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Citations de Georges Bensoussan (23)


(p. 118)

La nature atypique du mouvement national juif a déterminé la singularité de ce conflit, laquelle a favorisé des schémas d'explication classiques,voire des simplifications le plus souvent inaptes à en rendre compte. C'est pourquoi il est essentiel d'en décrypter la genèse, d'interroger les certitudes des deux camps et de questionner les enjeux qui sont en cause chez chacun d'entre eux.

Si ce conflit met en scène deux nationalismes qui se disputent une même terre, il oppose aussi deux sociétés séparées par des blocages d'ordre culturel, essentiels mais le plus souvent sous-estimés. De là deux discours qui cheminent parallèlement, animés par des logiques également légitimes mais qui demeurent encore généralement ignorants l'un de l'autre.
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(p. 67)

Pour le ex-grand mufti, l'antisionisme d'Hitler est le gage d'une écoute bienveillante. Le 23 octobre 1940 Rome et Berlin publient une déclaration commune : "L'Allemagne et l'Italie reconnaissent le droit des pays arabes de résoudre la question des éléments juifs en Palestine et dans les pays arabes d'une façon conforme aux intérêts nationaux et ethniques des Arabes et à la solution de la question juive en Allemagne et en Italie.".

Dès l'orée de la guerre, l'ex-grand mufti quitte le Liban pour se réfugier en Irak, où il soutient le régime proallemand du général Al Galyani. Chassé par l'entrée des Anglais à Bagdad (juin 1941), il gagne Téhéran, transite par la Turquie (qui lui refuse l'asile politique), parvient en Italie où il rencontre le Duce le 27 octobre 1941, puis entre en Allemagne, où Hitler le reçoit le 28 novembre 1941. "La suppression du Foyer national juif fait partie de mon combat", lui déclare le Führer. Ce que le compte rendu officiel des services allemands traduit ainsi :

"La position de l'Allemagne était une guerre sans compromis contre les Juifs. Cela incluait naturellement une opposition active au Foyer national juif en Palestine, qui n'était rien d'autre qu'un centre, sous la forme d'un État, servant à l'intérêt destructrice des intérêts juifs."

De novembre 1941 à mai 1945, l'ex-grand mufti et plus d'une vingtaine de dignitaires arabes demeurent à Berlin où ils sont somptueusement logés, nourris et subventionnés par le Reich. Ils perçoivent des sommes importantes provenant majoritairement du pillage des Juifs d'Europe.
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Georges Bensoussan
C’est au nom du bien que règne aujourd’hui le mépris. Car il s’agit de mépris quand l’on refuse d’entendre la colère et le chagrin des classes populaires, toutes origines confondues, que rien ne protège de cette violence, ni les beaux quartiers, ni les écoles de l’élite, ni les professions gratifiantes. Sous l’œil des idéologues, l’antisemitismes s’est mué en troubles intercommunautaires. La langue est appauvrie pour le grand nombre. Et elle est travestie par beaucoup d’autres quand elle sert surtout à ne pas dire.
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Étreinte par un sentiment de précarité, la société juive prend conscience du caractère irréductible du refus arabe. «  les vagues et les mers tourmentées de l’islam finiront par se déchaîner, analyse en 1922 le journaliste Itamar Ben Avi. Si nous ne parvenons pas à endiguer le flot au moyen d’un accord[…],
Il nous inondera de sa colère. […] Tel-Aviv dans toute sa splendeur, nos côtes et toutes leurs beautés seront anéanties. »
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Le déni s’est nourri de la déconnexion d’une partie des élites culturelles à l’endroit d’une France qui n’est ni celle des banlieues, ni celle des centres-villes.
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"Comprendre" ne consiste pas à trouver un "sens" à Auschwitz,mais doit tendre ,au contraire,à mettre en lumiére en quoi il constitue une césure de civilisation.C'est ce que Hannah Arendt écrivait en exprimant qu"Auschwitz n'aurait pas dû se produire".Loin de concourir à la banalisation ,apprendre et comprendre entretiennent la révolte contre le crime.
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Georges Bensoussan
Le déni de réalité trouve l’une de ses sources dans le refus de toute analyse culturelle des comportements, sur-le-champ qualifiée d’essentialiste, c’est-à-dire de racisme. Mais comment comprendre la France d’aujourd’hui sans référence à l’histoire culturelle ?
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C'est ainsi qu'au fil des années, le conflit se fige. Ni réinstallation, ni compensation financière, ni frontières définies. Vieux désormais de prés d'un siècle et demi, il met face à face deux aspirations nationales et deux légitimités ancrées dans des temporalités différentes. A les regarder aujourd'hui, on a le sentiment que la guerre de 1948 n'est toujours pas terminée.
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Au IVe siècle avant notre ère, Hérodote "invente" le terme Palestina pour désigner la région occupée par les Philistins, ce "peuple de la mer" d'origine égéenne établi sur la bande côtière.
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La nature atypique du mouvement national juif a déterminé la singularité de ce conflit, laquelle a favorisé des schémas d'explications classiques, voire des simplifications le plus souvent inaptes à en rendre compte. C'est pourquoi il est essentiel d'en décrypter la genèse, d'interroger les certitudes des deux camps et de questionner les enjeux qui sont en cause chez chacun d'entre eux.
Si ce conflit met en scène deux nationalismes qui se disputent une même terre, il oppose aussi deux sociétés séparées par les bocages d'ordre culturel, essentiels, mais le plus souvent sous-estimés. De là deux discours qui cheminent parallèlement, animés par des logiques également légitimes, mais qui demeurent généralement ignorants l'un de l'autre.
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