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Citations de Emmanuel Guibert (235)


Le smog est venu.
La pollution atmosphérique.
On ne connaissait pas le mot « smog » avant guerre.
Je n’avais aucune idée que ça pouvait arriver.
L’air était clair et merveilleux.
Le matin absolument superbe.
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Je n’ai pas grande facilité à décrire physiquement ma mère.
Je ne pense pas qu’on puisse dire qu’elle était belle. Elle était très sympathique. Elle avait le visage un peu fatigué, même quand elle était jeune.
Elle ne se maquillait pas, ou à peine.
Elle n’était pas contre, mais nous n’avions pas d’argent et je pense qu’elle ne voyait pas la nécessité d’acheter du fard.
D’ailleurs, à l’époque, énormément de femmes ne se maquillaient pas.
Ça commençait tout juste.
(page 30)
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À l’époque (entre les deux guerres mondiales), si on avait de l’argent, on se soignait.
Si on n’en avait pas, on ne se soignait pas.
On restait malade et on attendait de mourir.
(page 35)
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À l’époque, il (le séquoia General Sherman) approchait des quatre-vingts mètres de haut. Il a dû continuer à grandir, puisqu’il vit toujours.
Il faisait une dizaine de mètres de diamètre et vingt-cinq de circonférence. On lui donnait cinq mille ans. Entre temps, il paraît qu’on lui en a enlevé la moitié. Tant mieux pour lui.
(page 70)
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On était en France. Pour autant que je le sache, au Havre. La ville était complètement détruite.
On a vu comment avait été la guerre avant que nous arrivions. À l’époque, évidemment, les Allemands étaient loin.
(page 85)
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Richard Strauss, par exemple, a été mis à l’index par les Américains pendant quelque temps après la guerre. Gerhart (Muench) l’avait croisé dans les années trente et disait de lui :
« Cet homme ne connaissait que la musique, il aurait mieux fait de fermer sa grande gueule quand il s’agissait de politique. Il n’y comprenait rien. »
(page 28)
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Nous étions de gentils garçons, pas très expérimentés. On s’est un peu forcé à aller dans les maisons et à piller. Certains trouvaient ça amusant, d’autres pas. Cependant, on rencontrait de temps en temps des soldats d’autres unités qui avaient fait plus de guerre et qui nous parlaient souvent de pillage. C’était une chose qui se faisait beaucoup. En principe, de petits vols chez les gens pour avoir un ceci ou un cela qu’on voulait.
(page 56)
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De toute façon, je n’étais pas matière à faire un officier.
Je n’étais pas suffisamment militaire, j’étais davantage rêveur.
(page 59)
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Vera n’était pas belle non plus. Mais je l’ai trouvée belle, comme j’ai trouvé d’autres femmes belles dans ma vie, ma grand-mère Cope, Martha et quelques autres qui, je le savais, n’étaient pas belles. Vera avait une beauté qui m’attirait et qui venait certainement de l’âme, quelle que soit la façon dont on définit ce mot.
C’est une chose beaucoup plus profonde que le caractère ou le sang, chez une personne. Et ça la rend belle. Il y a des gens qui sont jolis et qui pourtant, ont une beauté qui ne vous frappe pas, ou d’une façon très superficielle.
(page 77)
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Toute cette réaction que j’ai eue à la mort de ma mère est assez curieuse.
J’ai pleuré pour bien des choses qui m’ont attristé dans ma vie, mais pour ma mère, non.
C’était trop grand.
Il y avait une étrange beauté dans cet effet que le destin peut avoir sur la vie d’une personne.
Je ne le raisonnais pas, bien sûr.
À 11 ans, je ne pouvais pas raisonner de la sorte.
C’était plutôt un sentiment que j’avais devant ce grand malheur.
(page 157)
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On ne peut pas imaginer l’effet produit par ces forêts de séquoias qui poussent sur les côtes de Californie, tant qu’on ne les a pas vus. Les photos ne disent rien. Ce sont des arbres vraiment géants. On est sur une autre planète.
(page 54)
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Au bout de dix-huit mois, j’en suis arrivé à la conclusion que je n’avais pas vécu ma propre vie. Je n’avais pas vécu la vie de la personne que je suis. J’avais vécu la vie de la personne qu’on voulait que je sois, c’est différent.
Et cette personne-là n’a jamais existé.
(page 99)
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(Le chapelain Eliott) : J’ai assisté à la libération d’un camp de concentration près de Munich, il y a quelques mois. J’étais parmi les premiers soldats à arriver là.
À l’extérieur du camp, près de l’entrée, il y avait un cheval mort, visiblement depuis des jours. Il était tout gonflé, le ventre énorme et les pattes en l’air. Quand on a ouvert les portes, quelques prisonniers affamés qui pouvaient courir se sont rués sur ce cheval et ont commencé à le manger à pleines dents.
(page 14)
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Il faut dire qu’à la même époque, les Américains avaient à peine traversé le Rhin.
Et il y avait encore des Allemands dans l’est de la France.
Lou, par exemple, a été pris dans l’effroyable « battle of the bulge », l’encerclement des forces alliées que vous appelez, vous, la contre-offensive des Ardennes.
(page 11)
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Alan est né en Californie en 1925. J’ai été élevé dans le midi de la France vers 1970. Nos palmiers se valent. Bien sûr, je n’ai pas fait la guerre mais j’ai eu un arrière-grand-père au Chemin des Dames, un grand-père à Dunkerque, un père en Algérie. La guerre n’est jamais loin de quiconque.
(page 7)
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— C’est ça que je trouve phénoménal dans ce que vous faites. J’ai déjà vu des blocs opératoires en France, le matériel ultra-perfectionné, les équipes, la propreté, tout ça… et vous-là, c’est tellement un autre monde !
— Bon, c’est le même pourtant. La base de la médecine, ici comme en France, elle ne change pas : c’est l’observation, la clinique, l’étude des symptômes. Ça s’appelle la sémiologie, lire les signes. Pas de meilleure école de sémiologie que la médecine en condition de désert sanitaire, la médecine qu’on fait ici. Opérer, c’est pas compliqué, tu sais ? Les paysans afghans peuvent apprendre, ce qui est compliqué, c’est de savoir quoi opérer, c’est le diagnostic.
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Finalement, mon père est arrivé. Il avait l’haleine très chaude par rapport à l’air, ça faisait de la vapeur. Son visage était complètement défait, strié de larmes. Ses premiers mots ont été :
« Eh bien, mon vieux, il va falloir qu’on apprenne à vivre tout seuls. »
C’était sa façon de me dire que ma mère était morte.
(page 144)
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C’était le général Patton qui avait décidé qu’on irait à Pilsen. Il voulait même qu’on aille bien au-delà.
L’idée était de gagner un maximum de terrain sur les Russes. Voilà pourquoi on avançait si vite et sans trêve depuis des jours et des jours.
Eisenhower lui-même ne devait pas savoir que nous irions si loin à l’est, parce qu’il n’était pas d’accord. On était vraiment en fer de lance et, somme toute, peu nombreux.
(page 60)
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C’est peut-être un peu bizarre de dire ça mais tout compte fait, le jour où j’ai reçu la lettre de Lou a été probablement le plus beau jour de ma vie.
Encore plus beau que la naissance de mes fils.
Quand vous croyez que quelqu’un est mort et que vous découvrez qu’il ne l’est pas, ça produit un effet extraordinaire.
C’était merveilleux de penser qu’il était vivant et qu’il pouvait m’écrire une lettre.
(page 29)
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Tu aimes ce que je te dis parce que je choisis des moments tous absolument vrais et qui sont des moments racontés sans interprétation, avec juste ce qu’ils ont eu de vérité.
(page 6)
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