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3.5/5 (sur 665 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-Billancourt , le 13/12/1955
Mort(e) à : Paris , le 10/05/2017
Biographie :

Emmanuèle Bernheim est une romancière, essayiste et scénariste française.

Fille du collectionneur d’art contemporain André Bernheim et de la sculptrice Claude de Soria, elle a passé son enfance à Elbeuf puis son adolescence à Paris.

Après une licence de japonais aux Langues O, Emmanuèle Bernheim commence une analyse. Elle travaille chez Marin Karmitz pendant quatre ans, puis entre aux "Cahiers du Cinéma" comme responsable des archives photos.

Pour son premier roman, "Le Cran d’arrêt" (Denoël, 1985), qu’elle entreprend après un voyage au Mexique, elle songe à une histoire d’amour. Deux ans plus tard, elle publie "Un couple" (Gallimard 1987), une relation amoureuse rongée par les malentendus et les peurs.

C’est "Sa femme", qui la révèle au grand public. Le roman remporte le prix Médicis 1993.

Son roman, "Vendredi soir" (1998), est adapté au cinéma par Claire Denis dans le film homonyme en 2002.

Elle a travaillé avec Alain Cavalier, qui lui a proposé de tourner "Être vivant et le savoir" (2019), adaptation de "Tout s'est bien passé" (grand prix des lectrices de Elle - documents 2014), récit dans lequel elle raconte comment elle a aidé son père à mourir.

Son cancer se déclare durant le projet et le film est rattrapé par son propre décès. Elle meurt des suites d'un cancer du poumon.

En 2021, "Tout s'est bien passé" a été également adapté au cinéma et réalisé par François Ozon, avec Sophie Marceau et André Dussollier.

Emmanuèle Bernheim était, depuis 1987, la compagne de Serge Toubiana (1949) qui a publié en janvier 2018 un récit sur la femme qu’il a aimé intitulé "Les Bouées jaunes".
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Découvrez l'émission intégrale :https://www.web-tv-culture.com/emission/serge-toubiana-le-fils-de-la-maitresse-53358.html Quand il raconte sa vie, Serge Toubiana redevient très vite le gamin de Sousse, cette petite ville de Tunisie en bord de mer où il a grandi, dans une famille heureuse. Très vite aussi reviennent les premiers souvenirs de cinéma, comme « La Strada « , le film de Fellini, qui l'effraya au plus haut point. La famille et le 7ème art, voilà peut-être les deux piliers qui ont façonné Serge Toubiana. Arrivé en France à l'adolescence, il découvre le cinéma de la Nouvelle Vague, les réalisateurs et les acteurs en vogue et se fait un nom dans le métier. 50 ans plus tard, Serge Toubiana affiche sur son CV ses années dans les pages des Cahiers du Cinéma, son rôle et tant que directeur de la Cinémathèque française et aujourd'hui sa place à la présidence d'Unifrance, en charge du rayonnement du cinéma français à l'étranger. Serge Toubiana a consacré de nombreux ouvrages à sa passion. Que ce soit sur François Truffault, le réalisateur japonais Yasujiro Ozu ou Jean Renoir, des livres sur des acteurs et actrices célèbres, des films mythiques, des histoires du cinéma… Il aime faire partager sa passion. Mais Serge Toubiana aime aussi partager ses souvenirs. Et là vient se glisser une mélancolie qu'il revendique pleinement. « Les fantômes du souvenir » par exemple, en 2016, dans lequel il évoque les grandes rencontres qui ont marqué sa vie, et plus personnel encore, « Les bouées jaunes » en 2018, hommage à sa compagne décédée, la romancière et scénariste Emmanuelle Bernheim. Voici aujourd'hui « le fils de la maitresse » aux éditions Arléa. Un avion entre Toronto et Paris, à l'automne 2019. Confortablement installé en classe affaire, Serge Toubiana laisse vagabonder son âme. Et la solitude arrive. Personne ne l'attend plus à l'arrivée. Quelques mots griffonnés en plein ciel puis la plume qui court dans les semaines qui suivent. Serge Toubiana va raconter son enfance, sa famille et plus précisément sa mère, Georgette. Au fil de ce livre très personnel, touchant, pudique, c'est une vie simple qui s'offre à nous, une enfance heureuse, choyée entre cette mère institutrice, ce père horloger, tous deux militants communistes convaincus. Il y a le soleil de Tunisie puis l'exil vers Grenoble, de nouveaux repères avec le cinéma en toile de fond, le temps qui court, l'affection qu'on ne sait pas toujours montrer. La plume de Serge Toubiana est belle, émouvante, poétique et littéraire, sans être jamais dans le pathos. A travers ces gens sans artifice mais authentique, chacun pourra plaquer ses propres souvenirs, sa propre nostalgie. Récompensé par le Prix Marcel Pagnol, le livre de Serge Toubiana est un coup de coeur. « La fils de la maîtresse » est publié chez Arléa

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Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Il se rendit chez Hélène en sortant de l’hôpital.

Dès qu’il arriva, il s’enferma dans la salle de bains. Un gant de toilette s’égouttait sur le rebord du lavabo. Hélène venait de se laver. La brosse à dents était mouillée. Hélène voulait avoir l’haleine fraîche au cas où Loïc l’embrasserait. Il vit, sur un coin de la baignoire, une boîte bleue. Une boîte plate, presque ovale, qui ressemblait à un grand poudrier. C’était la boîte d’un diaphragme. Loïc l’ouvrit. Elle était vide. Il sourit. Ainsi, Hélène s’était préparée pour lui. Elle s’était soigneusement lavée et, jambes fléchies, un pied en appui sur le bord de la baignoire, elle avait mis son diaphragme. Puis elle avait enfilé un slip propre, neuf peut-être, avec le soutien-gorge assorti. Elle avait sûrement quitté son bureau plus tôt que d’habitude et elle était allée au magasin de lingerie. Elle avait essayé plusieurs modèles. Nue dans la cabine, elle avait sans doute eu froid. Elle s’était rapidement décidée. La vendeuse lui avait souri, complice. Et maintenant, elle était assise à côté de lui, propre, dans ses beaux dessous, avec, dans la bouche, le goût du dentifrice. Il lui parlait, elle ne l’écoutait pas. Elle pensait au moment où il se déciderait à poser la main sur elle, à la toucher, à la caresser. Elle y penserait au restaurant et dans la voiture, au retour. Jusqu’à ce qu’il s’arrête devant chez elle, sans se garer, sans couper le contact. Là, elle comprendrait. Les sous-vêtements neufs et le diaphragme n’auraient servi à rien. Elle rentrerait seule. Dans la salle de bains, elle verrait le gant de toilette avec lequel elle s’était lavée et la boite bleue et elle se jetterait sur son lit en pleurant. Lui, il irait chez Brigitte.
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Moi, depuis l'époque où j'étais énorme, j'aime l'hiver. En hiver, tout le monde s'emmitoufle, tout le monde est gros.
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Qu’il s’allongeât ou qu’elle s’allongeât sur lui, leurs bouches ne se quittèrent pas.
Si le bras droit de l’un s’échappait de leurs corps mêlés, le bras gauche de l’autre venait aussitôt le recouvrir.
Ils étaient presque de la même taille. Ainsi, des orteils au front, Thomas collait à Claire, et Claire collait à Thomas.
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Après que j'ai pour la première fois participé à une émission de télévision, mon père m'a téléphoné. Il m'a félicité, avant d'ajouter que si jamais je souhaitais me faire refaire le nez, il m'offrirait volontiers l'opération.
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Ding. Les portes se referment. Mon père disparaît.
Je reste un instant immobile sur le palier.
Il y a une dizaine d'années, alors qu'on s'apprêtait à le descendre au bloc opératoire pour un triple pontage, j'avais surpris son regard sur un aide-soignant. Il avait vu que je l'avais vu et ensemble nous avions éclaté de rire.
Même après qu'il eut franchi le double battant du service de chirurgie, je pouvais encore l'entendre rire.
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Il n'était pas venu au rendez-vous, non qu'il ne souhaitât pas la voir. Au contraire. Il voulait la voir sans arrêt, tous les jours. Mais il ne pouvait pas, il ne devait pas.
- Pourquoi ?
- Parce que j'ai une femme et deux enfants. Je ne les quitterai jamais et je ne veux pas te faire souffrir
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Elle ne parvenait pas à se souvenir si, la veille, il lui avait dit : « A demain. » Elle se rappelait juste qu’ils étaient si étroitement mêlés qu’elle n’avait soudain plus su si c’était sa propre peau qu’elle caressait ou bien celle de Thomas.
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Ce soir, elle aussi, elle était seule.
Et elle était libre.
Vite, elle se retourna, fouilla dans le carton de vieux vêtements, et en sortit la jupe rouge. Elle était chiffonnée. Tant pis. Elle était si collante que, tendue sur ses fesses, ses hanches et ses cuisses, elle se défroisserait tout de suite.
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Le lendemain, en sortant du café, ils restèrent un instant face à face. De la buée s'échappait des lèvres entrouvertes de Thomas, et son haleine sentait le café. L'intérieur de sa bouche devait être chaud et avait sûrement le goût du café sucré. Ils ne s'embrassèrent pas.
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- Qu'est-ce que tu as fait hier soir ?
- Je suis allé voir Antichrist, pour me changer les idées... Et toi ?
- J'ai regardé Saw, pour me changer les idées...
Le pied que se tranche à la scie l'un des personnages principaux de Saw; la meule que Charlotte Gainsbourg visse dans la cheville de Willem Dafoe.
Ma sœur et moi partons d'un même éclat de rire.
Un vrai fou rire, comme quand nous étions petite.
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