses yeux ; pour elle, il s’agissait de concertos, barcarolles et autres formulations obscures qu’elle seule connaissait.

C’était là qu’il voyait la femme passionnée qu’il désirait tant dans ses bras et dans son lit. Quand Edie jouait, son regard s’adoucissait et se voilait, ses lèvres s’entrouvraient et son corps ondoyait. Le désir qui lui déchirait les entrailles à ce spectacle était une véritable torture. La voir plongée dans cette transe réveillait un monstre ténébreux tapi en lui qui le poussait à multiplier les efforts au lit.

Mais ceux-ci demeuraient vains. Il y avait un mur entre eux. Une séparation. Il lui suffisait de la regarder pour comprendre que son plaisir au lit était sans commune mesure avec l’ivresse que lui procurait ce maudit archet.

La musique était son véritable amour.
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}