Le destin d'Erhard Loretan fut tragique. Ici, nous le suivons dans la phase la plus glorieuse de sa vie, alors qu'il gravit, les uns après les autres, les plus hauts sommets de la planète. Jean Ammann a affûté sa plume pour mettre en mots les émotions que la montagne suscite chez cet alpiniste hors du commun. Il a tant aimé la montagne, qu'il était la montagne, il faisait corps avec elle dans toutes les circonstances.
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Dans le cadre du Salon du Livre de Montagne d'Arolla 2013, j'ai pu mettre la main sur cet ouvrage qu'Erhard Loretan, aujourd'hui disparu, avait écrit en 1996. Une suite logique à la lecture du bel hommage que les éditions Guérin ont consacré à cet alpiniste (Erhard Loretan : Une vie suspendue).
Le style n'est pas envoûtant, bien qu'on sente quelques efforts pour instiller de l'originalité et de l'humour au récit. De toute manière, une belle prose n'est pas ce que l'on demande en priorité d'un des plus grands alpinistes de tous les temps.
Ma plus grande déception fut de ne pas retrouver dans ses lignes l'humilité pour laquelle Erhard Loretan était connu. Sans doute que, à l'instar d'un Roger Federer, il est impossible de se raconter sans paraître emphatique ou supérieur quand on a eu une vie hors du commun. Parler de soi à la 3ème personne, citer les nombreuses autres cordées dépassées ou à la peine, tout ça me semblait un peu bizarre. Je suis certain qu'Erhard ne l'a pas fait volontairement.
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