AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.21/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Amiens , le 27/05/1960
Biographie :

Professeur agrégé et docteur en philosophie, Éric Delassus travaille principalement sur les questions d’éthique et les usages contemporains de la philosophie de Spinoza. Sa thèse a été publiée aux Presses Universitaires de Rennes sous le titre : De l’Éthique de Spinoza à l’éthique médicale.

Source : L'auteur
Ajouter des informations
Bibliographie de Eric Delassus   (14)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

TROIS LIVRES - Eric Delassus http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44324 http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=44323 ...


Citations et extraits (7) Ajouter une citation
À la demande de Sylvie Dallet & Éric Delassus, les artistes et chercheurs Georges Chapouthier, Hervé Fischer, Christophe Guillouët, Emmanuel Lincot, Sylvie Lopez-Jacob, Nicolas Malais, Ralf Marsault, Émile Noël, Frédéric Pascal, Iégor Reznikoff, Sylvie Rollet, Pascal Salaün, Gilbert Schoon, Adrien Sina, Tian Wang et Diane Watteau explorent les saveurs éthiques du Goût, subtilement indispensables à la démocratie. Le Goût, cette notion sensuelle, se pare d’un pluriel de tolérance et dévoile au plus profond de l’humain, ses valeurs raffinées et philosophiques. 18 contributions originales : arts, anthropologie, architecture, biologie, sociologie, clinique, édition, littérature, cinéma, peinture, photographie, spiritualité, philosophie, spiritualité, archives.
Tableau de la couverture : L’Appel du monde ancien Jiaping Sun (Chine, France @Galerie Double+S)
Questions et problématiques :
La notion plurielle du Goût et de la Beauté offre au chercheur, à l’artiste, au citoyen, des espaces d’appréciation flous qui éclairent notre regard, suscitent du plaisir, créent ce que l’on nomme des objets, des mets et des ouvrages d’art et, de fait, transforment en profondeur nos approches du monde. L’essayiste François Cheng parle de « comment envisager et dévisager la beauté» dans une relation fondamentale à l’être. Nous proposons d’aborder ce « comment ? » multiple au travers des approches exploratoires liées à l’éthique, à l’histoire, mais aussi récits secrets, aux évolutions du regard et aux connaissances du cerveau. Cette fluidité multiculturelle du « goût », entre plaisirs, éducation et sensible, nécessite une réflexion attentive à la diversité de ses expressions et aux multiples perceptions de la beauté comme fondement de société. Aborder le Goût par la voie de l’éthique, au-delà de l’esthétique et des classiques procédures de l’identité sociale, suppose une nouvelle perspective des savoirs et bouleverse la hiérarchie des transmissions traditionnelles. Parler du goût suppose un feuilleté d’approches complémentaires, qui abordent les relations complexes des êtres humains aux milieux naturels et urbains. Un questionnement précurseur qui puise ses références à la fois dans les fonctions attachées aux arts premiers, à l’éducation contemporaine, au multiculturalisme et aux décalages de la modernité.
Sylvie Dallet
Commenter  J’apprécie          20
Quatrième de couverture
Parce que les hommes naissent ignorants des causes des choses et que chacun d’eux n’est pas « comme un empire dans un empire », ils sont vulnérables, ils sont dans la servitude pour reprendre l’expression utilisée par Spinoza dans Éthique IV. Ils sont dépendants de la nature tout entière et par conséquent, ils sont dépendants les uns des autres. Mais cette dépendance n’est pas nécessairement un signe de faiblesse. C’est elle, qui lorsqu’elle est bien ordonnée, empêche que les hommes deviennent les ennemis les uns des autres. Aussi, pour éviter que dans l’humanité tout ne se passe pas comme dans l’état de nature initial où « les gros poissons mangent les petits » et où « l’homme est un loup pour l’homme », faut-il des lois pour protéger les plus faibles ainsi qu’une autorité pour les faire respecter. Mais la loi, à elle seule, ne peut pas apporter aux hommes la chaleur dont ils ont besoin pour se sentir soutenus et se rendre utiles les uns envers les autres. Il faut donc à l’homme vulnérable une sagesse pour l’accompagner et l’inviter à faire preuve d’autant de sollicitude qu’il est possible envers ses semblables.
Mais si l’on appelle sagesse, un savoir qui procure la vertu, que peut bien être la sagesse de l’homme vulnérable ? Sinon une sagesse consciente de sa propre vulnérabilité et par conséquent de ses limites.
C’est à l’intérieur de ces limites que nous proposons au lecteur de circuler. En espérant qu’il trouvera dans ces quelques textes des pistes qui l’aideront à repousser et peut-être à franchir ces limites pour progresser vers une autonomie solidaire. C’est-à-dire vers la capacité, non pas de se suffire à soi-même, mais de se déterminer avec et pour les autres par la compréhension des liens qui nous unissent à la nature tout entière et donc à l’humanité qui en constitue la partie qui nous importe le plus.
Commenter  J’apprécie          20
Modèle d'une société en mal de cohésion, ou modelé par elle et ses normes, le corps construit l'identité, et rend possible l'aliénation. Apprêté, mis en scène, observé ou transformé, il donne son étoffe au héros, ses rouages au pantin, ses prothèses à l'homme en mal de puissance. A moins que, habité en conscience, il ne devienne la source vive où l'homme peut puiser sa joie. En mars 2017, à l'Ecole Nationale Supérieure d'Art de Bourges, s'est tenu un colloque sur le thème « Ce que peut un corps ». Enseignants de philosophie, de sociologie, plasticien, maître d'arts martiaux se sont succédé pour faire état des états du corps.
Commenter  J’apprécie          20
Eric Delassus
L’homme peut-il devenir sujet de son existence ? Nous avons spontanément le sentiment de disposer d’une volonté et d’un pouvoir d’autodétermination nous permettant d’être pleinement sujets de nos actes aussi bien que de nos pensées. Cependant, ne s’agit-il pas – comme l’ont souligné des penseurs tels que Marx, Freud ou Nietzsche, qualifiés par Paul Ricœur de maîtres du soupçon – d’une illusion reposant sur l’ignorance des déterminations dont nous sommes les objets ? Ne faut-il pas voir, à l’instar de Spinoza, dans la conscience immédiate que nous avons de nous-même, l’origine de notre servitude ?
Si ce livre tente de répondre à cette question, il s’efforce également de comprendre comment, malgré les forces qui agissent en nous et sur nous, il est possible de recourir à la puissance réflexive de la pensée pour accéder au statut de sujet.
Commenter  J’apprécie          10
Eric Delassus
Le but de ce livre est de redonner à la notion de personne une importance qu’elle a peut-être aujourd’hui perdu au profit d’une conception individualiste de l’homme qui se perçoit le plus souvent comme une monade séparée de ses semblables et qui s’imagine penser et agir en toute autonomie. Cette perception de soi conduit trop souvent à une négation de l’altérité oublieuse de toute forme de sollicitude.
À cet individu qui s’enracine dans un libéralisme simplifié et simplificateur, nous nous efforcerons donc de substituer la notion de personne. Nous tenterons de la penser en prenant en considération les apports de notre modernité, ou comme d’aucuns l’affirment d’une postmodernité qui redonne aux affects une place qu’une raison trop restrictive, parce que réduite à sa seule fonction instrumentale, leur avait ravie.
Commenter  J’apprécie          10
Quatrième de couverture
Parce que les hommes naissent ignorants des causes des choses et que chacun d’eux n’est pas « comme un empire dans un empire », ils sont vulnérables, ils sont dans la servitude pour reprendre l’expression utilisée par Spinoza dans Éthique IV. Ils sont dépendants de la nature tout entière et par conséquent, ils sont dépendants les uns des autres. Mais cette dépendance n’est pas nécessairement un signe de faiblesse. C’est elle, qui lorsqu’elle est bien ordonnée, empêche que les hommes deviennent les ennemis les uns des autres. Aussi, pour éviter que dans l’humanité tout ne se passe pas comme dans l’état de nature initial où « les gros poissons mangent les petits » et où « l’homme est un loup pour l’homme », faut-il des lois pour protéger les plus faibles ainsi qu’une autorité pour les faire respecter. Mais la loi, à elle seule, ne peut pas apporter aux hommes la chaleur dont ils ont besoin pour se sentir soutenus et se rendre utiles les uns envers les autres. Il faut donc à l’homme vulnérable une sagesse pour l’accompagner et l’inviter à faire preuve d’autant de sollicitude qu’il est possible envers ses semblables.
Mais si l’on appelle sagesse, un savoir qui procure la vertu, que peut bien être la sagesse de l’homme vulnérable ? Sinon une sagesse consciente de sa propre vulnérabilité et par conséquent de ses limites.
C’est à l’intérieur de ces limites que nous proposons au lecteur de circuler. En espérant qu’il trouvera dans ces quelques textes des pistes qui l’aideront à repousser et peut-être à franchir ces limites pour progresser vers une autonomie solidaire. C’est-à-dire vers la capacité, non pas de se suffire à soi-même, mais de se déterminer avec et pour les autres par la compréhension des liens qui nous unissent à la nature tout entière et donc à l’humanité qui en constitue la partie qui nous importe le plus.
Commenter  J’apprécie          00
Eric Delassus
Si la naissance de l'individu moderne a joué un rôle émancipateur indiscutable en libérant l'homme des pesanteurs sociales et communautaires, il est temps aujourd'hui de dépasser l'individualisme pour se protéger des dérives auxquelles nous expose le contexte contemporain. Réduit essentiellement à son statut d'homo œconomicus, l'individu pourrait se laisser tenter par le repli sur soi et par un égoïsme mortifère négligeant tout respect pour la personne humaine. Par conséquent, la nécessité ne s'impose-t-elle pas, pour nous sortir de ces impasses, d'interroger et de revisiter le concept de personne, en insistant principalement sur sa dimension relationnelle ? Ainsi, seraient préservés les acquis de la modernité, tout en permettant d'élaborer une représentation de l'homme plus riche et plus ouverte intégrant les notions de sollicitude, de singularité ou encore de vulnérabilité.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eric Delassus (13)Voir plus

Quiz Voir plus

Fred Vargas ou Henning Mankell

La cinquième femme ?

Fred Vargas
Henning Mankell

10 questions
27 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}