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4.67/5 (sur 121 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Erell Hannah est auteure de textes politiques, de théâtre, et de vulgarisations scientifiques.

Elle est diplômée d'un master de sociologie de l'Université de Provence Aix-Marseille I (2004-2008) et d'une licence de psychologie de l'Université Paris 8 (2019-2022).

Passionnée de sciences humaines, elle aime comprendre comment les histoires individuelles s’inscrivent dans des histoires collectives.

page Facebook : https://www.facebook.com/g.erell?locale=fr_FR

Source : www.hachette.fr
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Jean-Michel, violeur :

- « Être accusé de viol par 12 femmes est vraiment une terrible épreuve POUR MOI. »
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Femme police et justice : les attaques en diffamation :

Face au procès #metoo les procédures Baillons sont le nom qu'on donne en Droit aux procédures ou menaces de procédure dont le but réel n'est pas de faire condamner une opposante ou détractrice mais de la pousser à l'autocensure ou la faire taire en l'épuisant financièrement moralement et nerveusement.

Elle varie selon les époques et les pays mais le principe reste toujours le même :

- "en gros mon but en attaquant ou en menaçant d'attaquer cette femme en justice n'est pas de gagner mais de lui faire peur pour qu'elle se taise ! (bon après si je peux lui piquer des sous après l'avoir violé je vais pas m'en priver) "

Petit détour historique en France jusqu'en 2010 la procédure baillon préférée des hommes accusés de viol c'était la dénonciation calomnieuse. C'était très pratique pour eux à partir du moment où il n'avait pas été condamné pour le viol qu'ils avaient commis ils pouvaient se retourner contre leur victime. Même quand ils étaient clairement coupables mais relaxés par manque de preuves. Auquel cas celle-ci risquait 5 ans de prison et 45 000 € d'amende
- "ah bah ça rend pas du tout terrifiant le fait de porter plainte pour viol ça dit donc ! je vais plutôt me taire pour toujours"

Heureusement face à ce flagrant foutage de gueule des féministes ont mené un travail acharné pour changer le code pénal elles ont réussi
article 226.10 sur la dénonciation calomnieuse : la dénonciation à la police d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires et que l'on sait inexact et puni de 5 ans d'emprisonnement et de 45000 € d'amende. La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision d'acquittement de relaxe ou de non-lieu déclarant que
AVANT : (la réalité du fait n'est pas établie)
APRES : le fait n'a pas été commis

ça a l'air de rien cette toute petite phrase mais ça a tout changé.
-"Depuis 2010 mes accusatrices ne risquent plus la prison si elle n'ont pas assez de preuves. Maintenant je peux les attaquer en dénonciation calomnieuse que si MOI j'ai des PREUVES que le viol n'a pas eu lieu ! aaaah qu'est-ce que je vais pouvoir utiliser maintenant comme procédure baillon pour empêcher mes victimes de parler ?"
- Avez-vous pensé à l'attaque en diffamation ?"
- "non je ne connais pas dites en plus...."

Alors à la base la diffamation c'est une vieille loi qui a été faite pour la presse pour éviter qu'un journaliste puisse dire n'importe quoi. Mais la loi est formulée avec des mots très vagues qui datent du 19e siècle. La diffamation est une allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur et à la considération d'une personne.

- "du coup vous pensez que le fait qu'elle dénonce vos viols atteint votre CONSIDERATION ?
-" ben vu le machisme de la société, pas tellement, peut-être un peu ?
-"bah franchement ça se tente"

Bref depuis 2010 l'accusation à diffamation et le go-to des hommes accusés de violence .

-"on m'accuse d'un fait qui porte atteinte à mon honneur et à ma considération. Du coup j'estime que mon honneur vaut 50 millions de dollars svp merci ! tu réfléchiras deux fois avant de dénoncer un viol !! (mais je suis quand même un peu inquiet comment je peux prouver qu'elle a diffamé , surtout quand elle n'a pas menti ?)
- "ah mais là c'est le génie !! en fait pour qu'une femme soit condamné en diffamation il n'y a pas besoin de prouver qu'elle a menti mais seulement qu'elle a nuit à la réputation de l'homme et qu'elle a parlé avec ANIMOSITÉ ! Et oui ! et oui ! la loi contre la diffamation précise qu'il faut que les déclarations au sujet d'une personne ait été faites de bonne foi et sans animosité personnelle !

mais c'est parce qu'à la base les lois sur la diffamation étaient faites pour la presse on voulait éviter qu'un journaliste dénonce quelqu'un juste parce qu'il ne l'aime pas. Mais évidemment dans le cadre d'affaires de violence sexuelle ce concept devient délirant

- "avez-vous dénoncé votre violeur sans animosité ?"
- " mais oui tout à fait j'étais totalement calme , je dirais même sereine !"
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L'exemple d'Alice D

En 2021, l'artiste Alice D a publiquement déclaré avoir subi des actes incestueux de la part de son père. Et surprise (non) celui-ci a eu recours à une attaque en diffamation. La justice ces jours-ci : "tu m'as violé" VS " mais toi c'est pire tu l'as dit à tout le monde"

Et accrochez-vous Alice D. a perdu ce procès en diffamation car ses juges ont estimé que : "nous avons décelé lors du procès une animosité à l'égard de son père"
autrement dit ses propos ont laissé entendre qu'elle en veut à son père qu'elle accuse de viol
Moralité
"si par devant la loi tu dénonce ton violeur
prends bien soin ma mignonne d'avaler ta rancoeur"

Bref au tribunal on se retrouve comme dans le reste de la société avec cette injonction à être douce et passive aimable aimantes
-" il m'a violé"
- " si vous le disiez en souriant ce serait plus agréable"



Mais attendez 2 secondes .....
Alice D. est passé en procès pour diffamation alors que le procès pour viol contre son père n'a pas encore eu lieu !??
Alors là on arrive à un autre ENORME problème de la diffamation : je vous préviens c'est complètement dingo !

il arrive très souvent qu'on juge les femmes pour ce qu'elles ont dit avant même de vérifier par un procès si leur agresseur ont commis les faits !
Tout simplement car la plupart des plaintes contre les violences masculines ne donne pas lieu à un procès
et que même quand il y a un procès le droit de la diffamation est plus rapide que le procès pour viol
et que la justice considère que ce sont deux affaire séparé elle traite les agressions d'une part et les réputations de l'autre

(...)
mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
si les politiques désirent réellement libérer la parole des femmes il est hyper important qu'il lutte contre les procédures-baillons

A l'ère de #metoo ils ne peuvent pas décemment continuer de nous dire de parler et nous punir quand on le fait. !
il faut modifier les lois sur la diffamation ou du moins leur application.

Franchement c'est absurde de continuer à traiter les procès pour viol et leur procès en diffamation comme deux domaines indépendants l'un de l'autre. Arrêtons les procès en diffamation qui ont lieu

1) avant les procès sur les violences dénoncées (soyons logique)
2) quand les violences dénoncées sont classées sans suite sans même être jugées lors d'un procès (d'où on juge la victime et pas le violeur)

et stop à la mention d'animosité dans les procès un peu de bon sens il est normal et sain d'être en colère contre son violeur
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CELIBAT, AMOUR ET AMITIE

Avez vous déjà entendu parler de la fuck zone ?
Vous connaissez déjà surement le friendzone : ce concept désignant une situation où 2 personnes entretiennent une relation, que l'un souhaite amoureuse et l'autre amicale.

Le terme est généralement employé par des hommes, souvent sexistes qui considèrent dégradant que des femmes veuillent "seulement" être amies avec eux.

Mais est ce vraiment dégradant d'être ami d'une femme ? Si on y réfléchit, l'idée de la friendzone repose sur 3 préjusgés :

1) Les relations amoureuses auraient beaucoup plus de valeur que les relations amicales (pourrions nous être plus qu'ami ? gradation hiérarchique)

2) Les relations amicales entre hommes et femmes ne seraient jamais vraiment possible

3) Les hommes ne pourraient ou ne voudraient donner de l'écoute et de la gentillesse à une femme qu'en échange de récompense sexuelle.

En réponse à ces préjugés machos, des femmes ont expliqué leur ressenti en inventant le mot fuckzone.
De quoi s'agit-il ?
Et bien récemment encore ça m'est arrivé :
j'ai rencontré un mec que je trouvais super chouette j'avais envie de le connaitre davantage. Pour sa part, il m'a très rapidement demandé d'être sa petite amie.
De mon coté j'aimais bien sa personnalité mais on venait de se rencontrer ! je ne savais pas encore si on était compatibes pour une relation amoureuse. Dans ma tête il y avait plein de possibilités ( amoureux, bon pote, pote, collègue, ami)
Je le lui ai dit et il m'a clairement énoncé que si je ne voulais pas avoir une relation sexuelle ou amoureuse, il ne voyait pas l'intérêt de me côtoyer.
L'idée même d'avoir une relation autre qu'amoureuse avait l'air de lui paraitre complètement exotique.

WTF ? Me faire une énorme place dans sa vie oui; mais apprendre à me connaitre non ???Pour cet homme, comme pour de nombreux autres que j'ai rencontrés, c'était être mon petit ami ou rien.

Du coup, comment ça marche, en fait ? Si t'as pas accès à mon cul, tu t'intéresses plus à ce qui sort de ma bouche ?
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Femme police et justice :
illégitime défense

2021 Alexandra Richard vient d'être condamné en appel à 10 ans de prison pour avoir tué son conjoint violent.
" 10 ans mais c'est énorme !"
" ce n'est pas ce n'est pas rare"

Dans le documentaire Divided states of woman on apprend qu'aux États-Unis les hommes qui tuent leur épouse passent en moyenne 2 à 6 ans en prison tandis que les femmes qui tuent leurs maris - et alors qu'une très grande partie d'entre elles le font en légitime défense - écopent en moyenne de peine de 15 ans.

En France il n'existe pas de statistiques précises mais grâce aux centaines d'entretien qu'elle a fait passer, la chercheuse Corinne Rostaing obtient des chiffres similaires.

-"comment ça se fait ?"

En fait lorsque les hommes violents tuent leurs conjointes leurs actes sont perçus comme impulsif et spontané tandis que les femmes terrorisées par leur mari (70 % des homicide conjugaux sont le fait de femmes qui vivent de la violence conjugale) planifient plus souvent leurs actes afin de s'assurer d'en sortir vivantes.

Du coup ça bascule légalement en préméditation ce qui est beaucoup plus lourd au niveau pénal
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Les euphémismes du patriarcat
boomers vs millenials
Pendant longtemps nos mères ont utilisé tout un tas d'euphémismes pour parler de la violence machiste :
"c'est vrai qu'il est un peu lourd" ( traduction c'est un harceleur)
"c'est un gros lourd" ( c'est un agresseur)
" il est très protecteur" ( il est maladivement possessif et violent)

à force à force les nouvelles générations ont appris à décrypter ces euphémisme de leurs aînés
-" hum ce gigot est peut-être un peu trop cuit"
-" tu veux dire qu'il qu'il est dégueulasse ?"

alors elles arrivent mieux à repérer ce qu'on pourrait appeler le sexisme traditionnel
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« …Ce lot de peurs, fondées et non fondées, que nous étions arrimés au corps, va avec son lot de pertes : en nous apprenant à craindre les forêts, nous avons été privés de ruisseaux, de hérons et de cerfs.
En nous apprenant à craindre la nuit, nous avons été privés des étoiles.
En nous enseignant à avoir peur de la solitude, nous étions privés du sentiment de complétude. »
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Robocop : la dépersonnalisation du personnel policier
Dans cette étude, les chercheuses ont observé que tout un tas de policiers : sur-intellectualisent leurs actions, ont des attitudes froides, négatives, impersonnelles, ou cyniques envers les usagers ou leurs collègues, ont des conduites évitantes, emploient un langage abstrait ou dégradant. Or, il s'avère que ces comportements sont caractéristiques d'un trouble psychique qui s'appelle "la dépersonnalisation". Il s'agit d'une attitude négative ou détachée de la part de l'individu envers les personnes avec qui il interagit dans son contexte professionnel et qu'il finit par traiter comme des objets. [...]
Depuis quelques années, on sait que les policiers gèrent globalement mal ce stress émotionnel, et sont en sacrément mauvaise santé mentale : 14,6% souffrent de dépression, 34% ont des symptômes de stress post-traumatique, 9,6% ont un trouble anxieux généralisé, 8,5% ont des idées suicidaires, 25,7% ont une consommation dangereuse d'alcool.
Mais, en fait, plusieurs chercheurs ont remarqué que le vrai problème, ce qui cause réellement la dépersonnalisation, c'est moins le stress émotionnel que la culture viriliste qui interdit l'expression de ce stress. En gros, dans la culture policière, seules les émotions d'agressivité et de fausse jovialité trouvent leur place. Il y a une véritable tradition de répression émotionnelle de la tristesse et de la peur. Au final, faut-il s'étonner qu'en étant si coupés de leur propre détresse, les policiers soient incapables de gérer celle des autres?
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Pourtant, le véritable contraire de "être une victime" ce n'est pas "être fort", c'est "être un agresseur".
Parler de victimes, c'est désigner la présence d'une oppression. Cela ne concerne en rien les caractéristiques de la victime. Ces personnes peuvent souffrir à différents degrés, elles peuvent être fortes ou faibles (et le sont souvent simultanément ), il peut s'agir de personnes opiniâtres qui font leurs propres choix. Bref, se retrouver en position de victime ne découle pas de nos personnalités individuelles.
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Dans le documentaire Divided States of Women, on apprend qu'aux États-Unis les hommes qui tuent leurs épouses passent en moyenne 2 à 6 ans en prison, tandis que les femmes qui tuent leurs maris - et alors qu'une très grande partie d'entre elles le font en légitime défense - écopent en moyenne de peines de 15 ans.
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