Notre vie, ces chemins
Qui nous appellent
Dans la fraicheur des prés
Où de l’eau brille
Je redresse une branche
Qui s’est rompue. Les feuilles
Sont lourdes d’eau et d’ombre
Comme ce ciel, d’encore
Avant le jour. O terre,
Signes désaccordés, chemins épars,
Mais beauté, absolue beauté,
Beauté de fleuve,
Que ce monde demeure,
Malgré la mort!
ls s’attardaient, le soir,
sur la terrasse
d'où partaient les chemins, de sable clair,
du ciel sans nombre.
Et si nue devant eux
Etait l’étoile,
Si proche était ce sein
Du besoin des lèvres
qu'ils se persuadaient
Que mourir est simple,
Branche écartée pour l’or
De la figue mûre.
Les reinettes, le soir