Le film, réalisé par Emilio Ruiz Zavala, scénariste et mari d'Ana Mirallès, commence par un diaporama qui paraît long de prime abord, mais qui dure en fait le temps d'une chanson, le temps de s'installer dans l'ambiance. Les images que l'on voit défiler sont des zooms faits sur des vignettes de la série Djinn. Toutes ont un point en commun : elles montrent des corps. Habillés, peints ou dénudés. D'hommes mais aussi et surtout de femmes. La seconde séquence montre Ana Mirallès, la talentueuse dessinatrice, dans son vaste atelier dont les grandes baies vitrées donnent sur un majestueux paysage de montagne. Les images sont muettes. Puis un nouveau diaporama s'enclenche, nous frustrant un peu d'avoir certes vu l'auteure à l'uvre, mais pas de l'avoir entendue, ni d'avoir eu quelques explications.
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Les humains n'ont pas de fourrure : ils prennent donc la notre. Ils se ressemblent tous. Ils marchent toujours sur deux pattes et ne savent pas voler. Ils ont des griffes très fragiles, qu'ils utilisent pour porter la nourriture à leur bouche, car ils ont le museau plat. Leur odorat... A vrai dire, ils n'ont pas d'odorat. Ils savent à peine courir, sauter ou nager et quand ils essaient, ils se fatiguent vite. Bien qu'ils possèdent des bâtons qui tuent de loin, ils sont très méfiants et se déplacent la plupart du temps en groupe. Si tu croises un humain seul et sans bâton, n'hésite pas à le dévorer, car même si les humains ont peu de graisse, ils sont délicieux.
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- C'est quoi, un humain?
- Un humain?!! c'est difficile à décrire.
Les humains n'ont pas de peau : c'est pour ça qu'ils nous enlèvent la nôtre. Ils se ressemblent tous beaucoup. Ils marchent toujours sur deux pattes et ne savent pas voler. Leurs griffes sont très peu puissantes et ils s'en servent pour porter la nourriture à leur bouche, car ils ont le museau plat... De plus, ils ne savent pas courir et ils sont faibles... mais ils ont des bâtons qui tuent de loin. Ils sont méfiants, tricheurs, et ils se déplacent habituellement en groupe. Si tu vois un humain seul sans son bâton, ne manque pas l'occasion de le manger : bien qu'ils aient peu de graisse, les humains sont savoureux.
Les hommes n'ont pas de peau : c'est pour ça qu'ils nous enlèvent la nôtre.
Ils se ressemblent tous beaucoup.
Ils marchent sur deux pattes et ne savent pas voler.
Leurs griffes sont très peu puissantes et ils s'en servent pour porter la nourriture à leur bouche, car ils ont le museau plat...
N'oublions pas qu'en Inde le symbole de la force est une femme; la déesse Shakti.
Les inuits vivent dans les lieux les plus reculés de la Terre et s'adaptent à des conditions de vie extrêmes difficilement imaginables. Leur culture s'est développée pendant des milliers d'années autour de l'ours, du phoque ou encore du renard. La grande particularité du peuple inuit est qu'il a vécu en s'intégrant parfaitement à ce territoire. Son passage sur le monde aura été discret, respectueux de la Terre. Il est un exemple et un espoir pour le monde actuel assiégé par une multitude de problèmes environnementaux.
(Préface d'Emilio Ruiz)
Ainsi, un jour, Waluk découvrit quelque chose de nouveau pour lui : l'asphalte.
- Qu'est-ce que c'est Esquimo?
- Euh... ce sont les chemins qu'utilisent les hommes pour se déplacer. Comme ils n'ont pas de force ni de peau à eux, ils voyagent à l'intérieur d'un animal dur avec des pattes rondes.
Regarde, Waluk! Comme celui qui passe maintenant! Tu le vois?
- Berk!
Ça n'a pas l'air appétissant.
-Tu as raison : bien qu'ils bougent, ces animaux ne se mangent pas. Ils sont durs et ils sentent mauvais.
Maintenant, je vais croire qu'il y a des licornes.
L'ignorance est doublement préjudiciable. Elle rend la vie misérable et monotone.
Les ours nous inspirent admiration et crainte. Leurs caractéristiques sont la beauté et l'agilité. Ils semblent cruels, mais parfois humains aussi: ils se grattent et ronflent probablement, bien que je n'aie pas l'intention de m'en approcher suffisamment pour le vérifier. Ce sont des animaux irrésistibles qui ne laissent personne indifférent.
(Préface d'Emilio Ruiz)
- Quel genre de femme es-tu ? N'as-tu pas honte de te promener nue ?
- Il n'y a rien de honteux à être vêtue par le ciel.