Ainsi, Wilhelm Gerace venait de m'attirer dans son ultime piège. A la vérité, eût-il, pleinement conscient et intentionnellement, cherché le moyen le plus malicieux de me reprendre sous son charme, il n'aurait pas pu inventer un jeu plus perfide que celui dans lequel il venait de m'attirer à son insu ! Maintenant, veux-je dire, il m'apparaissait clairement que, dans ses pèlerinages à la Terre Murée, rien d'autre ne l'attendait qu'une honteuse solitude ; que, là-haut, il était mortifié et répudié comme le dernier des esclaves. Et à cette découverte, je ne sais pourquoi, mon affection pour lui, que je croyais étouffée et presque éteinte, se ralluma en moi plus douloureuse et plus dévorante, presque terrible !