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Citations de Emmanuel Carrère (1615)


Simone WEIL
« Le mal imaginaire est romantique, romanesque, varié; le mal réel est morne, désertique, ennuyeux. Le bien imaginaire est ennuyeux; le bien réel est toujours nouveau, merveilleux, enivrant. »
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C'est cela, ou cela devrait être ça, un procès : au début on dépose la souffrance, à la fin on rend la justice.
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Le totalitarisme, que sur ce point décisif l'Union Soviétique a poussé beaucoup plus loin que l'Allemagne nationale-socialiste, consiste, là où les gens voient noir, à leur dire que c'est blanc et à les obliger, non seulement à le répéter mais, à la longue, à le croire bel et bien.
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Objectivement, la partie est perdue, on devrait abandonner mais on va quand-même sur cette case, ne serait-ce que pour voir comment l'adversaire va la piéger.
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Personne ne sait ce qui s'est passé le jour de Pâques, mais une chose est certaine, c'est qu'il s'est passé quelque chose.
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Si tu fais advenir ce qu'il y a à l'intérieur de toi, ce que tu feras advenir te sauvera. Si tu ne fais pas advenir ce qu'il y a à l'intérieur de toi, ce que tu n'auras fais advenir te tuera.
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Plus tard, juste avant de mourir, mon père m'a dit: "Toi et moi, on console les autres des malheurs qui nous arrivent." J'aurais préféré ne pas avoir à vous consoler.
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Elle va le quitter comme il a lui-même quitté Anna, parce qu'il y a mieux sur le marché. C'est fatal, c'est la loi, à sa place il ferait pareil.
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Elle fait partie, et ses amis comme elle, de la population qui prend chaque matin le métro pour aller au bureau, qui a une carte orange, des tickets-restaurant, qui envoie des cv et qui pose des congés? Je l'aime, mais je n'aime pas ses amis, je ne suis pas à l'aise dans son monde, qui est celui du salariat modeste, des gens qui disent "sur Paris" et qui partent à Marrakech avec le comité d'entreprise. J'ai bien conscience que ces jugements me jugent, et qu'ils tracent de moi un portrait déplaisant.
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Le suicide n’a pas très bonne presse mais quelquefois c’est la bonne solution. » Je l’ai regardé, effaré. S’il y a une chose qu’un thérapeute, de quelque obédience qu’il soit, ne peut pas dire, c’est bien ça : que le suicide est la bonne solution. Puis il a ajouté : « Sinon, vous pouvez vivre. » Vous comprenez pourquoi je dis que sur la fin c’était un maître zen. Cette phrase : « Sinon, vous pouvez vivre », a agi sur moi comme un court-circuit psychique et rendu possible non seulement la sortie de la dépression mais les dix années pleines et heureuses qui ont suivi.
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Il avait décidé de ne plus parler, plus jamais. C'était la seule protection qu'il pouvait à présent imaginer.
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...il ne se passe pas un jour sans que je me dise: j'ai l'amour. Tout le monde court après, moi je ne peux pas courir mais je l'ai.
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Au comptoir, il demanda à téléphoner, le garçon dit que le téléphone était réservé aux consommateurs.
"Alors, faites-moi un café, le plus dégueulasse possible, et buvez-le à ma santé."
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Dimanche, deux heures de l'après-midi, grosse chaleur. Les bourgeois déjeunaient chez eux, les pauvres se répandaient sur les pelouses.
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...y voir une stratégie de survie. A un certain moment, c'est ne penser qu'à soi qui est le plus humain. Se soucier de l'humanité en général quand son enfant est mort, je n'y crois pas...
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Zakhar et ses copains avaient une quinzaine d'années quand le communisme s'est effondré. Leur enfance s'était écoulée en Union Soviétique, et elle avait été meilleure que leur adolescence et que leur jeune âge adulte. Ils se rappelaient avec tendresse et nostalgie ce temps où les choses avaient un sens, où on n'avait pas beaucoup d'argent mais où il n'y avait pas non plus beaucoup de choses à acheter, où les maisons étaient bien tenues et où un petit garçon pouvait regarder son grand-père avec admiration parce qu'il avait été le meilleur tractoriste de son kolkhoze. Ils avaient vu la défaite et l'humiliation de leurs parents, gens modestes mais fiers d'être ce qu'ils étaient, qui avaient plongé dans la misère et surtout perdu leur fierté.
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Cinq ans plus tôt, les foules se seraient prosternées. L'Archipel du Goulag venait de paraître, on n'en revenait pas d'avoir le droit de le lire. Mais il revient dans un monde où, après quelques années de boulimie, la littérature russe n'intéresse plus personne, et surtout pas la sienne. Les gens en ont assez des camps de concentration, les libraires ne vendent plus que des best-sellers internationaux et ces manuels que les Anglo-Saxons appellent des how-to : comment perdre des kilos, devenir riche, exploiter son potentiel. Les parlotes dans les cuisines, la dévotion pour les poètes, le prestige de l'objection de conscience, tout cela est fini.
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Autrefois on vivait mal, on râlait dans sa barbe, il n'empêche qu'on était globalement fiers : de Gagarine, du Spoutnik, de la puissance de l'armée, de l'étendue de l'Empire, d'une société plus juste qu'en Occident.
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Le ratage était noble, l'anonymat était noble, même la déchéance physique était noble. Ils pouvaient rêver d'être libres un jour, et ce jour-là d'être salués comme des héros qui, clandestinement, souterrainement, ont préservé pour les générations à venir le meilleur de la culture russe. Mais, la liberté venue, ils n'intéressent plus personne. Ils sont nus, ils grelottent dans le grand froid de la compétition.
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En Occident tout est permis et rien n'a d'importance, ici c'est le contraire : rien n'est permis, tout est important, et Vitez semble trouver que c'est beaucoup mieux...Bien sûr, on ne peut pas être contre la liberté, ni même contre le confort, mais il ne faudrait pas que l'âme du pays s'y perde.
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