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Citations de Éric Dubois (103)


Éric Dubois
La nuit est bleue des mots infinis
Des escaliers de velours
La nuit est une divinité absolue
Dont les blessures sont éternelles
Et dont les regrets nous font pleurer
Des larmes silencieuses
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Quand l'amour vous quitte
et que le ciel est bleu
Solitude de certains soirs
chercher les mots
Il faut attendre
la main sur le verre
Désapprendre à aimer
pour mieux aimer plus tard
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Je suis dans un trou du temps

Les années je les regarde

Avec la bienveillance du berger

pour son troupeau
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L’instant choisi

Il y a du soleil

sur le canapé

Un bouquet de fleurs

résume le lieu

Et la nuit viendra

une enveloppe
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On peut penser
qu'il n'y a rien
L'hiver
métaphore de la pensée
L'esprit vide
recroquevillé
Penser à rien
comme tout
Se résumant
à rien
Ni Dieu
ni quoi
Que l'esprit n'anime
pas les êtres
C'est nous réduire
à l'état de choses
Sans une intelligence
extérieure
Mais l'esprit
n'a pas de fin
C'est l'espoir
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La vie est une victoire
sur les jours qui passent
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Accorder du temps à
comme une voix

Ce chant entendu d’une oreille
un souffle

De l’âme entendu par les pores
une respiration
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Des rues désertes
et des villas oubliées
Des visages sans visages
des mains sans mains
On ne sait pas
définir le temps
Si c'est du passé
ou du présent
Si on peut encore parler
d'avenir
Les pas ne sont pas attachés
à leur propriétaire
Ils marchent seuls
dans la nuit
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La peau du temps se retourne
  
  
  
  
La peau du temps se retourne
massée sous les portes

Pierre dans la cohue du lichen
la passion est mouvante

Les formes se complètent
habiles abstractions

Dans le vent les papiers dansent
avec l’outil des mots à la base du nerf

Le pâle éclat du matin se reflète
dans les yeux mornes des passants

Qui vivent dans un hôtel dont
les rêves éclaboussent le sexe du ciel
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Cette faculté d’oubli
d’autres réunions de famille

Qui est si facile
certains se sont perdus de vue
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Mais qui j’ai oublié
la lune en larmes

Dans son nuage de pluie
qui je tente de m’en souvenir
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Du langage
  
  
  
  
Il faut toujours inscrire le passé dans la marche du monde
La bouche coud le sens
la bouche remue des lèvres obscurément étoilées
L’espace d’un instant rêve de silence infini
de diamant brut dans l’étoupe des fleuves
l’espace qui creuse les abîmes
mais tout est foudre
syllabe du démon ombre du numéro
mort lente du monde
monde-objet
monde tout court
monde au nom du capital
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Quelques mots
le langage
Qui font toupie
qu’on partage
À nous ce monde presque parfait
entre nos mains et nos bouches
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Au plus fort de l’hiver
il y a les sentiments

On est envahi
oui
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Ce sera une nuit
  
  
  
  
Ce sera une nuit
comme une autre
mais ce sera la dernière
les yeux remplis d’étoiles

Ce sera une nuit
comme une autre
mais ce sera la seule l’unique
solde de tout compte

Ce sera une nuit
comme une autre
dans les draps blessés
dans le sang glacé

Ce sera une nuit
comme une autre
plus belle encore
et plus jolie

Ce sera une nuit
comme une autre
comme une dernière
colère une ultime prière

Ce sera une nuit
comme une autre
mais que l'on n'oubliera pas
dans le bruit des pas

Par-delà soi
par les autres qui se souviendront
de vous traçant ainsi la nuit
avec des fils de soie
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Année nouvelle
  
  
  
  
C'est saisissant
comme c'est

Une autre année
à venir

Des amours qui passent
je n'aime pas les bilans

Le bien que l'on souhaite
les amis la famille

Tous les torts
l'hiver gèle parfois les sentiments

Passer à autre chose
un peu plus vers la fin

Les enfants grandissent
l'année nouvelle

Cela ne sera plus comme avant
avons-nous connu vraiment l'insouciance un jour ?
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Il y a de faux plafonds à l’âme humaine. Un désir ardent et impétueux d’atteindre le ciel. Pour ma gouverne, je n’étais pas loin du but. Milena était un ange accessible, parce que composé de chair et de sang. Et un être de parole, car elle m’avait laissé son numéro de portable sur un morceau de papier.
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Éric Dubois
Les bruits du monde sont le paravent des habitudes
Comme un bruit respire par le sésame
porte porte porte nombre de pensées
nombre établir le plan
Joinville le pont litanie tremper ses pieds dans l’eau bruissante
d’une rivière monotone
dans le soleil miroir de face hiver grinçant
saison des revenants des morts mis en abyme ("Langage(s)", éditions Unicité, 2017)
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En 1996, avec Myriam, jeune femme de trente ans, séparée, en instance de divorce, deux enfants en bas âge ? C'est cette année-là, que j'entendis les voix, les premières voix et qu'elles se sont presque tues, depuis. Deux ans, auparavant, mon licenciement pour motif économique, fut libérateur. Je quittai un environnement malsain. Je quittai sans regret une entreprise où certes j'avais su évoluer mais dans laquelle je n'avais pas eu ma place. Après plus de six ans de bons et loyaux services, comme on dit, dans la formule consacrée, je me retrouvai chômeur de longue durée.
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En 1990 j'avais rencontré d'autres amis dans d'étranges conditions, tous avaient été enrôlés par une secte d'inspiration humaniste et l'avaient quittée très rapidement, au bout de quelques semaines, comme moi, près d'un fast-food en face de Beaubourg : Paul l'antillais, Rebecca, Ahmed le marocain, Élyette, Mohamed etc. que je perdais de vue au milieu de la décennie, de sorte que le seul et véritable ami c'était bien Julien qui me permettait de supporter toute cette ambiance délétère à mon travail. Je me répète, je n'en parlais à personne, même à mes proches, à ma famille, à mes vrais amis. Pourquoi ce silence qui opacifiait ma vie ? Je la compartimentais, ma vie, pour me protéger peut-être ou pour essayer de continuer jusqu'où, jusqu'à quand ?
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