![]() |
Wolfgang et moi de Emmanuelle Grundmann
Chaque nuit je me réveillais au bruit de la plume frottant les pages et, une fois ébroué, je me posais sur son épaule pour chantonner le petit air qu’il venait de jouer au piano. Wolfgang dodelinait de la tête et me caressait délicatement le plumage. Parfois, il s’arrêtait et biffait rageusement toutes les notes qu’il venait de tracer, avant de se remettre à écrire. « Que ferais-je sans toi mon Lorenz ? Vas-y, chante à nouveau pour moi ce passage. Oui, un fa dièse ici, ce sera mieux. Des trilles ? C’est cela, des trilles ! » |