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3.84/5 (sur 73 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Hautmont (59) , 1953
Biographie :

Éric Denimal est né en 1953. Après des études en théologie protestante, il a animé des émissions sur RMC dans le cadre de Radio Évangile puis s'est consacré à la réinsertion d'hommes en difficulté dans le Nord.
Pasteur, il a été chargé de la communication de l'Alliance évangélique française. Ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire Le Christianisme au XXe siècle, il a dirigé les Éditions LLB (Ligue pour la lecture de la Bible) durant une dizaine d'années. Journaliste, conférencier, chroniqueur radio, il se consacre aujourd'hui essentiellement à l'écriture et aux conférences à partir de ses thèmes préférés, notamment des ouvrages sur la foi chrétienne.

Source : http://www.paraboles.net
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Certains lecteurs pourraient s'étonner de ce qu'un livre aussi «sacré» que la Bible puisse entrer dans cette collection Pour les Nuls. Éditeur et auteur se sont posé plusieurs questions : N'est -ce pas irrévérencieux à l'égard de la Bible ? N'est-ce pas un risque trop grand à l'endroit des lecteurs ? N'est-ce pas tout simplement iconoclaste ? Or, c'est le souvenir d'un texte même de l'Évangile qui a encouragé l'entreprise.
Un jour, Jésus mange chez un certain Matthieu, celui qui deviendra l'auteur de l'Évangile du même nom. Mais Matthieu n'est pas un homme très recommandable aux yeux des religieux et de certains croyants de l'époque. Ces derniers s'étonnent et posent la question de savoir comment un homme comme Jésus peut aller à la rencontre de tels gens présentés comme d'affreux pécheurs. Jésus entend ces murmures et s'en indigne. Visant ces religieux intransigeants, il lance : «Les personnes en bonne santé n'ont pas besoin de médecin. Ce sont les malades qui en ont besoin !»
Par ces propos, Jésus ne dit pas autre chose que ceci : Vous vous croyez forts, bons et respectables ? Vous n'avez donc pas besoin de moi ! Vous vous suffisez à vous-mêmes. Moi, je suis là pour ceux que vous jugez nuls !
Certes, cette lecture de la citation de l'Evangile est relativement libre, mais elle est bien dans l'esprit de la Bible.
D'ailleurs, l'un des plus beaux discours de Jésus est celui des Béatitudes qui commence par : Heureux ceux qui se savent pauvres et humbles en esprit, car ils verront Dieu. Un tel message est donc bien aussi Pour les Nuls !
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- LAZARE - On ne parle de lui, dans les Évangiles, que pour l'associer à ses sœurs Marthe et Marie, et pour raconter l'évènement le plus extraordinaire qui soit : sa résurrection. Cependant, même si le miracle est remarquable, les récits évangéliques sont d'une étonnante sobriété.
[...] Jésus n'est pas encore arrivé à proximité de Béthanie que déjà Marie va à sa rencontre. L'évangéliste Jean est le seul à relater cet épisode déterminant, et il le fait sans emphase :
< < Lorsqu'il les vit se lamenter, elle (Marie) et les Juifs qui l'accompagnaient, Jésus frémit intérieurement et il se troubla. Il dit : "Où l'avez-vous déposé ?" Ils répondirent : "Seigneur, viens voir." Alors Jésus pleura ; et les Juifs disaient : "Voyez comme il l'aimait !" Mais quelques-uns d'entre eux dirent : "Celui qui a ouvert les yeux de l'aveugle n'a pas été capable d'empêcher Lazare de mourir." Alors, à nouveau, Jésus frémit intérieurement et il s'en fut au tombeau ; c'était une grotte dont une pierre recouvrait l'entrée. Jésus dit alors : "Enlevez cette pierre..." On ôta donc la pierre. Alors, Jésus leva les yeux et dit : "Père, je Te rends grâce de ce que Tu m'as exaucé. Certes, je savais bien que Tu m'exauces toujours, mais j'ai parlé à cause de cette foule qu m'entoure, afin qu'ils croient que Tu m'as envoyé." Ayant ainsi parlé, il cria d'une voix forte : "Lazare, sors !" Et celui qui avait été mort sortir, les pieds et les mains attachés par des bandes, et le visage enveloppé d'un linge. Jésus dit aux gens : "Déliez-le et laissez-le aller ! > >
La résurrection de Lazare a eu de grands retentissements sur les témoins, mais les réactions n'ont pas toutes été enthousiastes. Si beaucoup ont été impressionnés et si une multitude de personnes, informées, se sont déplacées pour vérifier les dires, d'autres s'en sont beaucoup inquiétés. (...) Les grands prêtres dès lors décidèrent de faire mourir aussi Lazare, puisque c'était à cause de lui qu'un grand nombre de Juifs les quittaient et croyaient en Jésus.
Qu'est devenu Lazare après cet épisode ? La Bible n'en dit rien, à part qu'une semaine plus tard il était encore vivant et présent lors du festin organisé par Simon le lépreux.
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---- "MARIE, l'énigme" ---- ............ (1/4)
(I Marie la pécheresse ; II Marie de Béthanie ; III Marie de Magdala) :
Marie n'est pas seulement la sœur de Marthe et de Lazare, et la présenter comme Marie de Béthanie, comme le font certains textes bibliques, ne suffit pas. En effet, les actes de cette femme sont assez étonnants pour chercher à mieux la cerner et, surtout, à mieux percevoir son identité.
Qui est donc cette Marie dont les gestes de dévotion sont surprenants, voire ambigus ?
Il est nécessaire de faire une profonde enquête textuelle et une recherche minutieuse dans les Évangiles, pour discerner, identifier et distinguer (peut-être) ces trois femmes.
Trois sont mentionnées : Marie la pécheresse, Marie de Béthanie et Marie de Magdala ; et certains spécialistes pensent que ces trois Marie n'en font qu'une !
I ) **** MARIE LA PÉCHERESSE ****
Dans les premières pages de l’Évangile de Luc, on raconte une histoire bien insolite. Jésus est reçu à la table d'un Pharisien à Capharnaüm. Le fait que l'homme de Galilée soit à la table d'un religieux de cette catégorie sacerdotale est déjà une surprise. Le Pharisien se nomme Simon ; un prénom à retenir pour la suite de l'enquête. Lors du repas, la quiétude des échanges est brusquement interrompue par l'éruption d'une femme assez connue pour être aussitôt présentée comme "pécheresse" Elle porte un vase d'albâtre rempli d'un parfum de grand prix qu'elle répand sur les pieds de Jésus puis les essuie avec ses cheveux ! Le Pharisien est scandalisé autant par la présence de cette femme que par son geste et par la façon dont Jésus semble accepter cet hommage peu commun pour un simple fils de charpentier ! (...)
La femme avait cherché à voir Jésus et, apprenant où il était, s'est empressée de le rencontrer, même en forçant la porte de Simon le Pharisien.
Avait-elle déjà entendu Jésus ?
Était-elle déjà au bénéfice d'un miracle, d'un pardon ?
Exprime-t-elle sa reconnaissance pour une guérison ?
Pour le moment, le lecteur n'en sait rien. Il ne fait que prendre des notes sur son petit calepin d'inspecteur.
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Les premiers livres historiques commencent avec la vie et l'oeuvre du successeur de Moïse, Josué, et se poursuivent avec le temps des Juges, puis l'arrivée du premier roi d'Israël.
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---- "MARIE, l'énigme" ---- ............ (4/4)
(Trois "Marie" ou une seule et même personne ? ) :
Clément d'Alexandrie fait de Marie la pécheresse, Marie de Béthanie et Marie de Magdala une seule et même personne tandis qu'Origène en distingue trois. En général, les théologiens admettent aujourd'hui que la pécheresse et Marie de Magdala sont une seule et même personne, Marie de Béthanie restant à part. Cependant, l'épisode de l'onction de parfum de part et d'autre des récits évangéliques pose problème. Y a-t-il eu deux actions aussi ressemblantes ?
L'évangéliste Luc raconte l'histoire de la pécheresse chez Simon, puis, quelques lignes plus loin, parle de Marie de Magdala de qui sept démons ont été chassés, sans établir de relation entre les deux femmes. Il semble même présenter Marie de Magdala comme un nouveau personnage. Oui mais ! Le narrateur s'est peut-être abstenu volontairement de donner le nom de la pécheresse soit pour ne pas déshonorer une personne qui, dans la suite de l'histoire, prend une grande importance dans la proximité de Jésus, soit pour ne pas choquer les lecteurs qui découvriraient une pécheresse convertie si vite admise dans la suivance de Jésus. Donc, première hypothèse : la pécheresse et Marie de Magdala sont une seule et même personne. La pécheresse qui répand du parfum sur les pieds de Jésus le remercie peut-être d'avoir été exorcisée des sept démons qui faisaient d'elle une femme de mauvaise vie ! Dès lors, elle est très attachée à son guérisseur et sauveur. Peut-être trop !
Cette hypothèse est reprise par des auteurs à succès, des romanciers faciles qui vont jusqu'à faire de Jésus et de Marie de Magdala des amants plus ou moins cachés. Il est vrai aussi que dans l’Évangile de Philippe, un texte apocryphe, Jésus embrasse souvent Marie-Madeleine sur la bouche !
Oui mais encore ! L’Évangile de Jean raconte que, depuis Béthanie, Marthe et Marie ont fait appel au Maître et ami parce que Lazare était souffrant. Or, Jean insiste sur un détail qui, finalement, n'en est pas un : < < Il y avait un homme malade ; c'était Lazare de Béthanie, le village de Marie et de sa sœur Marthe. Il s'agit de cette même Marie qui avait oint le Seigneur d'une huile parfumée et lui avait essuyé les pieds avec ses cheveux ; c'était son frère Lazare qui était malade. > >
Puis interviennent la mort et la résurrection de Lazare, suite à l'intervention miraculeuse de Jésus, et, quelques jours plus tard, un repas chez Simon le lépreux. Et là, nouveau geste dévotionnel de Marie. C'est encore Jean qui en parle : < < Marie prit alors une livre de parfum de nard pur de grand prix ; elle oignit les pieds de Jésus, les essuya avec ses cheveux et la maison fut remplie de ce parfum. > >
Il est donc évident, pour Jean, que la pécheresse dont parle Luc en veillant sur son anonymat et Marie de Béthanie sont une seule et même personne, accomplissant deux fois le même geste. La première fois pour elle-même, la seconde fois peut-être pour exprimer sa reconnaissance quant au sursis de son frère Lazare.
Or donc ! Si la femme pécheresse est Marie de Magdala, et si elle est aussi Marie de Béthanie, alors l'affaire est entendue : Marie de Magdala n'est autre que la sœur de Marthe et de Lazare ! Et nous n'avons plus qu'une seule et même personne !
Une fratrie pas ordinaire au sein du clan Jésus !
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---- "MARIE, l'énigme" ---- ............ (3/4)
(I Marie la pécheresse ; II Marie de Béthanie ; III Marie de Magdala) :
III) **** MARIE DE MAGDALA ****
C'est sans doute parce qu'elle était de Magdala que cette femme est ainsi distinguée. Magdala était une ville importante et riche sur les bords du lac de Tibériade. Il s'y trouvait des filatures. Marie de Magdala serait une de ces femmes riches qui suivirent Jésus et qui financèrent son ministère.
< < Or, par la suite, Jésus faisait route à travers villes et village ; il proclamait et annonçait la bonne nouvelle du Règne de Dieu. Les Douze étaient avec lui, et aussi des femmes qui avaient été guéries d'esprits mauvais et de maladies : Marie, dite de Magdala, dont étaient sortis sept démons... et beaucoup d'autres qui les aidaient de leurs biens. > >
Marie de Magdala devient donc une fidèle dans la suivance de Jésus, voire une disciple. On a beaucoup gaussé sur les sept démons dont elle a été délivrée, et on a fait de cette femme exorcisée une femme pleine de vices avant l'intervention de Jésus. Il est facile en effet de faire un parallèle entre les sept démons et les sept péchés capitaux ! Mais dans les Évangiles, les maladies sont aussi associées à des démons ; plusieurs guérisons de schizophrènes ou d'épileptiques sont présentées comme des exorcismes. Marie de Magdala était peut-être une pécheresse, mais aussi une grande malade !
Le Talmud est, à son égard, encore plus sévère que les Évangiles. En effet, elle aurait commis la grave erreur de quitter un mari juif, nommé Pappus ben Juda, pour un officier d'Hérode Antipas, lequel était haï par les Juifs, Marie se serait donc acoquinée avec un certain Panther de Magdala. Le même Talmud, en général phallocrate et misogyne, n'hésite pas à donner le nom de "salda", à cette Marie, ce qui veut dire "adultère". C'est de "salda" que viendrait, en français, le mot 'saleté' !
Marie de Magdala, qui deviendra Marie-Madeleine au fil du temps, est l'une des femmes présentes au pied de la croix de Jésus.
On la retrouve, à distance, un peu après la mort du Maître, pour voir où on allait mettre son corps.
Une fois que la dépouille mortelle de Jésus est mise dans un tombeau, elle semble demeurer un temps sur place avant de rentrer chez elle, puisque le sabbat débutait. Puis, avec d'autres femmes, elle achète des aromates pour faire la toilette mortuaire du défunt et ainsi lui rendre un dernier hommage. Ces femmes découvrent alors le tombeau ouvert et vide, et Marie de Magdala court aussitôt annoncer la nouvelle aux apôtres Pierre et Jean. Pour elle, il est clair que le tombeau a été profané.
Elle suit les apôtres puis reste sur place pour pleurer devant le tombeau vide. Elle est désemparée. C'est alors que lui apparaissent deux anges, et Jésus lui-même (...)
Marie de Magdala s'empresse de transmettre aux disciples ce qu'elle a vu et entendu de Jésus ressuscité, mais elle n'est pas crue.
Puis, on ne retrouve la mention de Marie de Magdala que dans le livre des Actes des Apôtres, au moment de la Pentecôte, soit cinquante jours après la résurrection du Maître !
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Bien des expressions bibliques expriment la notion de pardon : remettre (une dette), abandonner (une faute), ne pas imputer, oublier, effacer, purifier, rejeter derrière soi ... Le pardon apparaît comme une initiative de Dieu pour mettre fin à une séparation engendrée par le péché de l'homme. Cet acte rétablit l'homme dans une nouvelle relation avec Dieu, enlevant l'élément perturbateur à cette relation : la faute.
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---- "MARIE, l'énigme" ---- ............ (2/4)
(I Marie la pécheresse ; II Marie de Béthanie ; III Marie de Magdala) :
II) **** MARIE DE BETHANIE ****
Jésus arrive dans un certain bourg alors qu'il voyage avec ses disciples, en Galilée. Là, Marthe et Marie semblent posséder une maison et c'est dans cette maison que Jésus est reçu. C'est lors de cette visite que Marthe s'affaire tandis que Marie écoute le Maître. Elle est à ses pieds, dans une attitude de disciple respectueux et dévot. Visiblement, Lazare n'est pas présent puisqu'il n'est pas mentionné. Plus tard, ce Lazare tombe malade et les deux sœurs lancent un message à Jésus. Jésus arrive alors auprès de ses amies. Marie est encore présentée comme pleine d'effusion à l'égard de Jésus : < < Lorsque Marie parvint à l'endroit où se trouvait Jésus, dès qu'elle le vit, elle tomba à ses pieds... > > Ce sont les larmes de Marie qui émeuvent Jésus. Puis vient la résurrection de Lazare. Le troisième épisode qui met en scène Marie, c'est celui chez Simon le lépreux. Matthieu et Marc relatent l'intervention d'une femme anonyme avec une vase de parfum précieux qu'elle brise au pied du maître. Jean, dans sa narration, précise qu'il s'agit de Marie : < < Marie prit alors une livre d'un parfum de nard pur de grand prix ; elle oignit les pieds de Jésus, les essaya avec ses cheveux et la maison fut remplie de ce parfum. > >
Les disciples sont surpris par ce geste et Judas fait sa fameuse remarque sur le gaspillage d'argent que représente cet hommage intempestif. Jésus prend la défense de Marie, et la remercie même pour cet acte qui est un prélude à l'embaumement de son corps.
- A ce stade des récits, on peut faire les rapports suivants entre Marie la pécheresse et Marie de Béthanie.
Entre les deux épisodes, il y a des similitudes fragrantes : Festin - Simon - Marie - parfum - pieds du maître...
Il y a aussi des différences : l'un des épisodes se situe en début du ministère de Jésus, l'autre à la fin ;
Le lieu n'est pas le même : Capharnaüm et Béthanie ;
L'hôte reste différent : Simon le Pharisien et Simon le lépreux ;
D'un côté on parle d'une pécheresse, de l'autre, on mentionne Marie ;
Les réactions ne viennent pas des mêmes personnes : Simon le Pharisien s'indigne dans le premier cas, les disciples et Judas dans le second.
Le doute persiste encore !
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(Simon-Pierre) :
Pierre habite Bethsaïda ainsi que son frère André, mais aussi Jacques et Jean, les fils de Zébédée, cousins de Jésus. Le lien qui unit ces quatre hommes, avant d'être ensemble impliqués dans le collège des disciples, c'est la profession. Ils sont tous pêcheurs, et Pierre semble même posséder une entreprise et plusieurs bateaux.
Nous possédons également des informations commerciales qui signalent qu'à l'époque les pêcheurs de la région de Bethsaïda alimentaient presque toute la Palestine tant le lac était poissonneux. L'affaire de Pierre était visiblement prospère.
Par ailleurs, Pierre possédait aussi une deuxième maison, à Capharnaüm, où Jésus se retira régulièrement. Une bonne partie du ministère de Jésus en Galilée rayonnera en effet depuis une base qui n'est autre que la résidence secondaire du nouveau disciple. Un des premiers miracles de Jésus s'est d'ailleurs opéré dans cette maison où avaient été reçus les autres disciples et le Maître. La belle-mère de Pierre était souffrante, installée dans une chambre de cette maison, et Jésus lui a imposé les mains ; la femme s'est relevée, aussitôt guérie, et s'est mise à les servir.
En signalant la présence d'une belle-mère, l'évangéliste Matthieu laisse entendre que Pierre était marié. Ce point est indirectement confirmé par Paul, bien plus tard dans le Nouveau Testament lorsqu'il écrit aux chrétiens de Corinthe. Au milieu d'un développement concernant le rôle et la charge des apôtres, Paul dit : < < N'aurions-nous pas le droit d'emmener avec nous une femme chrétienne comme les autres apôtres, les frères du Seigneur et Céphas ? > >
Cette déclaration donne plusieurs indices : d'une part Pierre était marié et d'autre part son épouse accompagnait son époux dans ses voyages. De plus, les frères du Seigneur semblent également impliqués dans un travail missionnaire, avec leurs épouses !
Avec son entreprise de pêche à Bethsaïda et sa résidence secondaire à Capharnaüm, nous pouvons faire une autre déduction : Pierre devait avoir une situation financière assez aisée. Et du coup, tout quitter pour suivre Jésus représente un réel sacrifice ; sacrifice que le pêcheur ne manque pas, à l'occasion, de rappeler à son maître.
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- Simon le lépreux - Jésus se trouve à Béthanie, dans la maison d'un certain "Simon le lépreux". Il est évident qu'un lépreux ne pouvait vivre en société et moins encore recevoir quelqu'un chez lui. C'est pourquoi plusieurs commentateurs bibliques pensent que Simon était atteint de lèpre jusqu'à ce que Jésus le guérisse et le réintègre alors dans la vie sociale. Le surnom de Simon, marquant sa maladie ancienne, est resté, d'autant qu'il permettait de bien identifier le personnage dont le nom était très fréquent. Or, Simon le lépreux reçoit Jésus et ses disciples pour un festin, et c'est Marthe qui orchestre le service ! Mais que fait-elle chez Simon et quel est son statut pour officier ainsi ? Place aux conjectures : certains pensent que Simon aurait été frère de Lazare et donc de Marthe et de Marie, mais alors, pourquoi ne fait-il jamais partie de la liste souvent évoquée des trois amis de Béthanie qui pouvaient devenir un quatuor ? D'autres supposent que Marthe serait la femme de Simon, ce qui expliquerait ses fonctions dans cette maison. Enfin, d'autres encore supputent que Simon serait le père de la fameuse fratrie, d'où le banquet pour remercier Jésus d'avoir rendu au père le fils décédé. De fait, la fratrie tout entière est présente autour de Simon, lors de cette fête. Ce jour-là, Marthe reste discrète, mais efficace dans son service avant de sombrer dans l'anonymat évangélique le plus complet, tandis que Marie se fait particulièrement remarquer.
--- < < Jésus arriva à Béthanie où se trouvait Lazare qu'il avait relevé d'entre les morts. On y offrit un dîner en son honneur : Marthe servait tandis que Lazare se trouvait parmi les convives. Marie prit alors une livre d'un parfum de nard pur de grand prix ; elle oignit les pieds de Jésus, les essaya avec ses cheveux et la maison fut emplie de ce parfum > > ---
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