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Citations de Elsa Flageul (49)


Le silence est une bombe à retardement. Un jour, elle vous explose le cœur.
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En vérité, je voudrais qu’on nous foute la paix. C’est impossible de penser ça, impossible de le ressentir mais c’est pourtant le cas. Je ne supporte plus les anecdotes qui se veulent rassurantes : untel est né prématuré, il a aujourd’hui dix-huit ans et entre à Sciences Po, unetelle ne pesait qu’un kilo à la naissance et c’est aujourd’hui une grande fillette de dix ans qui fait du handball. Je m’en fous. Ce n’est pas notre histoire. Ce n’est pas César. Ce n’est pas maintenant. Ce n’est pas moi. La Vie n’est qu’une histoire de cas particuliers. Rien ne fait sens. Rien n’est juste. Rien ne se ressemble? Une vie, ça ne se mesure pas. Une vie, ça ne se compare pas. p. 128
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La pudeur est la politesse des timides.
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On ne se prémunit jamais contre le malheur, on a beau faire, imaginer, préparer les mouchoirs, envisager les chutes, quand il vous tombe dessus, il est toujours plus lourd que ce que vous avez jamais pu porter.
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Elle pensait, un peu stupéfaite il faut dire de le découvrir si tard : le combat pour la vie de César est aussi un combat contre la solitude qu'il engendre, la sienne, celle de Vincent, celle qui sépare, celle qui isole.
Alors elle pensait : dans le combat on est si seul.
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Souviens-toi que dans chaque bataille il y a des moments de calme où le silence se fait, où les regards se posent, où les corps se fatiguent, où l'on ne saurait dire si c'est perdu, si c'est gagné, si c'est fini. Les échecs et les victoires ont si souvent le même visage.
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César se met à courir dans les couloirs de l'hôpital, indifférent à cet environnement, ignorant quels bonheurs, quels chagrins, quelles angoisses se cachent derrière ces murs, derrière ces portes, ne sachant pas que ses cris de joie, de vie, peuvent être si cruels pour ceux qui vivent alors dans l'effroi que leur enfant ne puisse jamais pousser les mêmes, un jour.
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Elle fait avec leur passé ce que l'on fait avec les roses : elle oublie les épines pour ne garder que le parfum.
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Avec le temps, nous avions appris à nous méfier donc de nos embrasement estivaux et attendons patiemment notre retour, étonnées et ébahies tout de même par la puissance du fantasme, cette capacité infinie du cœur et de l'esprit à vous faire croire n'importe quoi.
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Il y a tant d’errances dans une vie, tant de chemins rebroussés, tant de routes abandonnées et d’autres prises presque par hasard, par accident dirait-on mais justement les accidents mes amis, les échappées, les embardées qui font virer de bord et prendre des chemins de traverse qui se révèlent être des routes, il y a tant de moments d’égarement dans une vie qui ne sont pas des faiblesses non mais des respirations, des ponctuations.
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Il y a eu un moment de flottement,
le monde entier semblait s'être tu, tout du moins chuchoter,
le monde entier retenait son souffle pour accueillir ce bébé dans un moment de paix, d'extase même,
c'était le petit matin, le soleil se levait et il faisait beau,
tout était si doux, si ouateux, rien ne laissait présager la bataille qui commençait.
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Alors doucement je lui dis, de façon un peu solennelle, comme il aime le faire lui (Vincent adore sortir des phrases comme ça, un peu définitives, il adore y mettre le ton pour montrer que s'il avait là un burin et une plaque de marbre à disposition, il graverait tout ça fissa avant d'ouvrir la mer en deux), doucement je lui dis, en serrant sa grosse main un peu velue, ses doigts un peu gourds, son cœur si sincère, je lui dis : souviens-toi que dans chaque bataille il y a des moments de calme où le silence se fait, où les regards se posent, où les corps se fatiguent, où l'on ne saurait dire si c'est perdu, si c'est gagné, si c'est fini. Les échecs et les victoires ont si souvent le même visage. 
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Ni Vincent ni Alice ne le savent encore : ils vont être parents pour la première fois, ils sont encore gavés de sommeil, repus de liberté , leur visage encore gonflé de jeunesse, leur coeur tranquille. Ils sont encore, eux aussi, des bébés.
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Mon bébé ne réclame jamais. Mon bébé ne dit rien. Mon bébé dort toute la journée, épuisé par ce monde trop grand pour lui, trop sonore, trop tranchant. Jamais il ne pleure, même pas besoin de tétine, n’est-il pas parfait ce bébé-là ?
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« Je ne l’ai jamais dit à personne. Je ne suis pas sûre que l’on ait le droit de dire ces choses-là. La mémoire, l’amour indéfectible, tout ce que l’on nous répète sans cesse. J’aimerai toujours mon père, mais suis-je un monstre si je dis qu’en tant qu’homme il m’a déçue, »
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Je relève les yeux, à la fois surprise et assez fière d'un tel culot, je ne rougis pas mais je dis doucement, si doucement que cela ressemble à une parole intérieure : on parle de septième ciel mais c'est du septième sous-sol qu'il s'agit en réalité. Nigel répond : je suis marié. Je rétorque pus fort cette avec cette gouaille qui me caractérise : qu'est-ce que je disais, le septième sous-sol.
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"Le sang me monte à la tête, mes joues s’embrasent, sa voix se met à résonner dans le ciel de Paris. Et soudainement, comme une éclaircie inespérée, je comprends tout. Je suis sa fille."
« Désormais. Je suis influente. Je suis puissante. Je suis Loulou Mitterrand. Cela somme furieusement bien. »
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Souviens-toi que dans chaque bataille il y a des moments de calme où le silence se fait, où les regards se posent, où les corps se fatiguent, où l'on ne saurait dire si c'est perdu, si c'est gagné, si c'est fini. Les échecs et les victoires ont si souvent le même visage.
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Déjà, elle ne se souvient plus de son visage, de son corps,
déjà elle a oublié s'il avait des cheveux,
alors telle une bonne fée elle penche sa tête sur le berceau, prête à se saisir de sa baguette magique pour s'extasier à nouveau devant tant de beauté.
Pourtant, rien ici ne ressemble à un conte de fées.
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" Impose ta chance, serre ton bonheur et va vers ton risque.
À te regarder, ils s'habitueront. "

René Char
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