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Citations de Eric J. Hobsbawm (48)


Eric J. Hobsbawm
L'élément social du banditisme prend fait et cause en faveur du faible contre le fort, du pauvre contre le riche et de l'individu assoiffé de justice contre la domination inique.

Propos relevés dans : ''Brigande - Vie, amours et mort de Marion du Faouët '' Bd de Michon / Rouxel
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Les pauvres, tout comme les barbares d'outre-mer, n'étaient pas considérés comme des êtres tout à fait humains.
Cette masse d'ouvriers devrait constamment être maintenue au bord de la famine, sinon ils ne travailleraient pas, car ils étaient inaccessibles aux motivations humaines. C'est dans l'intérêt de l'ouvrier lui-même, disaient à Villermé certains patrons vers 1840, qu'il soit toujours au prise avec le besoin car sa misère est le garant de sa bonne conduite...
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Cette dépression de l'agriculture, en termes de souffrance humaine fut une tragédie qui réduisit les pauvres des campagnes à une indigence désespérée.
Du point de vue de l'industralisation, ces conséquences étaient désirables, car une économie industrielle a besoin de main-d'oeuvre.
Il fallait attirer ces hommes vers des métiers nouveaux au besoin les y forcer. Les difficultés économiques et sociales , dans ce cas, seraient le plus efficace des fouets...
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Si la vie était une chose que l'argent puisse acheter
Le riche vivrait et le pauvre devrait mourir.
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Napoléon n'avait détruit qu'une seule chose : la révolution jacobine, ce rêve d'égalité, de liberté et de fraternité, le rêve du peuple se dressant dans sa majesté pour détruire l'oppression.
Et ce mythe était plus puissant encore que le sien, puisque après sa chute, c'est lui, et non le souvenir de l'Empereur, qui inspira les révolutions de XIXè siècle, dans son propre pays.
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Le banditisme lui-même n'est pas un programme pour la société paysanne, mais un moyen individuel d'y échapper dans des circonstances particulières. [...] Ce sont des activistes et non des idéologues ou des prophètes dont on pourrait attendre des visions nouvelles ou des plans d'organisation sociale et politique. (p. 38)
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A la fin de ce siècle, il est devenu possible pour la première fois de voir à quoi peut ressembler un monde dans lequel le passé, y compris « le passé dans le présent », a perdu son rôle, où les cartes et les repères de jadis qui guidaient les êtres humains, seuls ou collectivement, tout au long de leur vie, ne présentent plus le paysage dans lequel nous évoluons, ni les mers sur lesquelles nous faisons voile : nous ne savons pas où notre voyage nous conduit ni même où il devrait nous conduire.
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C'est une erreur que de considérer les bandits comme des enfants de la nature, occupés à faire rôtir des cerfs dans les bois. Un chef de brigands prospère entretient avec le marché et l'univers économique qui l'entoure des rapports aussi étroits qu'un petit propriétaire terrien ou un fermier aisé. [...] Tout le monde doit traiter avec les bandits quand ils sont nombreux et bien implantés, ce qui signifie que, dans une certaine mesure, ils sont intégrés à la société établie. (p. 101-105)
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Par définition, l'obéissance sied mal aux bandits : non seulement leur place se situe hors de portée du pouvoir, mais ils peuvent eux-mêmes prétendre à l'exercice du pouvoir, ce qui en fait des rebelles en puissance. (p. 20)
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Ce sont des héros, non pas en dépit, mais dans une certaine mesure à cause de la crainte et de l’horreur qu’ils inspirent. Ce ne sont pas tant des redresseurs de torts que des vengeurs, des hommes doués de puissance et qui en usent. Leur pouvoir de séduction n’est pas celui du justicier ; s’ils fascinent, c’est parce qu’ils font la preuve que même les pauvres et les faibles peuvent être redoutables.
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Les raisons de conserver une forte paysannerie étaient et restent non économiques, puisque dans l'histoire du monde moderne l'augmentation considérable de la production agricole est allée de pair, en particulier depuis la Seconde Guerre mondiale, avec une baisse non moins spectaculaire du nombre et de la proportion d'agriculteurs.
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La Première Guerre mondiale marque l'effondrement de la civilisation (occidentale) du XIXème siècle. Les
décennies qui mènent du début de la Première Guerre mondiale au lendemain de la seconde furent pour
cette société une ère de catastrophes : deux guerres, l'arrivée au pouvoir, pour un tiers de la population
mondiale, d'un système qui se prétendait destiné par l'Histoire à remplacer la société bourgeoise et
capitaliste, l'effondrement des immenses empires coloniaux, une crise économique mondiale d'une
profondeur sans précédent. Seule l'alliance temporaire et bizarre du capitalisme libéral et du communisme
put sauver la démocratie : c'est l'un des paradoxes de cet étrange siècle, le résultat le plus durable de la
révolution d' Octobre, dont l'objet était le renversement mondial du capitalisme, fut de sauver son
adversaire !
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Un livre d'histoire du XXième siècle écrite par un marxiste. Et qui est resté fidèle à ses idées même après la chute de l'URSS. Convaincu que si l'expérience soviétique a échoué, il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain.
Une lecture très intéressante surtout vers la fin où l'auteur développe les problèmes majeurs de l'humanité que le capitalisme ne semble pas pouvoir résoudre humainement.
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Ceux d'entre nous qui ont vécu la Grande Crise trouvent encore presque incompréhensible que les orthodoxies du marché pur, si clairement discréditées, aient pu de nouveau présider à une période de crise mondiale à la fin des années 1980 et dans les années 1990, qu'elles furent une fois de plus incapables de comprendre et de traiter. Reste que cet étrange phénomène devrait nous remettre en mémoire, parce qu'il illustre cette grande caractéristique de l'histoire: la mémoire incroyablement courte des théoriciens et des praticiens de l'économie. Il montre aussi avec éclat combien la société a besoin d'historiens, ces professionnels de la mémoire faits pour rappeler à leurs concitoyens ce qu'ils souhaitent oublier.
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En 1910, le nombre total de physiciens et de chimistes allemands et britanniques ne dépassait sans doute pas 8000. À la fin des années 1980, on estimait le nombre des scientifiques et des ingénieurs effectivement engagés dans la recherche et le développement expérimental à près de CINQ MILLIONS, dont près d'un million aux États-Unis, première puissance scientifique du monde, et un peu plus dans les États européens. Même dans les pays développés, la communauté scientifique est certes demeurée une toute petite fraction de la population, mais ses effectifs ont poursuivi une croissance tout à fait spectaculaire doublant plus ou moins en vingt ans après 1970, même dans les économies les plus avancées.

Chapitre 18. Sorciers et apprentis : les sciences naturelles
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Toutefois, dans les deux cas, ce que l’on appelle aujourd’hui la « publicité » est un enjeu fondamental : sans elle, les bandits ou les groupes clandestins n’auraient aucune existence publique.
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Qu’il prenne aux riches pour donner aux pauvres est en revanche un sujet de controverses, bien qu’il soit évident qu’il ne peut pas, s’il veut conserver leur soutien, prendre aux pauvres de la région. Il ne fait aucun doute que les bandits « au grand cœur » ont la réputation de redistribuer la richesse.
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Le banditisme, c’est la liberté, mais dans une société paysanne, la liberté est l’apanage d’un très petit nombre. La plupart des gens sont prisonniers à la fois du seigneur et du travail, les deux se renforçant l’un l’autre. Car si les paysans sont les victimes de l’autorité et de la cœrcition, c’est moins en raison de leur vulnérabilité économique – en général, ils arrivent pratiquement à suffire à leurs besoins – qu’à cause de leur manque de mobilité.
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Dans la seconde moitié du siècle, alors que l'équilibre des superpuissances semblait stabiliser les frontières et, dans une moindre mesure, les régimes, l'implication des militaires en politique devait se faire plus courante, ne serait-ce que pour une raison : le monde comptait désormais quelques deux cents États, pour la plupart nouveaux et donc dépourvus de toute légitimité traditionnelle, et encombrés de systèmes politiques plus susceptibles d'engendrer le désordre politique qu'un gouvernement efficace.
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Le talent dans les arts a déserté les anciens modes d'expression parce que de nouvelles voies étaient disponibles ou attrayantes, voire gratifiantes : ainsi en fut-il, même dans l'entre-deux-guerres, de jeunes compositeurs d'avant-garde qui ont pu être tentés, à l'exemple d'Auric ou de Britten, d'écrire des musiques de film plutôt que des quatuors à cordes.
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