C’est quoi l’amour ? Comment peut-on savoir que l’on est amoureuse ? Y a-t-il des indicateurs pour cela ? Une case que l’on pourrait cocher en disant « Oui, c’est bon, c’est ça, je suis amoureuse, j’ai 39 de cœur » ! On dit bien 39 de fièvre, pourquoi pas 39 de cœur ? On peut aujourd’hui quasiment tout connaître, tout mesurer. Savoir si on a de la fièvre, une infection, savoir exactement avec quels médicaments guérir cette infection. On peut calculer le quotient intellectuel. On peut connaître le sexe d’un enfant à venir. On peut tout voir, tout savoir, alors pourquoi n’y a-t-il aucun indicateur capable de me dire si oui ou non je suis en train de tomber amoureuse de Paul ? C’est quand même insensé !
Chez moi, c’est soit l’agonie, soit l’extase. Rien d’autre. Je ne connais pas le gris. Je me shoote aux émotions fortes. Je n’y peux rien, je suis comme ça, j’en ai toujours eu besoin. En revanche j’avoue que parfois je me fatigue un peu toute seule. Je m’épuise même. C’est pourquoi je suis là. Je vais essayer de réussir l’exploit de rester seule, de me ressourcer, de me reconnecter à l’essentiel.
Cette fille belle et talentueuse craignait d’avoir perdu de sa superbe auprès de ses congénères. Elle se sentait toujours un peu star, mais les regards portés sur elles étaient moins admiratifs. Un peu comme si cette année encore elle montait les marches du festival de Cannes, mais pour un film dont les protagonistes seraient des gendarmes vivant sur la Côte d’Azur…
Quelqu’un a dit un jour qu’élever un enfant, c’est savoir lui donner des racines et des ailes. Colette avait eu beaucoup de racines, Sonia beaucoup trop d’ailes. Dès la naissance de leur amitié, c’est ensemble qu’elles avaient décidé de pousser, comme pour tenter de rééquilibrer la vie. Ces deux filles uniques s’étaient choisi une sœur.
J'ai avec l'océan une relation tellement singulière. Il peut me calmer de tout. Il a cette capacité à m'apaiser d'un seul regard. Je me mets debout face à lui, fièrement dressée pour ne pas le décevoir, pour être à la hauteur de sa majesté ; et je respire.
C’est étrange la vie, je venais pour me retrouver moi et je l’ai rencontré lui.
Ce soir où pourtant Colette aurait donné beaucoup pour être avec un autre. Juste goûter au plaisir de se sentir aimée. Aimée et désirée. Se blottir dans des bras amoureux et penser que plus rien désormais ne pouvait lui arriver. Petite précision : plus rien de mal. Parce que ce jour-là, elle avait profondément envie qu’il lui arrive quelque chose. Elle voulait des gazouillis dans le ventre, des étoiles dans les yeux, elle voulait un feu d’artifice dans le cœur. Elle attendait un raz de marée capable de tout emporter. Pour tout recommencer.
Depuis que je suis réveillée, j'ai la sensation que des oiseaux chantent sur mon passage. Que le soleil ne s'est levé que pour moi. Que le ciel n'est bleu que pour accompagner ma tenue.
Si tu cessais un instant de croire au grand amour comme dans les films ou tes bouquins dégoulinant de bons sentiments peut-être rencontrerais-tu quelqu’un « normalement » !
Elle avait passé des heures devant le miroir, à essayer toutes ses plus belles tenues. Elle avait appelé sa mère et Sonia pour leur annoncer qu’elle avait rencontré un homme qui allait compter. Julien avait beaucoup de charme. Il était drôle et son regard intelligent, il semblait raffiné et cultivé et son attrait pour l’art n’était pas pour déplaire à Colette. Elle avait vu en lui le compagnon idéal.