Victoire vivait sur un tout autre rythme. Elle ne possédait ni télévision ni téléphone portable et ne voyait pas l'intérêt de se connecter aux réseaux sociaux. Elle aimait se promener à pied, en prenant son temps.
Elle avait vu ces diverses contraintes et obligations devenir de plus en plus prégnantes. Elle sentait plus que quiconque la pression démesurée qui était mise sur les épaules des hommes. Elle sentait les cordes du monde vibrer de plus en plus fort, secouer les points d'attache, faisant trembler les structures mêmes de l'Univers. Il lui paraissait évident que l'être humain s'était lancé dans une course folle, éperdue, contre sa propre nature. Elle était convaincue qu'il n'en résulterait qu'un fracas épouvantable, une catastrophe démesurée, et son extinction finale.