Emmanuel Bury

En 5 lettres la passion amoureuse y est décrite, hormis sa naissance, avec brio. la dernière est particulièrement émouvante. On y sent la hargne du désespoir, la haine de l'autre, l'ensemble des reproches, lancé à la face du vide de l'absence, car l'autre déjà n'entend plus et depuis longtemps. Les contradictions aussi, entre "c'est ma dernière lettre"...et lévocation vers la fin de pouvoir écrire encore "une ou deux fois". Tout le malheur de l'amour qui n'est pas réciproque est contenu dans cette dernière lettre, avec cette ultime charge, cet argument de poids, après tout l'amour donné, comment n'avoir pas eu plus de reconnaissance! L'indifférence est pire que la trahison, aimer une autre eut été pardonné mais le mépris du désintérêt, de cette tiédeur est pire, car il renvoie au néant...

A lire et à relire...

Les lettres de cette religieuse portugaise déborde d'amour, de tristesse, de solitude, de compréhension, de pardon, de douleur. Tous ces sentiments sont dirigés vers un seul homme : son amant. Amant qui l'a abandonnée, trompée et brisée par son absence. Ces lettres sont d'une extrême sensibilité et sont poignantes. Nous y retrouvons toute la dévotion d'une femme amoureuse. Elle qui arrive à pardonner tous les méfaits de cet être mais qui refuse de vivre dans le silence qu'il lui impose. Ces lettres sont le reflet du malheur que l'amour peut causer.
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