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Citations de Emily Barr (59)


« Je souris. Je ne parle à personne. Je me contente de respirer, de regarder, d’exister. C’est l’Arctique. Je suis là. Ceci est mon présent. Ceci est mon monde.
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Je suis assise au bord d'une route. Drake n'est pas avec moi. Drake n'est nulle part.
À l'intérieur de ma tête, c'est le chaos. C'est un incendie. C'est une tempête de neige. C'est la jungle. C'est le désert arctique. C'est à la fois tout ce qui s'est jamais produit et tout ce qui se produira jamais.
Le temps est un élément aléatoire. C'est la chose qui nous fait vieillir. Les humains s'en servent pour organiser le monde. Ils ont inventé un système pour essayer de mettre en ordre le hasard. Tous les êtres humaines, tous sauf moi, vivent leur vie découpée en heures, en minutes, en jours et en secondes, mais ces choses ne sont rien. L'univers rigolerait bien de nos tentatives pour l'organiser, si seulement il daignait s'y intéresser.
Le temps est ce qui fait flétrir et pourrir nos corps. Voilà pourquoi ils ont peur de lui. Mais moi, ça ne m'atteint pas : je sais que je ne vieillirai jamais.
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- Tu m'as dit des choses merveilleuses. Tu m'as fait me sentir normale. Mieux que normale. Tu m'as fait me sentir... vivante. Vivante et différente, mais d'une belle manière, pas bizarre.
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Je jette un coup d’œil à ma main. FLORA, ça dit, sois forte.
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Je sors le caillou pour le regarder. J'oublie tout, mais je n'oublierai pas l'histoire de ce caillou. Il est petit et doux dans ma main.
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A l’intérieur de ma tête, c’est le chaos. C’est un incendie. C’est une tempête de neige. C’est la jungle. C’est le désert arctique. C’est à la fois tout ce qui s’est produit et tout ce qui ne se produira jamais. Le temps est un élément aléatoire. C’est la chose qui nous fait vieillir. Les humains s’en servent pour organiser le monde. Ils ont inventé un système pour essayer de mettre en ordre le hasard. Tous les êtres humains, tous sauf moi, vivent leur vie découpée en heures, en minutes, en jours et en secondes, mais choses ne sont rien. L’univers rigolerait bien de nos tentatives pour l’organiser, si seulement il daignait s’y intéresser. Le temps est ce qui fait flétrit et pourrir nos corps. Voilà pourquoi ils ont peur de lui. Mais moi, ça ne m’atteint pas : je sais que je ne vieillirais jamais.
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J'ai envie de disparaître, de me volatiliser à travers le temps et l'espace. J'ai envie de flotter vers le ciel et d'abandonner mon corps sur la terre.
Mais c'est déjà fait. Je suis seule dans le pays froid. Ce n'est pas la réalité. Rien de tout ça n'est réel. Je peux rester là, assise dans la neige sous le ciel bleu de ce pays froid, pour toujours.
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C’est une terre enchantée, un endroit de conte de fées, dans lequel une princesse peut rencontrer un beau prince. La neige tombe en gros flocons qui se posent dans mes cheveux, sur mon manteau, partout sur la route, les bâtiments et les montagnes. Ils tourbillonnent dans l’air comme des plumes. Je n’avais aucune idée que la neige pouvait faire ça.
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Je suis dans l’instant. Vivre le plus possible dans l’instant doit devenir une de mes règles de vie. On n’a pas besoin de souvenirs pour ça.
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Je suis au sommet d'une colline et, même si je sais que j'ai fait quelque chose d'épouvantable, j'ignore absolument quoi.
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« Je me mords la lèvre jusqu’au sang. Je serre les poings, enfonce les ongles dans mes paumes. J’inspire profondément. Je ne peux pas crier et piquer une colère dans un train en pleine montagne brésilienne, au milieu de tous les touristes qui contemplent tranquillement le paysage. Je ne peux pas m’en prendre à eux en public, malgré Bella qui me supplie de la laisser faire. Je me dépêche de m’éloigner pour éviter d’exploser (…) Il doit bien exister un médicament pour empêcher que ça arrive. C’est Bella qui m’a rendue malade, je crois. Peut-être qu’elle est un symptôme. Ou bien, d’une manière ou d’une autre, qu’elle est une cause. Va-t’en. Va-t’en. Va-t’en. Je ferme les yeux et récite. Il faut que ça s’en aille. L’univers l’univers l’univers. Je m’imagine l’espace. Je suis moins que la fraction d’un point. Je suis minuscule et insignifiante. »
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Je sais que j'ai embrassé Drake. J'ai encore l'image étincelante dans mon esprit, claire, nette et réelle, qui se détache sur le magma flou du reste.
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Les règles de vie de Flora

Ne pas paniquer, parce que tout est sûrement normal, et dans le cas contraire paniquer ne fera qu'empirer les choses.

Toujours essayer d'avoir un siège côté hublot, comme ça on peut savoir exactement où on est.

Etre forte.

Ne pas s'aventurer sur le territoire des ours polaires.

Vivre le plus possible dans l'instant. Pas besoin de souvenir pour ça.

Si vous avez une vilaine peau, du rouge à lèvres évitera que les gens le remarquent.

Ne pas manger de baleine.

Ne jamais boire de bière car ça fait vomir.

Ne pas aller à Spitzberg en hiver.

Si on trouve un chat sans oreille, le ramener à la maison.
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J'ai embrassé Drake... je m'en souviens. ça s'est passé hier soir sur la plage et je m'en souviens !
J'ai embrassé Drake sur la bouche... et je m'en souviens !
Je suis Flora, j'ai 17 ans et j'ai embrassé Drake.
Je suis Flora, j'ai 17 ans, j'habite Penzance, ça c'est écrit dans mon cahier car je ne me souviens pas du tout. Mais, j'ai embrassé Drake il y a quelques heures maintenant et ça je m'en souviens. Il faut que je le retrouve, peut-être que grâce à lui ma mémoire va revenir.
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« C’est l’arctique. Je suis là. Ceci est mon présent. Ceci est mon monde. »
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Je suis incapable de me concentrer sur ce qu'il raconte, car toute la peau de mon corps s'est mise à picoter. Elle est devenue hypersensible, et on dirait qu'elle n'a plus qu'une idée en tête, chaque millimètre carré : qu'il me touche.
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Je suis assise à la table de la cuisine, dans la maison que je connais, avec des gens qui ressemblent à mes parents qui sont trop vieux pour l'être. Je regarde ma main : je suis Flora. Je dois être forte. Je ne sais pas ce qui se passe, ni ce qu'on me raconte, ni ce que j'étais en train de faire il y a une heure.
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Prologue
I roll over on to my back and open my eyes. The world has not ended overnight: the cloudless sky is pink where the sun is rising over the sea. I squeeze my eyes tight shut and try again. If I concentrate hard enough, perhaps I will be able to wake up at home.
I try with all my might to create my own bedroom in Brighton around me. The sand under my back becomes a mattress, the tatty sarong a duvet. The shifting, snoring people around me are transformed into my beautiful Daisy, sleeping just across the landing.
Much of the time I do not believe life on this island is real. I am strangely certain that I could pull myself home if I tried hard enough. I give it everything I have, this morning. If I wake up at home, I will appreciate everything I have like never before.
It doesn’t work, of course. It never does. The beach is still there. The water that imprisons us here is still lapping on the shore like something from a travel agent’s twisted brochure. I pull myself into a sitting position and look around. The sea is glimmering in the breaking dawn, and it is flat. This morning’s air is perfectly still. The sand is exactly the way it always is. No boat is visible on the horizon. No one has come in the night to rescue us. Nothing has changed. We have been stuck here for many days. Nobody has counted; the time has drifted by. We are still alive, all seven of us, though one is ill and at least one other is mad. The rest of them are still sleeping, so I stand up and pad away, savouring time on my own. I walk to the edge of the jungle, listening to its sounds. Everything in there is waking up. The rainforest teems with life. From the smallest insect to the giant lumbering dinosaur lizards, the inhabitants of the island’s interior are harmless, to us if not each other. There are no tigers in there, no rabid monkeys. What peril there is probably comes from the mosquitoes.
My hair is straw. I dread to think how leathery my face has become: it is peeling in places, though we still have a little sunscreen left. I am wearing the bikini and sarong I happened to have on when this started. If I had known what I was heading towards, I would have worn something sturdier and brought supplies. The sarong used to be pink with gold lamé at the edge. I was pleased when I bought it in Accessorize at Gatwick. Now it is greyish and the gold thread is broken and sticking out everywhere. There are three holes in it. This is a rubbish sarong. I never expected, when I bought it, that it would become the sole thing I owned.
If it weren’t for Daisy, back at home wondering what has become of me, I would set out into the sea and swim until my body gave up. As it is, I just have to wait.
The day stretches ahead. All we do is find food and fetch water. We have no energy for anything but the struggle to stay alive. This is no life at all. I lean against a tree and sob. This is where I will die. We will all die here, and we know it. I hope it happens soon.
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Je suis dans l'instant.
Vivre le plus possible dans l'instant doit devenir une de mes règles de vie.
On n'a pas besoin de souvenirs pour ça.
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C'est peut-être la première fois de ma vie que je dors ailleurs que dans ma chambre rose à Penzance. Je suis en sécurité, là-bas. Tout à coup, ma maison me manque et j'ai le cœur qui se serre. A Penzance, j'étais en sécurité; ici je suis dans l'inconnu. J'ai réussi à arriver jusqu'en Arctique. Ce qui explique la montagne enneigée devant ma fenêtre.
Il faut grand jour et je n'ai pas la moindre idée de l'heure qu'il est. Je regarde mon téléphone. Il prétend qu'il est minuit et demie mais je ne le crois pas. Si c'était vrai, il ferait noir dehors.
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