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Critiques de Emmanuel Darley (12)
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Le Bonheur

Texte kaleidoscopique que celui d'Emmanuel Darley, auteur que je decouvre grâce à la technique du livre au hasard dans les rayons de la bibliothèque.



Le bonheur du titre, le mirage du là-bas que l'on observe de chez soin, loin. Le "Là-bas" de la chanson de Goldman qui ne peut qu'être meilleur que le ici de ces gens, parce que pire est impossible à imaginer et parce que tout (la télé, les touristes, les expatriés de retour pour les vacances) nous dit que c'est forcément mieux.



Le style de l'auteur, tout en bout de phrases heurtées est souvent particulièrement adapté au propos, dans la simplicité de ces gens là ou la dureté de leur quotidien. Il m'a paru à certains moments, rarement, plus artificiel, quand la recherche d'une langue pauvre amène à une caricature ( des phrases du genre "Petits ils sont" qui m'ont plus fait penser à Yoda qu'aux migrants, mais c'est peut-être une deformation geek).



La peinture est quasi exhaustive entre les accommodements avec le rêve de ceux qui sont arrivés et veulent toujours y croire malgré les humiliations subies au quotidien, la partie poignante sur le voyage de migration, remplie de dangers et de souffrances, les espoirs de ceux qui ne sont pas partis, les envie de se lancer et les discours hésitants de ceux qui entrevoient que le pays bonheur si désiré n'est peut-être pas tel qu'on l'idealise.



Reste une frustration, celle que ces instantanés disparates qui certes peuvent seuls rendre compte d'une réalité si disparate, ne constituent pas une histoire en soi. Il nous manque la consistance de la chair de ces héros qui ne resteront que les ombres qu'ils sont pour nous au quotidien quand nous les croisons au feu rouge ou dans le métro. Une incarnation dans quelques personnages dont nous aurions suivi les périples m'aurait peut-être davantage emballé.



Il reste une oeuvre nécessaire pour donner à voir une réalité qu'on cherche parfois à oublier, nous pour qui là-bas a la chance d'être notre ici depuis toujours.



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Mon ami le banc

A l'école, des filles se moquent de Mûre, elle porte un drôle de prénom, elle est timide et se refugie souvent sur un banc de la cour. Elles décident de l'appeler Truc. Cela révolte Gilles un garçon sensible que le même gang appelle Moineau.



Les deux solitaires rejetés, isolés vont-ils réussir à affronter leur harceleuses ?



Cette pièce de théâtre aborde le thème de la différence, le harcèlement. Même en primaire, on peut faire souffrir les autres avec des petites remarques, des attitudes. Ici d'ailleurs les bourreaux s'appellent Grande Peste, Petite Peste et Cruelle : tout est dit.



Ayant eu le plaisir de rencontrer l'auteur lors d'un café littéraire, j'ai eu envie de lire ce texte. On retrouve ici son écriture concise, nette, des petites phrases courtes mais qui nous trottent dans la tête. Bravo Emmanuel.


Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Mon ami le banc

Les monologues de Mûre expriment fort son désarroi et sonnent juste.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Un des malheurs

Restonica, une ville paisible, prospère au fond de son vallon, sur les rives de son fleuve. Dans cette ville, finalement tellement semblable à beaucoup d’autres, il y a une mairie, une brasserie, un musée, et un football-club dirigé par l’ambitieux Salive. Restonica est fière de son glorieux passé, et de son héros local, Louis Dommage. Et c’est à cause de ce passé, que la ville est attaquée par les troupes du général Brûlé. Brûlé ne se remet pas de la victoire de Louis Dommage, en des temps immémoriaux. Il veut venger la mémoire de son héros Paul Coquille et reconquérir « sa » ville. C’est donc un déluge de feu et de mitraille qui se déverse sur la tranquille Restonica et ses habitants, absolument pas préparés à ça. Pendant plusieurs mois, les troupes de Brûlé dévastent tout à Restonica, laissant peu de survivants, dans l’indifférence générale des villes voisines, qui se gardent bien de prendre parti. Tout est permis : affamer, blesser, tuer, violer, torturer. Brûlé ne se prive de rien, ses hommes le suivent aveuglément, mais les habitants de Restonica dans leurs faibles tentatives de résistance ne font pas non plus preuve de modération.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2011/10/chronique-livre-un-des-malheurs/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Un des malheurs

Restonica, une petite ville paisible nichée au creux des collines, quelques personnes, adultes et enfants, se présentent en courts paragraphes. Ce sont ceux du dedans. Ceux du dehors, ce sont ceux qui s'installent sur les collines alentour, à l'appel du général Brûlé. Ceux-là encerclent la ville et se mettent à bombarder, à "nettoyer". Pourquoi ? On ne sait pas bien, des histoires de terre, oubliées.

Et les villes autour et nous, le reste de la terre : silence, attente prudente.

Pas d'émotion dans l'écriture. Glaçant.
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Le Bonheur

Paru en 2007, ce "roman" de 136 pages raconte les flux migratoires. Emmanuel Darley a obtenu une mission Stendhal (ministère des Affaires Etrangères) et a pu séjourner à Lampedusa et au Mali. Ici - Chemins - Là-bas : de multiples voix qui se croisent.

Celles de ceux qui sont déjà arrivés et qui découvrent la réalité de ce qu'ils ont fantasmé, leurs vies de "sans-papiers" livrés aux marchands de sommeil et aux employeurs exploiteurs, débiteurs de ceux qui sont restés au pays, qui se sont cotisés pour qu'ils partent.

Celles de ceux qui sont en chemin par terre, mer, air, qui arriveront , ou pas.

Celles des passeurs professionnels ou occasionnels mûs par l'appât du gain.

Celles de ceux qui hésitent " partir", "ne pas partir", rester au pays où objectivement ils survivent ou tenter d'aller "LA-BAS", là où les gens sont beaux en bonne santé et gagne beaucoup d'argent.

Le bonheur, c'est le rêve de tous ces gens qui partent sur les routes, vers un "LA-BAS" rarement atteint.

Emmanuel Darley utilise une langue particulière, qui pourrait être celle, minimale, de ces migrants qui ne parlent pas encore bien "bonheur", mais c'est plus que ça. Une langue poétique et puissante, sans concession, sans fioritures, sans pathos.

UNE LECTURE INDISPENSABLE.
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Le Mardi à Monoprix suivi de Auteurs vivants

Un monologue saisissant qui donne vie aux personnages, à leur vécu, à leurs émotions: Marie-Pierre et son père. On sent le drame dès les premières lignes sans comprendre ce qui est à l'origine de leur rupture. Et petit à petit le décor se met en place.

Un conseil : ne lisez pas la 4ème de couverture!

Le texte suivant, Auteurs vivants, n'est pas dans le même registre. Léger et ironique.
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Le Mardi à Monoprix suivi de Auteurs vivants

Une excellente idée de publier ce très beau texte d’Emmanuel Darley. Une occasion pour moi de découvrir cet émouvant monologue. On reconnaît le style Darley dès les premières phrases. Quiconque n’en a jamais lu/entendu se sentira peut-être un peu perdu au début. Par contre, ceux qui tâtent un chouia l’écriture Darleyienne se vautreront avec délices dans ce langage parlé mais très écrit, ces phrases bousculées, chamboulées, fracturées, claudicantes, dont les vides, les manques, les absences sont pleins de sens et d’émotions.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2009/09/chronique-theatre-la-mardi-a-monoprix-suivi-dauteurs-vivants/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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Flexible, hop, hop ! suivi de Etre humain

Deux textes brillants, avec une écriture personnelle (bien meilleure que Lagarce), un autre langage que l’on comprend même si la structure n’est pas habituelle, c’est rythmée, c’est beau.

Deux textes, bon et très bon.

Le premier, excellente critique de la société capitaliste, des entreprises abusant des ouvriers, de Monsieur le, probablement ministre ou député, qui veut bien de la culture si ça ne coûte pas cher. Précis dans la critique, plutôt accrocheur.

Mais le grand texte, c’est le second, la narration de la prise d’otage d’une école maternelle d’un homme qui ne trouve pas sa place dans la société. C’est ciselé, c’est beau, c’est classe, c’est à lire !

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Flexible, hop, hop ! suivi de Etre humain

J'ai aimé cette pièce car l'écriture y est sensible. Elle peut sembler surprenante au premier abord car nous voyageons dans le temps, il s'y mêle plusieurs témoignages et histoires à différents moments. Tout y est dit clairement avec des phrases simples, courtes mais aussi très rythmées. Tous les personnages sont justement humains et parlent aussi de sujets banals comme nous le voyons avec le personnage de La Pompière qui souhaite aller à la piscine. Il n'y a pas non plus de héros, juste des Hommes qui comme monsieur cagoule souffrent parfois. Emmanuel Darley donne la parole à tous les personnages. Les relations entre l'institutrice et monsieur cagoule sont intéressantes ainsi que celles avec sa sœur. De plus, c'est une pièce importante car il s'agit d'un fait qui sera toujours d'actualité, en effet, il s'agit aussi de réfléchir sur la souffrance, la violence mais aussi sur la justice car que penser du fait que l'homme soit mort sans avoir reçu de jugement ? Cette pièce m'a touché émotionnellement, car à sa fin j'ai été silencieuse, il m'a fallu un peu de temps pour pouvoir sortir de cet état fort dans lequel elle m'avait plongé. C'est pour ça qu'il s'agit d'une pièce parfaitement réussie.
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Flexible, hop, hop ! suivi de Etre humain

Un produit des klang ! depuis 40 ans dans la même usine. Il témoigne du passage de « Klang et fils » à « Klang frères » et surtout de l’abandon des machines avec « Interklang »… Faire produire les klang ! par les ouvriers eux-mêmes, pour limiter encore les coûts. Dans cette pièce il sera question de conditions de travail, d’ascenseur social, de dégraissage, de coût du travail, de stages, de délocalisation… Une excellente comédie burlesque servie par un texte d’une belle musicalité, qui permet de rire du monde du travail, ce qui ne nous arrive pas tous les jours… Dans « Être humain », Emmanuel Darley nous replonge dans la prise d’otage qui a eu lieu dans une école de Neuilly en 1993. Il fait parler tour à tour le preneur d’otage, sa soeur, l’institutrice, le négociateur, la pompière, et imagine ce que chacun a pu penser, dire et ressentir lors de cet événement. Il nous rappelle que derrière la violence d’un acte, il y a toujours un être humain, une vie. Un texte d’une grande sensibilité, à lire à coeur ouvert. Deux univers très différents sont ici racontés, qui nous donnent l’occasion de découvrir la superbe plume d’Emmanuel Darley et, pourquoi pas, de la jouer…

(Gaëlle)

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Flexible, hop, hop ! suivi de Etre humain

l faut croire que le monde du travail est une source inépuisable d’inspiration pour les auteurs de théâtre contemporain. Après avoir lu, relu, écouté et réécouté l’indispensable « L’entretien » de Philippe Malone, voici que je découvre le « sautillant et klanguien » Flexible, Hop hop ! d’Emmanuel Darley.



Lire la suite sur mon site : http://chroniques.annev-blog.fr/2008/04/chronique-piece-flexible-hop-hop/



et là : http://chroniques.annev-blog.fr/2008/04/chronique-piece-etre-humain/
Lien : http://chroniques.annev-blog..
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