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3.95/5 (sur 30 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Armungia , le 04/12/1890
Mort(e) à : Rome , le 05/0381975
Biographie :

Emilio Lussu est un homme politique, un écrivain et un militaire italien.
D’abord militant pour l’intervention de l’Italie dans la Première Guerre mondiale, capitaine de la brigade Sassari, il a laissé avec Un anno sull’Altipiano (1938) un des grands livres sur cette guerre, dont Francesco Rosi a tiré le film Uomini contro (Les Hommes contre).
Animateur du mouvement des anciens combattants en Sardaigne, un instant tenté par un modus videndi avec le fascisme, il en devient un des plus farouches adversaires ; cible d’une « expédition punitive » des chemises noires, il tue un de ses agresseurs, est acquitté par la magistrature mais enfermé administrativement aux îles Lipari, d’où il s’évade en 1929.
En exil à Paris, il prend part à la fondation du groupe libéral-socialiste activiste Giustizia e Libertà, en anime l’aile gauche entre des séjours en sanatorium, publie La Marche sur Rome... et autres lieux (1933), et Théorie de l’insurrection (1936). Jouant un rôle important pour réorganiser l’émigration antifasciste dans la Résistance et mener une « diplomatie clandestine », il participe à la fondation du Parti d’Action, en anime là encore l’aile gauche, puis passe au PSI dont il dirige le groupe parlementaire au Sénat avant de participer à une scission « gauchiste », le PSULI.
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Source : Wikipedia
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Les Rencontres de la Libreria - Emmanuelle Genevois pour "Les Hommes contre" de Emilio Lussu Une soirée intense.


Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Une idée pour s'affirmer, n'a pas besoin seulement de morts, mais aussi de vivants.
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Mais qu'était-ce au juste, que cette damnée "marche sur Rome"? Les idées là-dessus n'étaient pas claires. La presse presque toute entière expliquait qu'il s'agissait d'une marche idéale : c'était une expression figurée ; cela voulait dire: ascension spirituelle, conquête morale. Mussolini lui-même n'avait pas d'opinion précise. Il avait dit, dans sa célèbre interview du 11 août : "Cette marche sur Rome est possible stratégiquement, par les trois grandes voies : la côte adriatique, la côte tyrrhénienne, et la vallée du Tibre." Ce qui est du pur bafouillage, comme chacun peut le voir en regardant la carte.
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Je me mis à songer que , peut-être, je ne tirerais pas. Je pensais. Mener à l'assaut cent hommes, ou mille, contre cent autres hommes, ou mille, c'est une chose. Prendre un homme, le détacher du reste des hommes et puis dire : "Voilà, ne bouge pas, je tire sur toi, je te tue", c'en est une autre. C'est une tout autre chose. Faire la guerre est une chose, tuer un homme, est une autre chose. Tuer un homme comme ça, c'est l'assassiner.
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Les jours qui suivirent furent calmes, et dans notre brigade, le bruit courut qu'on allait enfin nous envoyer au repos. Entre nous, nous ne parlions plus que de cela. Le commandant de division en fut informé et il répondit par un ordre du jour qui se terminait ainsi : " Nous savons tous, officiers et soldats, qu'en dehors de la victoire, l'unique repos est la mort. " On ne parla plus de repos.
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Les récits de ces violences faisaient le tour de l'île. Le fascisme n'était pas considéré comme un parti politique, mais comme une forme de brigandage protégée par l'État. Les gros propriétaires s'inscrivaient aux faisceaux, mais, dans le reste de la population, le mépris augmentait de jour en jour.
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Les fascistes étaient armés de matraques, de revolvers et de poignards. Ils avaient tous la chemise noire. Il y avait - spectacle qu'on n'avait pas encore vu dans l'île - une trentaine de femmes parmi eux, armées seulement de revolvers, suivant la coutume des squadre féminines de l'Italie centrale. Elles ne portaient ni poignards, ni matraques, la grâce du sexe faible permettant seulement l'usage des armes les plus nobles.
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Il serait peu raisonnable de perdre des vivants pour sauver des morts.
L'Arioste
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L'âme du combattant de cette guerre, c'est l'alcool. Le moteur premier, c'est l'alcool. C'est pour cela que les soldats, dans leur infinie sagesse, l'ont appelé le carburant.
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Tous les combattants (de 1914-1918) avaient le plus grand mépris pour les hommes politiques qui avaient prêché la guerre et qui ne l'avaient pas faite.
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Mussolini faisait l'impérialiste et écrivait dans son journal de violents articles. Mais, à ce moment, il était très impopulaire chez les combattants.
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