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3.35/5 (sur 17 notes)

Nationalité : Grèce
Né(e) à : Ermoúpoli, Syros , le 28/06/1836
Mort(e) à : Athènes , le 07/01/1904
Biographie :

Emmanuel Roïdis est un écrivain et journaliste grec.

Il a vécu à Gênes, où son père était consul de Grèce. Après avoir séjourné en Europe (en France et à Berlin) et voyagé en Orient, il revient se fixer à Athènes.

Longtemps directeur de la Bibliothèque nationale de Grèce, il devra abandonner ce poste à cause de ses pamphlets politiques. Ayant perdu sa fortune, devenu sourd et abandonné par ses amis, il meurt dans la plus grande solitude.

Il est le traducteur, en grec, de "L'Itinéraire de Chateaubriand" et de l'"Histoire d'Angleterre de Macaulay" et l'auteur de "Parerga", recueil d'articles littéraires et historiques (1885), des "Idoles", livre consacré à la question de la langue (1893) et surtout de "La Papesse Jeanne" (1866), traduit en français par Bezolle et Navidis (1869) à Athènes, puis à Paris par Émile Legrand (1878) et plus tard Alfred Jarry et Jean Saltas (1908).

Dans cet ouvrage traduit en plusieurs langues et dont l'accueil fut tumultueux, Roïdis avait visé la corruption de l'Église et il a réussi dans un style vif et brillant une satire abondante en références littéraires.

Sa meilleure contribution consiste dans la critique sévère du romantisme pompeux de son époque et dans la construction d'une prose élégante et limpide dont les qualités de style exercent encore le plaisir du lecteur.

Dans ses contes, écrits vers la fin de sa vie, il a développé le récit sous forme de souvenirs personnels et d'observations psychologiques.

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Source : www.universalis.fr
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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
Ne vous est-il jamais arrivé, lecteur, après avoir passé la journée à feuilleter quelque roman du Moyen Age, les "Exploits du roi Arthur" ou les "Amours du roi Lancelot et de Guenièvre", de laisser tomber le livre et, comparant l'époque d'alors avec l'actuelle, de regretter ces âges d'or où la piété, le patriotisme et l'amour pur régnaient sur l'univers ; où des cœurs fidèles palpitaient sous des cuirasses de fer, et où des lèvres pieuses baisaient les pieds du Crucifié ; où les reines tissaient les chemises de leurs époux, et où les vierges restaient des années entières sur les terrasses des châteaux à attendre le retour du fiancé ; où le fameux Roland passait trente ans dans la retraite, en face du monastère qui enfermait sa bien-aimée, à regarder la lumière de sa fenêtre?
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L'ennui et l’oisiveté sont, je pense, les principaux mobiles de la dévotion. Nous ne levons les yeux au ciel que lorsque nous ne savons que faire ou espérer sur la terre, et nous ne baisons les saintes images que lorsque nous n'avons rien d'autre à embrasser.
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Cependant, le navire côtoyait déjà les bords embaumés de Sainte-Marguerite. La journée était tiède, la mer sans vagues, le soleil brillait derrière des nuages laiteux, ainsi le visage d'une jeune Turque sous les plis du voile ; et des grues blanches voyageaient aussi dans le ciel.
Rien de plus doux, par un temps pareil, que de se trouver sur le pont d'un vaisseau rapide, d'attendre, après le déjeuner, l'heure du dîner, la tête appuyée sur les genoux de sa bien aimée, en admirant avec elle la beauté du ciel, de la terre et des ondes. L'estomac et le cœur doivent être satisfaits pour que nous puissions admirer la nature ; autrement le soleil nous paraît, à moi du moins, une machine à murir les melons, la lune une lanterne de voleurs, les arbres matière combustible, la mer eau salée, et la vie fade autant que courge cuite à l'eau.
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Jeanne, lisant nuit et jour des philosophes grecs, et quelquefois des Pères apostoliques ou hérétiques qui avaient vécus dans l'invention des jeûnes, des dogmes et des antiennes, s'était peu à peu décrassée de la rouille monacale ; et, comme elle était intelligente et réfléchie, elle adapta à son usage une espèce de religion tolérante, ressemblant beaucoup aux systèmes de ses compatriotes d'aujourd'hui, qui, grâce aux progrès des lumières et des écoles théologiques de Berlin et de Tubingue, ont réussi à former une sorte de christianisme sans Christ, de même que les cuisiniers habiles arrivent à fabriquer une aillade sans ail, et T. Soutzos des poèmes sans poésie.
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Personne n’a jamais réussi, même en employant la carotte ou la bâton, à faire faire à un chat la besogne d’un chien, des valets et des bouffons
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Mais cette infime quantité suffisait à noircir les chaussures blanches et à blanchir les chaussures noires des danseurs
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Le jardin était négligé parce que les bons pères se souciaient peu des fleurs et détestaient les légumes, comme perdant une place précieuse dans l'estomac: ils préféraient les poitrines d'oies et les cuisses de porc, qu'ils comparaient aux sentences de l'Ecriture, lesquelles en peu de mots présentent beaucoup de substance.
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Emmanuel Roïdis
Je respecte les morts ; même lorsqu'ils sont encore vivants.
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