AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de pierre31


Pour certains, la perspective de mourir (Proust, Hitler...) les pousse dans une rage d’activité : ils veulent/tout/terminer, conclure leur œuvre, s'éterniser par elle ; plus un instant à perdre, ils sont stimulés par l'idée de leur fin — pour d'autres la même perspective les paralyse, les amène à une sagesse stérile, et les empêche de travailler : à quoi bon ? L'idée de leur fin flatte leur apathie, au lieu de les secouer, alors que chez les autres elle excite toutes les énergies, les bonnes comme les mauvaises.
Qui à raison, où est le bon sens ? Il est difficile de le dire, d'autant plus que les deux réactions se justifient. Tout dépend de nos inclinations, de notre nature. Pour connaître quelqu'un véritablement, il faudrait savoir ce que /déclenche/ en lui la pensée de sa fin : est-elle exaltante ou engourdissante ? Heureux ceux qui se mettent à besogner parce qu'ils pensent qu'ils vont mourir, qui trouvent dans cette idée une impulsion des plus dynamique ! Moins heureux ceux qui déposent les armes et attendent, car ils ont /trop/ de temps pour envisager leur terme. Ils meurent pendant tous les instants qu'ils consacrent à l'idée de la mort : ce sont des moribonds au sens plein du mot, des moribonds /inépuisables/.
Commenter  J’apprécie          181





Ont apprécié cette citation (17)voir plus




{* *}