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Citation de Maldoror


L'athéisme marchand fait de l'homme un 'être de l'avoir' dont la médecine nous fournit une illustration. L'homme est bien encore un être, mais bientôt passé, dépassé et trépassé. Via la représentation médicale et juridique, le corps de l'homme mort conserve, non une dignité mais un intérêt. En effet, avant d'être livré au trépas total, il peut faire l'objet d'un prélèvement d'organes. Avant la relève, le prélèvement. Maintenir sur le seuil de la mort le malade pour l'alléger de quelques organes ne constitue pas un acte anodin : il représente l'acte par lequel on signale la disparition de l'être et l'apparition du règne de l'avoir. L'homme en état de coma dépassé 'a' encore un cœur et des organes qui peuvent lui être retirés et replacés dans un autre corps. Il 'est' riche de ce potentiel. [...] N'est-ce pas précisément parce qu'il est de l'ordre de 'l'avoir' que le marché peut faire son beurre et son miel de ce corps ? [...] 'Avoir' un cœur, un rein à transplanter : tel est l'aboutissement de la logique athéiste.
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