Au final, ce livre est avant tout une histoire d’ombres et de secrets, d’acteurs invisibles qui ont servi de manière zélée des politiques de terreur et de surveillance. Ces inconnus de l’histoire hantent encore l’imaginaire contemporain des sociétés post-socialistes, à commencer par l’Allemagne réunifiée où la Stasi constitue le repoussoir d’un système délégitimé dans sa globalité et qu’il faut réduire à une parenthèse de l’histoire. Or, le communisme est un produit de la modernité occidentale de l’époque contemporaine et non une parenthèse de l’histoire.