"Le danger n’est pas dans les machines, sinon nous devrions faire ce rêve absurde de les détruire par la force, à la manière des iconoclastes qui, en brisant les images, se flattaient d’anéantir aussi les croyances. Le danger n’est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d’hommes habitués, dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner."
Georges Bernanos
Outre le fait qu'il est inégal, l'échange de nos données contre gratuité est opaque: nous ne savons pas en dehors des (re)ciblages publicitaires quels usages seront faits de nos données, par qui, pour qui et pour combien de temps.
En 2013, les travailleurs américains gagnaient, après correction de l'inflation, 15% de moins qu'en 1973. Durant cette même période, leur productivité a doublé, et les prix de l'immobilier, les coûts de la santé et de l'éducation se sont envolés. L'anxiété va grandissant car il semble bien qu'il ne soit plus d'emplois qui ne puissent, un jour ou l'autre, devenir la proie des technologies numériques.
L'attitude défait latitude, et c'est un exercice fécond et salutaire de regarder les choses à l'envers. Et, point n'est besoin de revendiquer une quelconque disruption ou autre destruction créatrice pour exprimer le primat de l'attitude sur la latitude.
La course n'est pas une course contre les robots. C'est une course contre les maîtres de forges numériques, contre les nouveaux barons voleurs, contre leur main basse sur le capital numérique.
La Nature procède de la sérendipité douce (...)
L'Internet est sous stéroïdes de données.