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Critiques de Emmanuèle Sandron (129)
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La femme tatouée

Eh non, je ne travaille pas pour l'office du tourisme de la côte belge ou de la ville de Bruges, où Pieter Aspe est né en 1953. Mais comme c'est presque un voisin, que j'ai rencontré à 2 reprises, une fois au salon annuel du livre à Anvers et une autrefois chez mon libraire préféré à Ostende, j'ai estimé que je ne pouvais plus l'ignorer plus longtemps, surtout qu'il s'agit de l'auteur de thrillers le plus prolifique de mon pays (40 thrillers + 6 autres ouvrages + 2 livres pour la jeunesse). Je fais abstraction bien sûr de Georges Simenon qui en a écrit encore plus....mais ça c'est une autre histoire. Ses 10 premiers polars ont, d'ailleurs, fait l'objet d'une série télévisée.



Pour être honnête et direct, en dépit de notre brin de conversation amusante er sympathique, je dois dire que je n'apprécie pas trop son commissaire Van In. Je préfère l'inspecteur Kurt Wallander d'Henning Mankell et Jack Frost de R.D. Wingfield. Ceci explique que je n'ai lu que 4 policiers de la collection Van In. Je trouve cependant que la critique d'un certain babeliote "babaobe" sur "La femme tatouée" est vraiment trop négative et que Pieter Aspe ne mérite sûrement pas ce genre de commentaire destructeur. Bien entendu tout le monde a droit à son opinion, mais pourquoi faire l'effort d'un billet nul et accablant ? Il est vrai que le dénommé "babaobe" n'a écrit qu'un seul billet depuis 2015.



L'histoire commence par la découverte macabre dans un bassin de homards d'un restaurant huppé à Blankenberge à la côte belge, où le corps d'une belle jeune femme tatouée est découvert. Il s'agit de Caroline Dierickx, femme de ménage à la prison de Bruges et la compagne d'un routier alcoolique, Koenraad Sissau.

Accident, suicide ou meurtre ? Voilà la question qui se pose au commissaire Van In et son adjoint Versavel, qui voulaient justement prendre un peu de repos et profiter du soleil d'été sur la plage de Blankenberge. Manque de bol, les 3 hypothèses sont tout à fait possibles. Accident : Caroline était bourrée au moment des faits. Suicide : la jeune tatouée ne menait pas une vie simple et exemplaire, par ailleurs, elle attendait impatiemment l'adoption d'un enfant chinois. Meurtre : Caro n'était pas seulement belle en plus elle était une allumeuse et son gugusse, qui l'aimait à la folie, maladivement jaloux. Puis il y a le jeune et beau barman, Reggie Dufour, qui apparemment venait de succomber à ses charmes.



Personnellement, je trouve que ce dilemme pour nos braves policiers suffit pour peaufiner une intéressante enquête et je regrette que Pieter Aspe y ait introduit de nombreux autres éléments qui sont loin de l'intrigue du départ. Entre autres, un groupuscule de l'extrême droite et des néonazis, une catégorie d'énergumènes qui ne me plaise pas des masses, plutôt franchement le contraire ! Par ailleurs, ce thème expose l'auteur aux dangers de clichés, et je crains un peu que ce soit dans une certaine mesure le cas. S'il est vrai que, malencontreusement, en Flandre, ces bonshommes existent, je n'aime certainement pas les rencontrer dans un roman que je lis pour me distraire. Ils me font déjà suffisamment horreur, sans que je doive être confronté à leurs bêtises dans un polar.



Cette réserve de ma part ne devrait pas vous décourager à lire "La femme tatouée", de Pieter Aspe, qui dispose, outre d'une grande expertise dans le domaine des policiers - comme le prouve son Prix Hercule Poirot 2001 pour le meilleur thriller de l'année en Flandre - également de son expérience comme agent saisonnier auprès de la police de la navigation, avant police maritime, située à Zeebruges et Blankenberge et d'ex-concierge de la Chapelle du Saint-Sang - haut lieu touristique - à Bruges.



Comme l'auteur, homme réaliste, l'a écrit dans un de ses livres : "On ne gagne pas d'argent en proposant de la qualité aux clients, mais en leur vendant des illusions."

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De sang royal

J'ai décidé d'aborder cette période d'arbres illuminés, de fumets appétissants, de magasins dévalisés et de dissonance cognitive majeure en me bourrant la gueule aux polars. Vous voilà prévenus, ce billet n'est que le début d'une série visant à m'anesthésier sous les litres de sang.



Avec le commissaire van In, je ne pouvais compter meilleur camarade pour commencer. le bougre s'avère à la hauteur de mes ambitions : A neuf heures, il carbure à la Duvel (bière flamande si j'en crois ma perspicacité pas encore complètement assommée par les pintes). Sauf urgence. Auquel cas, il s'applique aussi sec un verre de whisky derrière le gosier. Clopant comme il picole, dévorant fondue bourguignonne, coq au vin et autres mousses au chocolat, le commissaire est un noceur, peu avare de bons mots, toujours à la limite d'orageuses humeurs, raide dingue de son Hannelore ce qui nous vaut quelques promesses de scènes torrides, dont on ne verra toutefois pas grand-chose.



Apparemment, comme d'habitude, j'ai pris la série en train. le couple est en effet assez bien installé dans son histoire pour qu'il y ait lassitude, déprime et eau dans le gaz. La belle Hannelore se laisserait bien conter fleurette par son premier amant qui l'a recontactée dix-sept ans après leur première idylle.



Le problème, oui, il y en a un, c'est un polar, j'arrive, j'arrive ! Ca va, y a pas le feu à la bouteille ! le problème, c'est que le père de Valentin choisit le soir de ces retrouvailles pour se suicider. Se suicider ? A moins que…



Forcément, quand l'inspecteur rival du commissaire van In va interroger les témoins et qu'il tombe sur l'illicite soirée entre un suspect potentiel et la femme de son chef, il jubile. Et le commissaire lui, il tonne. Et boit. Ca nous passe bien quelques pages peinards, cette histoire. de rades en rades, de verres en verres.



Allons, allons, concentrons-nous (vous connaissez la recette de la dinde au whisky ? Alors, vous prenez une dinde et un verre de whisky, vous… comment ça, je m'égare ?). Reprenons, les amis, c'est sérieux : le cadavre, c'était un type important, un genre de sommité qui fréquentait haut. Et qui menait de mystérieuses affaires sentimentales. Ce qui nous vaut toute une nébuleuse de personnages plus ou moins reliés par des attaches légales ou cachées. Et un deuxième cadavre. Enfin, je crois. Parce que, à ce stade…



Bref, ça fait du grabuge à Bruges. Encore quelques verres et je vais approcher les jeux de mots du grand ODP31, moi ! Hips ! Bah oui, parce que ça se passe à Bruges. Sinon mon jeu de mots, il est beaucoup moins drôle. du grabuge à Venise, ça fait flop. Vous en reprenez un petit ? c'est ma tournée !



Disons qu'au Saint-Julien, je buvais du petit lait, à la bouteille de Montrachet, je ne jurais plus de rien. Mais quand les personnages ont commencé à carburer au Baccardi-Coca, j'ai eu un sursaut de lucidité : non et puis quoi encore ?

Des petites phrases assassines, des personnages truculents, une vague intrigue dont j'ai perdu le fil, des mobiles… euh… des mobiles forcément, si, si, pas forcément à jeun, mais ça se tient, une élucidation dans un feu d'artifice d'action et de ruse. Bref, un bon petit polar des familles qui vous distrait agréablement. Allez au suivant ! La prochaine, elle est pour moi !

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Le message du pendu

C'est mon tout premier Pieter Aspe et si tout le reste est dans la même veine, ça sera aussi mon dernier.

Je n'ai pas accroché à cette enquête, qui m'a semblé longue et ennuyeuse, les personnages n'ont rien d'exceptionnel, l'ambiance est quelconque et le style d'écriture ne m'a pas interpellé lui non plus.

C'est peut-être moi qui n'était pas en phase avec ce roman...

J'aime les romans policiers et je n'ai peur ni des détails sanglants, ni du sexe, ni de l'alcool, ni des milieux sordides, mais là, rien ne m'a vraiment accroché.

Alors, oui, il y a des meurtres, dont celui d'une famille toute entière, oui, on ressent bien la chaleur d'un été caniculaire en Belgique, j'ai bien perçu les liens entre les différents policiers et leur vie personnelle apporte un petit plus à l'intrigue, mais j'ai trouvé l'ensemble très plat, ce qui, dans un roman policier Belge est assez normal me direz-vous !

Dommage, vu la production de l'auteur, ça m'aurait fait plein de romans à lire, mais là, pour le coup, je renonce, c'est trop fade pour moi.
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Le tableau volé

Caressée par le doux soleil de l'été indien, Bruges s'apprête à accueillir Hibrugia, une exposition d'art hispanique où figurera, entre toiles de Goya et Velazquez, Guernica, le célèbre chef-d'oeuvre de Picasso qui n'a jamais quitté l'Espagne. Le jour de l'inauguration, le Premier ministre espagnol, en personne, sera présent, accompagné de sa famille. La Municipalité et la police de la ville sont sur le pied de guerre. Le monde a les yeux braqué sur la Venise du Nord et un vol de tableau serait un événement fâcheux. A la tête de l'opération Torquemada chargée de la sécurité de l'exposition, le commissaire Van In est à la fois perplexe et soupçonneux lorsqu'un homosexuel se fait proprement tabassé sur le rivage du Lac d'Amour. Le fait n'est pas inhabituel mais le jeune homme se trouvait en possession du plan de sécurité des musées de la ville. L'attention en alerte, Van In voit la situation dégénérer. Le blessé est achevé sur son lit d'hôpital, Le Jugement dernier de Jérôme Bosch est dérobé contre rançon et l'ETA préparerait une action sur le sol brugeois. Il faudra au commissaire toute sa perspicacité et l'aide précieuse de son épouse, substitut du procureur pour faire la lumière sur cette affaire et éviter le pire.



On ne lit pas forcément une enquête du commissaire Van In pour la qualité de l'intrigue et le suspense insoutenable. C'est surtout Bruges qui retient l'attention et Pieter Aspe sait mettre sa ville en valeur. Et encore une fois, la visite est réussie entre ruelles pavés, musées, églises et une promenade autour du lac d'amour. Mais il a aussi soigné son sujet, le mâtinant d'une touche d'exotisme avec l'intervention d'un groupuscule issu de l'ETA. Il est aussi question d'art, d'amour, de trahison et de vengeance...Le tout reste classique, surtout concernant les personnages récurrents. Van In et Hannelore, fidles à eux-mêmes, sont de plus en plus insupportables. Elle, jalouse au-delà du raisonnable, lui, se tuant à petit feu à coup de Duvel, les deux ne pensant qu'à la chose et la pratiquant à toute heure et en tout lieu. Cela reste tout de même sympathique et divertissant.
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Le collectionneur d'armes

Nous sommes quelques années après le mariage de la belle Hannelore avec le commissaire Van In. Ils ont déjà deux bébés, de faux jumeaux. Cette dernière a tout fait pour retrouver sa ligne mais l’amour de Van In pour les jolies femmes fait qu’il la délaisse déjà. Nous retrouvons aussi son fidèle adjoint le brigadier Versaevel qui n’est plus qu’à quelques mois de la pension.

L’intrigue sera ici beaucoup plus complexe et notre commissaire va aller jusqu’à douter de ses capacités.

L’histoire va démarrer sur un cambriolage chez un collectionneur d’armes anciennes. Celui-ci est aussi un « trader » très important ce qui lui permet de mener un train de vie d’enfer. Comme on pourrait le prévoir, il a une femme superbe, Judith, bien peu fidèle et qui lui coûte un pont.

Sa profession et ses besoins d’argent vont le mener dans les hauts milieux financiers, du pouvoir, mais aussi dans la mafia russe. Tout cela nous mènera vers quatre crimes et des combines des plus vicieuses ainsi que d’amères désillusions.

Un livre agréable à lire et, par les temps qui courent, j’y ai également trouvé pas mal d’humour par exemple quand Van In rencontre un Anversois et déclare « Ils ne parlent vraiment pas la même langue que nous ! »

C’est vraiment du belgo-belge !
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Faites vos jeux

Comme chaque année, nous avons un nouveau Pieter Aspe à nous mettre sous la dent, avec son commissaire Van In aussi célèbre à Bruges et en pays flamand que son collègue Maigret l’est à Bruxelles ou à Paris.

Sans avoir lu tous les romans de cet auteur, j’ai eu tout le temps d’apprécier le couple formé par Hannelore et Van In, elle la séduisante procureur et lui le commissaire amateur de bière, bougon, un tantinet macho et plus que jamais amoureux de son épouse.

Cette fois-ci, Van In nous fait découvrir le milieu du jeu, et plus particulièrement de la roulette, puisque des meurtres sont annoncés par un joueur-poivrot sévèrement imbibé, des meurtres qui vont devenir réalité juste avant que le malheureux ne soit lui-même retrouvé proprement occis.

L’enquête va s’orienter autour des joueurs du casino de Blankenberge, alors que l’attention du lecteur va être captée par deux questions existentielles plus fondamentales. La première : Van In va-t-il succomber au démon du jeu, ruiner sa famille, sa réputation et peut-être sa carrière ?

La deuxième, mais non la moindre : Hannelore va-t-elle, pour la première fois depuis son mariage, succomber à la tentation, tromper son commissaire de mari et tomber dans les bras d’un jeune avocat séducteur au charisme ébouriffant ? Un risque d’autant plus fort que la jeune femme se pose des questions à propos de son époux, qui outre sa passion dévorante du jeu éprouve brusquement le besoin d’aller trois fois par semaine dans une salle de musculation, lui qui manifestait jusque-là un certain dédain pour toute activité sportive. Toutes choses qui poussent le lecteur à se demander mélancoliquement (hélas, tout fout le camp dans notre triste monde) si ce couple modèle ne va pas exploser en plein vol...

Passion du jeu, tentation amoureuse et enquête aussi difficile que dangereuse s’entremêlent en nous évitant le ronronnement sourd de l’ennui que certains livres ayant pourtant bénéficié d’un prix littéraire réputé peuvent parfois susciter (je ne donnerai pas de titre, même sous la torture). Comme toujours chez Pieter Aspe, pour éviter ce risque de l’ennui – qui peut être mortel dans tout polar qui se respecte – le suspense est mis en scène de façon suffisamment astucieuse pour prendre le lecteur au piège, jouer avec ses nerfs et le tenir en haleine jusqu’au point final.

Pour résumer, même si Faites vos jeux n’est pas le polar du siècle, il est dans la mouvance de ces livres écrits par un auteur expérimenté, qui peuvent vous permettre de passer un agréable moment de détente.



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Le commissaire Van In et son équipe recherchent une mystérieuse assassine laissant dans la poche de ses victimes la Visa du suivant.



Personnages peu crédibles comme l'incompréhensible attirance de Van In pour la jalouse juge d'instruction Hannelore et récit un peu lourd et plat à l'instar du pays de Bruges , avec ses flamandes au 'beau petit cul' et copieusement arrosé de Duvel (quand même citée 57 fois;-).

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13

Van In et Hannelore sont à la veille de leurs mariage , entre le choix des alliances , du costume ,etc……. notre commissaire est sur la trace d’un ou une criminelle qui signe son forfait ( tout est consommé ) , tracé au feutre sur les personnes assassinées. Commence pour notre commissaire, un jeu de piste. Un suspect est en vue mais on le découvre lui aussi assassiné, tout est à recommencer . Notre commissaire a fort à faire. En traversant Bruges, il pense être le prochain sur la liste, sera-t-il sauvé ? Pourra-t-il se marier avec Hannelore ?



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De sang royal

La vie quotidienne du couple formé par le commissaire van In et Hannelore Martens, la très sexy juge d'instruction de Bruges, n'est pas un long fleuve tranquille. Van In, manifestement déjà oublieux de ses incartades dans les tomes précédents, bougonne, persuadé que sa femme le trompe avec un ancien amour de jeunesse : Valentin. Alors quand il est appelé pour constater la pendaison du père de ce Valentin, pendaison bien peu vraisemblable, se déclenche une enquête qui va le faire fouiller avec mordant dans les dessous de la bourgeoisie brugeoise. Tous les obstacles, tenues de loges maçonniques ou interventions royales, ne sont rien devant l'ire du commissaire.



Un des plus faibles tomes de la série des Van In, même si les démêlés familiaux du commissaire peuvent faire sourire, car c'est l'un des plus invraisemblables sur le plan de l'intrigue.
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De sang royal

Comme tout le monde, le roi des Belges a eu une enfance et une adolescence. Comme tout le monde il a eu des amis plus proches que d'autres avec lesquels ces liens sont restés tissés malgré sa position.

Van In, commissaire récurant chez Pieter Aspe, a une vie pleine de blessures, de rencontres, de séparations. Sa compagne du moment a, elle aussi, connu d'autres personnes. Lorsqu'elle rencontre, Valentin, un amour de jeunesse, Van In est furieux surtout lorsque sa tendre revient totalement éméchée de cette soirée.

La situation prend encore une autre tournure lorsque Van In est appelé sur un lieu où l'on a trouvé un pendu et qu'il s'agit du père de Valentin.

Le roman évoque plutôt bien les luttes d'influences entre les rouages du pouvoir, les intérêts d'état, les relations dans des groupes influents.

On déambule dans Bruges mais c'est bien parce que l'on en est informé par la quatrième de couverture car le récit n'évoque pas vraiment les lieux, la priorité est donnée à la trame policière.

Je n'ai accroché que moyennement au roman, le trouvant par moment un peu confus mais je ne l'ai pas abandonné cependant et là où je trouve un peu de confusion, certains pourront y trouver un peu de piment dans le déroulement.

Un bon classique de polar qui se lit avec plaisir mais qui ne m'a pas laissé de grand souvenir.
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L'affaire du tarot

Ils boivent. Ils bouffent. Ils fument. Ils baisent. Ils ont froid. Ils se plaignent du froid. Ils se plaignent de la pluie. Ils rebouffent. Ils reboivent. Ils rebouffent. Quelle vie, être flic en Belgique !

Ah si, tout de même, de temps en temps (toutes les vingt pages), ils enquêtent. Et l'intrigue progresse à une vitesse qui ferait passer un épisode de l'inspecteur Derrick pour Fast and furious.
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Le tableau volé

Voilà une enquête qui promet d’être palpitante à lire la quatrième de couverture : le cadre prestigieux est celui de l’expo HiBrugia qui accueillera le célèbre tableau de Picasso Guernica. Or quelques jours avant l’arrivée du tableau, un homosexuel est sévèrement battu dans le parc du Lac d’Amour, achevé à l’hôpital queques jours plus tard. Un ressortissant espagnol est également abattu à Bruges, avec un pistolet utilisé généralement par l’ETA. Et en fait de vol de tableau, c’est Le Jugement dernier de Jérôme Bosch qui est dérobé et fait l’objet d’une demande de rançon. Le commissaire Van In, chargé de la sécurité de l’inauguration de HiBrugia, est sous pression et tente de démêler les liens – s’il y en a – entre ces différents crimes. Il aura les coudées franches grâce à l’appui de la Sûreté de l’Etat, qui contourne habilement le commissaire De Kee (dit Ketounet) et fournit au commissaire les hommes et les moyens techniques nécessaires pour éviter que la Belgique soit la risée de l’Europe…



Dans cette enquête, Van In est comme sur un petit nuage (désolée si je spoile pour ceux et celles qui n’ont pas lu les enquêtes précédentes) : les soucis de santé d’Hannelore se sont envolés et le couple retrouve une grande ardeur amoureuse. Lui doit cependant faire attention à sa propre santé et éviter la Duvel mais c’est compliqué, on s’en doute. Dans son équipe, il doit faire face à la concurrence entre son fidèle brigadier Versavel et la « petite nouvelle » Carine Neels, qui ferait bien de lui on quatre-heures.



Pour ce qui est de l’intrigue même, le lecteur suit les choses en même temps ou presque que les enquêteurs, les intuitions de Van In se trouvent confortées par des faits que le lecteur découvre avant lui. Bien sûr, tout ne nous est pas révélé mais ce n’est pas l’enquête la plus palpitante de la série. De plus, certaines facilités sexistes dontuse Pieter Aspe m’ont cette fois franchement dérangées. J’ai encore deux ou trois livres de l’auteur dans la pile, on verra comment cela évolue et si je lui resterai fidèle, même si j’adore les séries.
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Le collectionneur d'armes

Quand la superbe Judith Claes rentre de sa journée de shopping, elle trouve la bibliothèque en désordre et son mari mort au sol. Mais Patrick Claes, riche trader en passe de devenir banquier, n'est que blessé. Seule la disparition de sa superbe collection d'armes anciennes est à déplorer. L'homme eet bien assuré, il sera très vite dédommagé et la police n'a pas à se mêler de cette affaire. Trop tard! Le commissaire Pieter Van In et le brigadier Guido Versavel arrivent bientôt dans la somptueuse villa du trader et flairent l'embrouille. Et Van In sait qu'il va pouvoir enquêter en toute quiétude puisqu'il a le nouveau juge d'instruction dans la poche. Normal! Il s'agit d'Hannelore qui a été promue et a repris le travail après la naissance mouvementée de leurs jumeaux. C'est bien sûr sans compter sur l'esprit de compétition de la jeune femme, bien décidée à prouver qu'elle peut obtenir des résultats toute seule.





La naissance des jumeaux n'a pas assagi le commissaire Van In, toujours épris de Duvel, de cigarettes et de belles femmes. Elle n'a pas non plus adouci le caractère de la belle Hannelore, toujours intrépide et jalouse comme une tigresse. C'est donc sans trop se soucier de leur progéniture que ces deux-là vont courir après des financiers, des politiciens et même des tueurs à gages et des mafieux russes, mettant à l'occasion leurs vies en danger et à d'autres n'hésitant pas à payer de leurs corps dans un club échangiste.

Une enquête originale, un rythme effréné et toujours beaucoup d'humour, cette cinquième enquête du commissaire brugeois est un bon crû à lire sans modération.
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Le collectionneur d'armes

Si les crimes sont différents, si les romans de Pieter Aspe nous mènent dans des lieux différents de Bruges et de Flandre, ils ont un point commun : le commissaire Van In, son adjoint le brigadier Versavel et sa femme Hannelore Martens (promue ici juge d’instruction) ne craignent pas de donner de leur personne pour les besoins d’une enquête et surtout ils restent parfaitement honnêtes et incorruptibles.



Ici il est question de liens entre l’agression d’un trader lors du vol de sa collection d’armes, la mafia russe et le blanchiment d’argent, ainsi que d’une banque d’épargne contrôlée par l’Etat belge. Il y a aussi un lien que Van In devra démêler entre la femme du trader et un auteur de polars à succès, ce qui permettra à Pieter Aspe de glisser dans la bouche de Pieter Van In des réflexions acides du genre « Si un écrivain flamand avait du succès, ça se saurait ! ». L’humour est la marque de fabrique de l’auteur, de même que Van In n’est jamais meilleur que quand ses intuitions sont soutenues par l’amitié indéfectible de Guido Versavel et par les intuitions de sa femme, qui fait grimper notre taux d’adrénaline dans cet opus. Pendant ce temps, les jumeaux de Van In poussent tranquillement et il se pourrait bien que la famille s’agrandisse au prochain épisode…
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La quatrième forme de Satan

Rien ne va plus pour le commissaire van In de la police de Bruges! Quand il arrive sur les lieux d'une mort par noyade, la gendarmerie a déjà investit l'endroit et il a horreur des gendarmes! De retour au bureau, son chef lui met une pulpeuse journaliste dans les pattes. Et à la maison, Hannelore, enceinte jusqu'aux yeux, lui fait une scène de jalousie! Quand, en plus, il est accusé de corruption, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase! Van In, secondé par son fidèle Versavel, est plus que jamais décidé à enquêter sur cette noyade qui cache un meurtre. Et qu'on ne vienne pas lui parler de satanisme ou autres fariboles! Van In sait bien qu'à Bruges, comme ailleurs, l'argent surpasse les croyances en tout genre. Chercher le pactole, c'est trouver le coupable!





Entre démêlés conjugaux et accusations mensongères, le commissaire Van In trouve encore le temps de se frotter à une secte sataniste qui sème le trouble dans la ville en attaquant une église. Heureusement, il ne perd ni son sens froid ni son sens de l'humour et nous régale encore une fois d'une enquête qui va secouer la bourgeoisie de Bruges. Si l'on se perd un peu dans une intrigue alambiquée, le plaisir est tout de même au rendez-vous et l'on ne peut qu'apprécier les personnages de Pieter ASPE et leurs caractères bien trempés...quitte à faire passer tout ça avec une bonne Duvel bien fraîche!
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De sang royal

Sixième tome de la série, les aventures du policier de Pieter Van In et de la substitute Hannelore Martens, sa compagne. L'auteur est flamand, et les traductions en français accusent un certain retard. Pour cet opus, 10 ans entre la sortie en langue originale et la traduction française. Je ne ne saurai dire si les querelles linguistiques de nos amis belges en sont à l'origine.



Toujours est il que ce sont d'excellents bouquins, légers, humoristiques, enfin, jusqu'au dénouement, où la situation se tend.



Dans "de sang royal", une série de crimes, des histoires de filiation un peu compliqué, un amour de jeunesse, agrémentent la lecture de ces quelques 300 pages (en format poche). Scénario habile, riche, rythmé, des personnages attachants, avec leurs défauts, on se demande vraiment comment ça va se finir !



Pour ceux qui ne connaîtraient pas, il ne faut pas hésiter. J'avais lu le premier de la série, en français, je ne regrette vraiment pas cet achat un peu au hasard.
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La femme tatouée

Bien que l’auteur ai déjà bon nombre de livres à son actif , je n’avais encore jamais eu le temps pour en lire un c’est maintenant chose faite et je ne regrette pas. L’histoire se passe à Bruges et est drôlement bien ficelée, tout se tient , tout est crédible. J’ai beaucoup aimé le personnage de l’inspecteur Van In , buveur de bières aux méthodes peu orthodoxes.



Je vous rassure de suite, même si ce n’est pas la première enquête de Van In, il n’est pas nécessaire de tous les avoir lu pour en profiter au maximum et apprécier. Il y a du suspens, de l’humour et les personnages sont humains avec leurs qualités et leurs défauts .



Ce roman m’a permis de passer un bon moment et d’oublier les petits tracas de la vie quotidienne.



VERDICT



Un roman très réussi à glisser dans le sac pour un trajet en transport en commun, à glisser dans une valise pour des vacances. Agréable, drôle et actuel il devrait ravir le plus grand nombre.
Lien : http://lilacgrace.wordpress...
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Le tableau volé

Ce qui attire mon attention et mon intérêt dans les livres de Pieter Aspe, c'est tout simplement et uniquement Bruges. Bruges comme personnage que l'on devrait développer encore plus. Car en ce qui concerne les autres personnages, surtout les personnages féminins, c'est 3 fois bof. On donne aux femmes de ce livre des rôles bien nunuche et accessoires. Dites-moi, que fait le juge d'instruction Hannelore, compagne du commissaire Van In , sinon signer des mandats de perquisition et embrasser son amoureux ? Enfin, les enquêtes du commissaire Van In pourraient être beaucoup plus intéressantes si les personnages faisaient moins mon oncle . Cet opus, malgré une fin bâclée, est une petite lecture divertissante (? je me demande ) sans plus. Si vous cherchez quelque chose avec plus de caractère et de coffre pour votre lecture du dimanche après-midi, passez votre chemin.
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Le collectionneur d'armes

C’est mon premier Pieter Aspe, un auteur belge que je ne connaissais pas. Brugeois et néerlandophone, donc, il écrit depuis une bonne dizaine d’années et doit, notamment, sa célébrité à la série policière de la télévision flamande dont le héros est le commissaire Van In .



« Le Collectionneur d’Armes » de Pieter Aspe démarre par un vol d’armes anciennes chez Patrick Claes, un trader collectionneur qui vit dans une belle maison bourgeoise de Bruges. Une cinquantaine de pièces qui, ont toutes plus de valeur les unes que les autres. Sont nommés sur l'enquête Pieter Van In assisté de son adjoint Guido Versavel.



Dans ce livre, il y a une mise en avant de l’aspect privé du personnage principal ce qui est rare par rapport à d'autres livres policiers.

Le commissaire Van In est alcoolique, désagréable, macho et brouillon. Il se perd dans ses délires, ses problèmes personnels et les scènes de ménages avec Hannelore, sa femme, juge d'instruction en charge du dossier.

Chacun des personnages a son caractère, peut-être un peu trop usé.

L’intrigue, tordue, n’est pas vraiment bien amenée, elle traine en longueur pendant une bonne moitié du roman et finira par s'expliquer à la toute fin. Le récit n'a rien de très accrocheur et l’on se perd entre collectionneurs d'armes, traders, mafia russe et milieu libertin.

L’histoire comporte des détails obsolètes gênants : on parle en francs belge, de disquette d’ordinateur.

Par contre, j’ai beaucoup apprécié les dialogues qui comportent de belles réparties, qui jouent avec les non-dits et contiennent pas mal d'humour et d’ironie.

Certaines expressions typiquement belges me sont sympathiques et seront peut-être intéressantes à découvrir pour les non-initiés.



Je parlerai donc d’une découverte en demi-teinte : une envie de lire un autre roman de cet auteur pour ne pas rester sur une déception.

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De sang royal

Je termine mes lectures de ce mois belge avec mon petit Pieter Aspe annuel. Ici Van In et son adjoint Versavel enquêtent sur un puis deux meurtres d’hommes liés à la même femme. En effet celle-ci a eu quatre enfants de trois pères différents et l’un d’eux pourrait bien être celui qui, à l’époque, était un prince connu pour courir le guilledou et est devenu le roi des Belges : vous avez bien compris, il s’agit d’Albert II (pas nommé évidemment par Pieter Aspe), frère du roi Baudouin et père de notre roi actuel. L’affaire se corse pour Van In, car le fils de la première victime, Valentin Heydens, a renoué avec Hannelore, la femme du commissaire, et que celle-ci sent renaître les braises de son ancien amour pour Valentin. De plus, un des pères a gardé son amitié royale, qui le protège notablement. Ajoutez à cela une pincée de franc-maçonnerie et de haute bourgeoisie brugeoise et cela donne un cocktail (non,non, pas une Duvel) potentiellement explosif.



Van In est effectivement en pleine forme, ses réconciliations sur l’oreiller avec Hannelore sont affriolantes (et rassurantes pour la suite) mais j’avoue que ce qui a pimenté ma lecture, c’est la mise en scène d’Albert et Paola, oh très discrète mais très réaliste et surtout les liens inévitables qu’on ne peut s’empêcher de faire avec la réalité : il y a quelques semaines seulement s’est enfin achevé le feuilleton judiciaire et médiatique qui opposait le roi Albert II et sa fille illégitime Delphine Boêl, reconnue sa fille biologique après moult négations, recours, cachotteries et autre test ADN. Le roman de Pieter Aspe a été publié en flamand en l’an 2000 et « l’affaire Delphine Boël » a éclaté en 1999. Le romancier a-t-il été inspiré par cela ? On sait que la réalité dépasse la fiction…



Après de nombreuses lectures très sérieuses et un peu lourdes à la longue, je suis contente de m’être divertie en compagnie du commissaire Van In et de son fidèle brigadier Versavel (qui a été un peu ébranlé dans sa fidélité mais qui s’est repris – cela augure peut-être de prochaines péripéties…)
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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