Le pardon et l’oubli sont deux choses bien différentes, papy. On peut pardonner, on peut oublier, mais rarement les deux à la fois. Je peux pas oublier mon enfance et je peux pas effacer les cicatrices. Je peux pas changer ce que ça m’a appris ni rayer ces images et ces souvenirs de mon esprit. Ils signifient que je n’oublierai jamais et, parce que je n’oublierai jamais, je ne peux pas pardonner.
Cette fille se glisse dans mes fissures pour arracher toutes les parties de moi qui sont mal recollées. Elle les observe, apprend à les connaître, à me connaitre, et les remet soigneusement dans l’ordre.
Ce qu’elle ne saura jamais, c’est qu’elle est la colle qui les maintient ensemble.
Elle est la colle qui me retient. moi.
Tout le monde bénéficie du même traitement, et chaque remarque sarcastique, à la limite de la vacherie, est toujours suivie par une plus douce. Chaque froncement de sourcils ou regard noir et fugace est suivi par un sourire d’excuse, et chaque tape est espiègle.Tout le monde est égal jusqu’à preuve du contraire.Sauf moi.Je suis l’exception à sa règle. Et putain,j’adore ça. C’est moi qui la provoque, mais je peux pas m’empêcher de la titiller et de la mettre en boule. C’est addictif, ça allume en moi une étincelle que je ne peux plus éteindre une fois que j’ai commencé. Elle mord si facilement à l’hameçon et, parfois,
elle me lance une réplique acerbe avant même que j’aie terminé ma phrase.
— C’est pas comme c’était avant toi, Maddie, pas du tout. Je suis peut-être tout aussi seul et pathétique, mais c’est pas pareil, parce qu’il y aura jamais quelqu’un d’autre comme toi. C’est juste impossible. (Il s’arrête devant moi et baisse les yeux. Ses poings sont crispés sur les côtés de son corps.) Toi… c’est toi. Personne d’autre. Sans toi, rien n’a plus la moindre putain d’importance. Sans toi…
Il grogne et me touche la tempe, enfonçant légèrement ses doigts dans mes cheveux. Je déglutis pour faire passer le nœud dans ma gorge et retenir mes larmes.
— Sans moi, ta vie vaut bien mieux, je laisse échapper en reculant.
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— Excusez-moi, je dis même si je me fiche de les déranger.
J’attrape Maddie par le bras et la tire à l’écart sans prêter attention à son cri de protestation. Je la tire derrière moi à travers la pièce.
— Braden, lâche-moi ! elle s’exclame en essayant de se libérer. Braden ! Tu te comportes comme un crétin !
— J’en ai rien à foutre !
Je m’arrête et l’attrape par la taille pour la hisser sur mon épaule. Elle pousse un couinement et commence à me donner des coups de poing dans le dos en se tortillant de tout son être tandis que je l’emporte à l’étage.
— Lâche-moi ! Tu recommences à faire l’homme des cavernes !
Je pousse la porte de ma chambre et la dépose à l’intérieur. Je me retourne, claque la porte et empoche la clé.
Je me tourne vers elle en essayant de rester calme.
— Ça, c’est parce que t’es à moi et j’ai pas l’intention de te regarder te marrer avec lui ici ! T’es pas à lui, Maddie ! Tu l’as jamais été et tu le seras jamais, bordel !
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Mes propres paroles me blessent plus que je l’aurais cru.J’ai beau me répéter inlassablement que je m’en fiche, ce n’est pas vrai. Je suis plus préoccupée que je le voudrais. Personne n’a envie d’être rejeté comme une poupée de chiffon par la personne dont elle cherche l’attention.
- Vraiment, bébé. Je vis pour moi, mais j’aime pour toi.
Elle plonge ses yeux bleus dans les miens et ses cheveux retombent en cascade autour de nos deux visages, nous dissimulant au reste du monde. Je pourrais me perdre un million de fois dans ses yeux et y retourner quand même. Je pourrais m’abandonner dans ses bras sans jamais éprouver le besoin de me relever, et je comprends que c’est ce qui la rend si différente des autres.
C’est la seule personne pour qui j’ai envie d’éprouver quelque chose, et ces sentiments échappent à mon contrôle. Ils grandissent en même temps que mon désir pour elle, qui est bien plus fort et bien plus addictif qu’il le devrait.C’est le mot. Elle est addictive. Le parfum de vanille de ses cheveux, la lueur dans ses yeux, l’éclat de son sourire, la douceur de sa peau… tout chez elle est addictif.
Le sexe ne fait pas l’amour. Si tu veux te donner physiquement, à toi de voir,mais ne t’abandonne pas émotionnellement juste parce que tu es attirée physiquement
par un beau gosse ou par ses muscles. Le vrai sexe, c’est le package tout entier.