AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de emmanueljousset



Les gens criaient, courant en tout sens pour chercher leurs proches et de l'aide. Sur la promenade des Anglais, partout au sol des cadavres étaient disloqués. Les blessés hurlaient de douleur, les membres fracturés ou écrasés tandis que d’autres émettaient des râles entre la vie et la mort. Des morceaux divers d’êtres humains, enfants, femmes et hommes étaient éparpillés au sol. Le tableau était pire que celui qu’Alban avait pu voir après un accident sur l’autoroute où on l’avait appelé pour un constat quelques années auparavant. Mais tout en ayant réalisé cela, Alban, il n’y pouvant rien, n’avait d’yeux que pour Gwen qui gisait au sol inconsciente près de lui. Gwen dont il tenait la main, en lui disant des « mon amour, mon amour, réponds-moi » qu’il ne lui avait jamais dit auparavant. Mots auxquels elle ne répondait pas, non blessée apparemment mais inconsciente, évanouie ou peut-être plus certainement dans un coma profond. Gwen ne réagissait pas et les minutes qui passaient lui semblaient des heures.
Le camion fou était monté sur le trottoir où ils étaient, il y avait à peine une demi-heure. L’événement avait surpris, sidéré, paniqué. La foule qui s’était mise à courir en tous sens avait piétiné les victimes. Le chauffeur de la machine folle, un camion de grande taille, pas une petite camionnette comme dans d'autres attentats, avait conduit en zigzag pour heurter un maximum de gens dont les corps avaient volé en l’air ou s’étaient fait écraser sur la chaussée. Dans un état second, sonné, Alban maintenant ne savait faire autre chose que de tenir la main de Gwen. Autour de lui les gens avaient fui, du moins les survivants car les blessés geignaient dans leurs douleurs pourtant cela n’atteignait pas Alban pourtant curieusement, habitué qu’il était à secourir avec ses hommes, dans d’autres circonstances, les humains impuissants et choqués. Dans sa fonction ce n’était généralement pas juste au moment des drames qu’on le sollicitait. Sauf dans les prises d’otages ou des affaires de forcenés, de suicidés, de pendus où il était seul habilité, comme commissaire, à intervenir avec le procureur en personne.
Commenter  J’apprécie          00









{* *}