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3.59/5 (sur 52 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris
Biographie :

Emmanuelle Heidsieck, née à Paris, est une écrivain et journaliste française. Diplômée de Sciences Po Paris et de l'Université Columbia, elle est aussi titulaire d'une maîtrise de droit.

Elle est l'auteur de plusieurs romans et de recueils de nouvelles, mêlant recherche littéraire et enquêtes socio-politiques. Ses quatre premiers ouvrages abordent notamment les problèmes des sans papiers (Territoire interdit), du chômage (Bonne année), la souffrance au travail occsionnée par la mutation-privatisation des services publics (Notre aimable clientèle), les opérations des assureurs privés contre la sécurité sociale et pour installer un système d'assurance discriminatoire (Il risque de pleuvoir).

Spécialiste des questions sociales, elle fut journaliste permanente au Monde Initiatives (supplément social du groupe Le Monde). Elle a notamment collaboré à Politis, à Actualités sociales hebdomadaires et à Viva (revue mutualiste).
Elle a publié : Il risque de pleuvoir (Le Seuil, Fiction & cie, 2008), Notre aimable clientèle (Denoël, 2005) ainsi que deux recueils de nouvelles : Bonne année ! (éd. du Toit, 1999) et Territoire interdit (éd. Syros, 1995)
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Source : Wikipédia
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Emmanuelle Heidsieck vous présente son ouvrage "Il faut y aller, maintenant" aux éditions Faubourg. Rentrée littéraire janvier 2023. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2671443/emmanuelle-heidsieck-il-faut-y-aller-maintenant Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Les choses sont difficiles à regarder. C'est pourquoi nous devons les regarder. Elles provoquent en nous un sentiment de honte non parce que nous sommes les criminels, mais de la honte parce que nous appartenons à la même espèce que les auteurs de ce crime. Mais si vous êtes mal à l’aise tant mieux. Si nous sommes toujours à l’aise, si nous avons l’esprit tranquille, alors une part profondément morale de notre humanité s’est brisée et a disparu. (Michael Berenbaum)
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Ce qui rendait le rapport pertinent, ce qui lui donnerait sûrement un bel écho, ce qui faciliterait la transposition législative et l'application des peines, c'était le climat dans lequel il s'inscrivait. Chacun savait bien, sans avoir besoin de l'énoncer, que la gentillesse était parfaitement dévalorisée. Chacun considérait la gentillesse comme de la pure faiblesse. A partir de là, le geste altruiste était méprisable même quand il vous était destiné. On s'en méfiait, on en profitait éventuellement et jamais on ne remerciait, selon la devise : « Aucun bienfait ne restera impuni. » Ce qu'avait très bien écrit Céline dans son 'Voyage au bout de la nuit' : « Les gens se vengent des services qu'on leur rend. »
(p. 77)
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Dans l'annexe 5, il était question du marché de la politesse. Les gens se conduisant comme des brutes dans les entreprises et les administrations, les sociétés de conseil en courtoisie, coachs en bienséance, consultants en gentillesse, enseignants en net-étiquette se multipliaient.
Ceux-ci apprenaient aux cadres sup à combiner le 'moi d'abord' avec quelques règles de savoir-être, malgré tout nécessaires pour séduire les clients et remporter des contrats. Dire 'bonjour', se tenir droit, ne pas parler en mangeant, écouter l'autre... Le marché était florissant, puisque, sur le fond, la politesse était parfaitement ringardisée et la goujaterie bien notée.
(p. 123-124)
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Ils avaient à rédiger rapidement une sous-partie (...). Il proposa à A [son chef] de participer, de faire une trame, ce que A refusa. Il voulait travailler seul et pouvoir se plaindre de B, un boulet, un tire-au-flanc.
(p. 72)
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(Les premières pages du livre)
Dans le salon
Il nous prend en bas ? Mon Dieu, comment vous remercier ? Il arrive dans combien de temps ? Là, d’un instant à l’autre ? Quelle chance que cela ait pu se goupiller avec votre mari, vraiment comment vous remercier, de toute façon sans vous je ne m’en sortais pas, c’était la catastrophe, je ne sais pas ce qui se serait passé vous savez, probablement… je ne sais pas…
Il vient nous prendre avec sa camionnette de livreur ? Son patron la lui a laissée avant son départ ? Son patron a tout laissé, oui, comme tout le monde. C’est quand même une chance qu’il puisse nous emmener, qu’il ait un véhicule, vous avez vu, plus un taxi, plus rien, les transports en commun c’est devenu compliqué avec ces patrouilles, ces contrôles, et avec des valises on aurait vite fait d’être repérées, même avec un gros sac, même… enfin… Je ne sais pas par quel moyen nous aurions pu, vraiment, il aurait fallu, je ne sais pas. Le Bourget, vous vous rendez compte, c’est à Pétaouchnok, c’était impossible, il n’y a pas à dire, vous me sauvez, littéralement, merci vraiment, je ne sais comment vous remercier.
Je me suis mise dans de beaux draps, dans une de ces situations, oui c’est de ma faute. J’ai voulu croire qu’on me laisserait tranquille à mon âge. Je le reconnais, cette idée de devoir partir, de tout quitter, c’est… ce n’est pas…
Venez deux minutes, asseyons-nous en l’attendant. Vous ne vous êtes jamais assise ici, c’est normal, mais tout de même, comme ça vous vous serez assise une fois dans ce salon. Il arrive dans combien de temps à votre avis ? Si j’avais imaginé que nous partirions ensemble. Et que vous m’emmèneriez chez vous. Qui aurait pu imaginer une chose pareille ? Je sais, je vous ai aidée à acheter votre maison à Drancy il y a vingt ans, Drancy – La Courneuve comme vous dites. Ce n’était rien, franchement. Je vous ai aidée à obtenir des papiers, il faut dire que c’était plus simple à l’époque, vous avez même obtenu la nationalité. Oui, c’est vrai, j’ai aussi appelé mon cousin, administrateur au Crédit Mutuel, vous avez eu votre prêt, une très jolie maison d’ailleurs, ces pavillons des années trente en brique rouge, le toit pointu, très bien choisie, bon, pas de jardin mais une courette pour mettre une table quand même. Non, vraiment, on ne va pas en faire un plat. C’était le minimum que je puisse faire. Et vous, toujours à me remercier, à me dire que je faisais partie de votre famille désormais, je me souviens de votre joie quand vous avez signé la promesse. Il faut dire, c’était un beau parcours ! On peut parler d’intégration. Vos fils qui travaillent bien au collège Eugène-Delacroix de Drancy. L’aîné qui fait un master 2 éco-finance et qui a décroché un poste à responsabilités au Crédit Agricole. Le second embauché à la mairie de Saint-Denis. Vous vous êtes bien débrouillée.
Il a du retard, non ? C’est normal ? D’accord. Et maintenant, vous m’invitez chez vous, vous m’accueillez. Je suis tellement abasourdie, je n’ose vous dire, c’est un geste, je n’en reviens pas, vous ne me laissez pas tomber, je ne suis pas habituée à ça, vous savez, ici à Paris, on doit le reconnaître, ça a toujours été un peu le chacun pour soi, mais là, disons-le, vous me sauvez la vie. Rien que ça.
Si vous saviez comme je m’en veux. Je n’arrivais pas à me décider. Dans l’ensemble, j’ai mené ma vie sans être trop stupide. Mais là. On peut dire que je me suis complètement fichue dedans. Je m’en mords les doigts. Vous me comprenez ? Oui, vous aussi, vous faites partie des derniers à partir. Tout laisser. Votre maison. Mon appartement. Il ne faut pas se faire d’illusions. Ce sera pillé. On peut avoir toutes les portes blindées de la terre. Vous voyez tout ça, ces meubles, ces tableaux, ces objets de famille, de mes parents, de mes grands-parents… Vingt kilos de bagages, c’est une rigolade. Non, mais vous, vous aviez une bonne raison de rester avec votre sœur à l’hôpital depuis des mois. Tandis que moi, j’ai fait un blocage. C’est grotesque. J’ai honte, je vous jure. Ils sont tous partis avant que ça ne dégénère. Vous vous souvenez quand mes enfants ont décidé de s’installer à Montréal, c’était il y a deux ans déjà. Je disais que je les rejoindrais plus tard. Ce que je pensais. Tu parles. Ils ont fermé leur frontière. C’était un flot continu de Français qui débarquaient. Au bout de deux cent mille, ils ont commencé à paniquer. Et clac, fermé. De toute façon, maintenant, il n’y a même plus de vols vers le Canada. Il semble que plus de deux millions de personnes aient quitté le pays, les personnes visées : des républicains, des musulmans, des juifs, des immigrés, des étrangers et bien d’autres encore…
C’est difficile pour moi d’en parler. Non, je vous en prie, pas de larmes, nous devons tenir le coup, non ? Sinon… C’est vrai qu’au départ, vous étiez la nounou des enfants, Delphine et Guillaume. Vous avez été si affectueuse, avec un faible pour Delphine. Vous l’avez connue si petite. Et vous me disiez toujours qu’il manquait une fille dans votre maison, que les filles c’est mieux.
Et puis ensuite, ce sont tous les proches, la famille, les amis qui, les uns après les autres, sont partis. Sauf ceux qui ont tourné casaque, bien sûr. Ça c’est quelque chose à avaler. Tout le monde me disait « tire-toi », « mais qu’est-ce que tu fabriques ? », « tu es sur les listes, tu sais », « mais qu’est-ce que tu attends ? » Quelle idiote. Il faut le faire. Que de temps perdu. Se retrouver là, prise au piège. Votre mari est en route, n’est-ce pas ? Il va arriver ? Il va arriver dans combien de temps ?
Ce n’est pas simple à mon âge de tout quitter. On sait qu’on ne reviendra pas. C’est parti pour durer ce pouvoir fort, ces militaires, ces fascistes, au moins une vingtaine d’années. Après le chaos qu’on a traversé. Les exactions, les privations. Cela a fini par ressembler à une guerre civile, sans cesse des gens qui faisaient le coup de poing, le besoin d’en découdre. Ce n’est pas une excuse, mais je pense quand même que c’est plus dur pour les personnes de mon âge. C’est pour ça que j’ai eu du mal à me décider.
Ah, je l’oublie toujours, nous avons le même âge. Vous faites tellement plus jeune que moi. Quelle chance vous avez, pas une ride. Vous me disiez que l’on demandait à votre fils de trente-huit ans où était sa sœur. Cela ne m’étonne pas. J’aurais rêvé d’avoir la peau mate comme vous. Ce sont vos origines indiennes. Vous avez l’air d’une gamine. Mais non, vous n’êtes pas trop petite. Je vous ai déjà dit que pour une femme, c’est très bien d’être petite. Il ne faut pas être trop grande. Pour un homme, par contre… Combien déjà ? 1 mètre 54 ? Oui, mais cela vous va très bien, sur quelqu’un de menu comme vous. Vous trouvez que vous avez grossi ? Oui, on a tous grossi ces derniers temps, au moment des confinements, mais vous, vraiment, cela ne se voit pas. Il se fait attendre ou il est dans les temps ? J’espère qu’il sera passé sans encombre. Une camionnette, c’est pas mal pour passer inaperçu. Il y a quelque chose d’inscrit dessus ? Non ? Elle est toute blanche ? Aïe ! Dommage qu’il n’y ait pas marqué « plomberie-électricité » ou « dépannages rapides ». Même eux ont compris qu’on ne pouvait pas supprimer les réparateurs, que cela pouvait leur servir. Et si vous alliez nous chercher un verre ? Non, ne bougez pas. J’y vais. Vous voulez un jus de fruit ? Il y a des moments où mon cœur se met à accélérer à l’idée qu’on reste coincées ici, qu’il y ait un contretemps. Je crois que je vais me prendre un verre de vin.
Cela fait un moment que Paris s’est vidé. Cela a commencé bien avant les événements. Onze mille départs par an depuis 2011 avec une nette accélération depuis l’épidémie. Cela a créé une drôle d’ambiance, fermetures de classes par manque d’enfants, boutiques abandonnées et délabrées, désolation dans certains quartiers. J’avais bien aimé cette citation de Houellebecq dans Sérotonine : « Dès qu’on parle de quitter la France tous les Français trouvent ça formidable c’est un point caractéristique chez eux, même si c’est pour aller au Groenland ils trouvent ça formidable. » Paris s’est vidé, la France s’est vidée depuis plus de dix ans. La plupart des enfants de mes amis, après leurs grandes écoles, sont partis vivre aux quatre coins de la planète. Bien entendu, aujourd’hui, c’est tout autre chose.
Tenez. Il restait un peu de jus d’orange. Je me suis ouvert une bouteille de vin blanc. Vous êtes sûre que vous n’en voulez pas ? Je ne dis pas qu’on va se soûler, mais c’est tellement angoissant cette attente, un petit verre, ça ne peut pas faire de mal. On va essayer de tuer le temps. Oh, vous tremblez. Vous vous inquiétez pour votre mari, je comprends. Il va passer, j’en suis certaine, je vous l’ai dit. C’est parfait l’allure d’un réparateur, même d’un livreur, c’est pas mal. Bon évidemment, le soir, un livreur en camionnette c’est un peu plus bizarre que le jour, les livreurs de pizzas, de bò búns ou de burgers, ils sont à scooter ou à vélo. On doit l’avouer, une livraison en voiture la nuit c’est un peu le détail qui cloche. Mais non, je vous assure, ça va aller. Il était livreur de quoi déjà ? Ah oui, de vêtements dans le Sentier, oui, oui, vous m’aviez dit. Depuis son arrivée en France, il y a vingt-huit ans, le même emploi, un CDI, quelle stabilité… Il a eu le chômage partiel pendant le Covid ? Oui, bien sûr, pendant le premier confinement. Attendez, j’ai une idée, je vais aller chercher un peu de vodka pour votre jus d’orange, une goutte, comme un médicament, ça va vous faire du bien. Non ? Vraiment ? Ça va mieux ?
Vous savez, on est entre de très bonnes mains avec ce Monsieur Robert Leblanc. C’est quelqu’un sur qui on peut compter. J’ai une confiance absolue. Nous le prendrons sur le chemin, derrière la Madeleine, rue de l’Arcade, un quartier relativement discret. Les nouveaux dirigeants se sont installés rive gauche, dans les palais de la République, dans les ministères, on pouvait s’en douter. Vous allez voir, il pa
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En attendant la remise du rapport qui doit servir de base à l'adoption d'une loi, probablement d'une ordonnance en réalité, il a été décidé de mettre l'accent sur un délit déjà répertorié et très nocif au bon fonctionnement du marché : celui de l'aide à domicile. Des consignes ont été lancées, des avertissements se sont multipliés, créant un climat de terreur dans la population. (...)
Pour faciliter la tâche des policiers qui pourraient se montrer peu enclins à rechercher et menotter des personnes tranquilles, parfois âgées, souvent souriantes, jamais armées, une fiche technique du profil du maniaque de l'ADS [Aide Don Service] a été adressée à tous les commissariats :
« Le comportement altruiste masque et indique des problèmes d'identité, des traumatismes dans l'enfance, le besoin malsain de se faire aimer. Cette tendance à vouloir secourir est un moyen suspect de se rassurer ('il est plus malheureux que moi') qui s'apparente à un désir de toute-puissance, de manipulation. C'est une façon d'obliger autrui, de l'abaisser, de le placer en position d'être redevable. Il s'agit donc bien d'un processus parfaitement égoïste et pervers. (...) »
Les flics les plus rétifs se dirent qu'il y avait du vrai. On ferait le boulot, sans discuter.
(p. 18-19)
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Ce qui était intolérable pour les dirigeants, en revanche, c’est quand ces activités bénévoles concurrençaient des entreprises ou quand il s’agissait d’actes purement individuels, spontanés, impulsifs, sournois, comme, par exemple, dans l’affaire D. Il fallait en finir avec ceux qui n’en faisaient qu’à leur tête. C’était ce qu’on appelait couramment «le coup du verre d’eau» en référence à la canicule de 2003 et au fait que certaines personnes âgées avaient été sauvées simplement parce qu’un voisin les avait fait boire. Sans ce geste, on aurait largement dépassé les 15 000 morts de plus de 75 ans enregistrés cet été-là. Fort de cette expérience, il était évident qu’il y avait un marché à conquérir. Quiconque l’entraverait se verrait condamné.
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La première fois, sa supérieure hiérarchique lui a fait des avances. Elle était séduisante, il a cédé, il a fini par avoir une aventure avec elle. Elle avait un petit côté Pénélope Cruz. Elle semblait très accrochée. Ce n’était pas du harcèlement, elle lui plaisait. Naturellement, elle était mariée. Cela ne se termine jamais bien ce style d’histoires dans l’entreprise. C’est toujours le subordonné qui trinque. Licencié pour motif personnel. p. 54
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La direction de l'ADS a été créée au début de l'année par décret en Conseil des ministres. Il s'agit de la direction "Aide Don Service". Le directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur, P, a tout de suite pensé à A, ils sont de la même promo, les autres candidatures étaient de pure forme. Voilà donc A, affublé de ce B, chargé de faire un rapport de la plus haute importance délimitant les délits d'aide, de don et de service. Les pouvoirs publics ont pensé dans un premier temps rattacher cette direction au ministère de l'Économie et des Finances puisqu'il s'agit de traquer tout ce qui, dans le non-lucratif, peut fausser la libre concurrence. Mais la structure démographique de Bercy, une majorité de quinquas, posait problème. Il faut du sang neuf, des esprits purs, sans souvenirs, sans passé. C'est ainsi qu'il fut décidé que ce serait une direction interministérielle, sous la houlette de l'Intérieur qui, avec le délit d'aide aux sans-papiers, a une certaine expertise dans la définition du délit d'aide et la recherche de citoyens ordinaires, sans casier.
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Le mieux, bien sûr, c'est le cadeau de Noël, tout le monde en même temps, le marché fonctionnait à plein régime. On constatait, d'année en année, le succès grandissant de cet exutoire collectif, les gens achetaient des montagnes de cadeaux, s'y prenaient à l'avance, de plus en plus à l'avance [...] Pour le pouvoir, tout était sous contrôle, tout était canalisé, c'était inespéré.
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