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Citation de lolitajamesdawson


– Tu as raison, Oscar. Et je crois qu’on fait la même erreur pour la vie. Nous oublions que la vie est fragile, friable, éphémère. Nous faisons tous semblant d’être immortels.

– Et pourquoi est-ce que j’écrirais à Dieu ?
– Tu te sentirais moins seul. 
– Moins seul avec quelqu’un qui n'existe pas ? 
– Fais-le exister. 
– Chaque fois que tu croiras en lui, il existera un peu plus. Si tu persistes, il existera complètement. Alors, il te fera du bien. 
– Qu’est-ce que je peux lui écrire ? 
– Livre-lui tes pensées. Des pensées que tu ne dis pas, ce sont des pensées qui pèsent, qui s’incrustent, qui t’alourdissent, qui t’immobilisent, qui prennent la place des idées neuves et qui te pourrissent. Tu vas devenir une décharge à vieilles pensées qui puent si tu ne parles pas.

– Et puis, à Dieu, tu peux lui demander une chose par jour. Attention ! Une seule. 
– Il est nul, votre Dieu, Mamie-Rose. Aladin, il avait droit à trois vœux avec le génie de la lampe. 
– Un vœu par jour, c’est mieux que trois dans une vie, non ?

– Si je m’intéresse à ce que pensent les cons, je n’aurai plus de temps pour ce que pensent les gens intelligents.

La souffrance physique, on la subit. La souffrance morale, on la choisit.

– Les gens craignent de mourir parce qu’ils redoutent l’inconnu. Mais justement, qu’est-ce que l’inconnu ? Je te propose, Oscar, de ne pas avoir peur mais d’avoir confiance. Regarde le visage de Dieu sur la croix : il subit la peine physique mais il n’éprouve pas de peine morale car il a confiance. Du coup les clous le font moins souffrir. Il se répète : ça me fait mal mais ça ne peut pas être un mal. Voilà ! C’est ça, le bénéfice de la foi.

J’ai compris que tu étais là. Que tu me disais ton secret : regarde chaque jour le monde comme si c’était la première fois.

J’ai essayé d’expliquer à mes parents que la vie, c’était un drôle de cadeau. Au départ, on le surestime, ce cadeau : on croit avoir reçu la vie éternelle. Après, on le sous-estime, on le trouve pourri, trop court, on serait presque prêt à le jeter. Enfin, on se rend compte que ce n’était pas un cadeau, mais juste un prêt. Alors on essaie de le mériter. Moi qui ai cent ans, je sais de quoi je parle. Plus on vieillit, plus faut faire preuve de goût pour apprécier la vie. On doit devenir raffiné, artiste. N’importe quel crétin peut jouir de la vie à dix ou à vingt ans, mais à cent, quand on ne peut plus bouger, faut user de son intelligence.
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