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Citations de Émilie Riger (87)


Chaque fois, le scénario est le même : je sonne, espérant trouver Julie à l’accueil. Et comme elle n’y est pas, je demande si elle travaille ici pour être sûr de ne pas passer à côté. Exemple de la douzième visite où une jolie brunette m’accueille :
— Bonjour, que puis-je faire pour vous ?
— Bonjour, je cherche Julie. Elle est secrétaire médicale, comme vous.
— Et vous lui voulez quoi, à cette Julie ?
— Lui dire que je la trouve parfaite pour de vrai, pas juste pour être gentil. Et que je voudrais bien qu’elle me donne une chance de lui montrer mes défauts, pour savoir s’ils collent à ses qualités. Silence et regard ému de l’autre côté du bureau. Le téléphone sonne dans le vide, elle ne décroche pas.
— Il n’y a pas de Julie ici, mais si vous ne la trouvez pas, je m’appelle Mélanie, et j’adore les défauts.
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- Et vous lui voulez quoi, à cette Julie ?
- Lui dire que je la trouve parfaite pour de vrai, pas juste pour être gentil. Et que je voudrais bien qu'elle me donne une chance de lui montrer mes défauts, pour savoir s'ils collent à ses qualités.
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Mademoiselle, gardez cela en tête : une femme ne connaît pas le cœur d'un homme tant qu'elle ne lui a pas dit non.
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Un livre, c'est comme une personne. Vous en croisez des centaines par jour, mais toutes ne vous donnent pas envie d'aller plus loin. Tout dépend de leur aspect, de ce que leur apparence dévoile de ce qu'elles sont. Inconsciemment vous êtes aiguillée par une posture, une moue, un geste qui vous intrigue ou vous repousse. C'est ça, un livre : une rencontre. En picorant dedans, vous saurez si vous avez une chance d'être sur la même longueur d'onde.
Émilie Riger.
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Vous venez de découvrir la seule raison valable d'ouvrir un livre. Se faire du bien.
Émilie Riger.
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Je suis désolée que le choix de votre père ne vous convienne pas. Mais vous apitoyer sur vous-même est vain et orgueilleux. Vous trouverez la paix dans l'obéissance et la maternité. Sommes-nous d'ailleurs capables d'autre chose ?
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Je regarde tristement mes pieds. C'est étrange, comme on a tendance à regarder vers le bas quand on a la sensation d'être débordé, que la charge est trop lourde. Comme si on guettait le moment où on va littéralement s'enfoncer dans le sol.
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Les kilomètres sont comme les heures. Ils s'étirent indéfiniment ou défilent à toute vitesse selon l'état d'esprit de celui qui les parcours.
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"J'aime quand elle fait ça, quand elle se pelotonne contre moi comme si j'étais au diapason de sa vie, le souffle de son monde. J'écarte une mèche de cheveux de son visage. Elle est belle comme le péché divin."
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Clovis prend la mesure de son ignorance de la vie quotidienne, se demande l'intérêt que peuvent trouver les bourgeois à enfermer leurs filles et leurs femmes dans une telle dépendance. Comprend dès que ce dernier mot se forme dans sa tête. L'ignorance les rend dociles, obéissantes.
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Il a tort, je ne suis pas égoïste, seulement tellement fragile que je sais que je me briserai si j’avance trop vite. Aller à mon rythme est ma seule chance de réussir à retrouver ceux que j’aime.
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Je suis un poids qui tord les sourires jusqu’à ce qu’ils deviennent tellement lourds qu’ils se décrochent. Ma tristesse et mes échecs sont contagieux. Je suis le noyer aux racines toxiques.
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— L’amour est un jardin. Il faut en prendre soin chaque jour pour qu’il resplendisse. Et accepter le passage des saisons et le charme de chacune. Le soleil ne peut pas briller chaque jour sur des fleurs épanouies. Mais l’important est de savoir que l’on a semé de nombreuses graines qui germent tout au long de la vie.

Lex adorerait cette comparaison. Même ses plantes me manquent, et je prends un soin maniaque, pour ne pas dire superstitieux, de mon chèvrefeuille. Pour l’instant il va bien, mais…

— Je suis nul en jardinage.Il regarde le plafond en tapotant ses index joints contre ses lèvres.

— Alors l’amour est votre fresque. Vous y déposez vos couleurs en acceptant que les ombres permettront à la lumière d’exister. Il y a des fissures dans votre mur, et vos traits ne suivent pas toujours la ligne exacte que vous voulez. Mais chaque jour, à force de travail et de patience, vous vous rapprochez du résultat que vous souhaitez atteindre. Et le temps que vous y passez, les efforts que vous déployez sont déjà le bonheur.
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Les rides donnent le privilège de laisser flotter pensées et idées à leur gré, sans plus chercher à les discipliner.
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Je vais me coucher, vaguement inquiète. Quand Sébastien m’appelle « ma belle », c’est que soit : un, il a fait une bourde et veut se faire pardonner ; deux, quelque chose risque de me blesser et il veut me protéger ; trois, voir numéro un et deux réunis. Mon frère est un opéra. Après la puissance et l’amertume du café, tout en lui n’est que douceur qui fond dans la bouche. Sauf qu’il se donne un mal de chien pour le cacher.

Le lendemain matin, je suis prête avant lui, c’est dire si je suis impatiente d’en finir avec cette histoire. Je fais les cent pas dans le salon quand la sonnette me fait sursauter. J’ouvre la porte et découvre Benoît sur le seuil. Et, surprise, il a lui aussi un œil au beurre noir. Quelle coïncidence. Sauf que manifestement Sébastien a eu le dessus, parce qu’il est beaucoup plus amoché. J’imagine que c’est sa dent fêlée qui a égratigné le poing de mon frère. Malgré son absence des jours précédents, je suis touchée qu’il soit venu me chercher aujourd’hui.
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Aïe !

Je me mords la lèvre inférieure pour ne pas jurer et je suçote mon doigt. Avant, je n’aurais jamais pensé qu’un petit coup sec de cuillère en bois sur les phalanges ferait aussi mal. Mais ça, c’était avant.

— Vous avez quelque chose à dire ?

Je sais que j’ai l’air furibond et que mes yeux lancent des éclairs, alors je les garde soigneusement baissés. Les premières fois, j’ai essayé de me rebeller, et je sais maintenant ce qu’il en coûte.
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Il dégage une mélancolie tendre, comme nombre de ces étrangers réfugiés en France ou venus à Paris pour gagner une terre de liberté. Chopin de Pologne, Liszt de Hongrie, fuyant la répression du tsar. Mais également Paganini et Rossini d'Italie, Offenbach arrivé d'Allemagne avec d'autres intellectuels souvent juifs.
Ils viennent de partout, faisant de Paris la ville la plus cosmopolite d'Europe. Ils apportent tant de savoirs et de talents. Et Basilique, qui a le privilège d'être née ici... Elle se sent soudain dépouillée par la question pourtant attentionnée. Comme si en ignorant quoi répondre, sa présence parmi eux devenait imposture.
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—Le Tout-Paris de Louis-Philippe déambule nuit et jour sur le boulevard du Crime et au théâtre ! répond Clovis.
— Ah oui ? Eh bien pas moi ! J'ai l'impression d'avoir vécu dans une grotte toutes ces années !
— C'est le cas, non ? relève-t-il.
-Je ne le savais pas ! proteste Basilique. Ou plutôt... je croyais que c'était le cas de toutes les femmes. Mais ici... Elles sont partout ! Dehors, en train de se promener, de s’amuser…
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Dans notre famille, soit on suit ce qui a été décidé pour nous, soit on est chassés et privés d'amour.
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Quel est le pouvoir d'un prénom ? Est-ce lui qui nous sort du néant, dessine les contours de notre existence ? Définit-il notre capacité à être, à devenir une personne qui dit "je"? Ou bien est-ce simplement une étiquette, une convenance, un code pour s'appeler et s'interpeller, être rangé dans une case administrative ?
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