Comme l'a souligné M. Crozier (1971), le pouvoir a une mauvaise image dans nos sociétés. Un tabou plus fort que le tabou sexuel l'entoure. Autant l'autorité (légitime) est valorisée et portée au pinacle, autant le pouvoir est voué aux gémonies, caché et refoulé, parce qu'il est identifié à l'univers des magouilles, des compromissions et de l'exploitation sans limites des rapports de force, bref avec l'«abus de pouvoir» et son corollaire, la poursuite d'intérêts inavouables parce que strictement égoïstes.
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