AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.51/5 (sur 199 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Clermont-Ferrand , 1966
Biographie :

Son œuvre, entamée en 1995 avec "Coup de foudre" (Prix Fénéon), se distingue d'autres œuvres de la génération postmoderne par un style que l'on pourrait qualifier de maniériste ou de baroque. Comme d'autres auteurs postmodernes, Éric Laurrent pratique abondamment l'intertextualité, utilisant chacun de ses romans non comme une réécriture d'une œuvre classique, mais bien davantage comme un hommage burlesque au patrimoine littéraire mondial. Ainsi, par exemple, le cocasse roman d'espionnage "Les atomiques", son deuxième roman (1996), joue sur une relecture de la Divine Comédie de Dante. L'intertextualité peut, dans certains cas, relever davantage de l'intermédialité, comme dans le cas de son premier roman, construit autour de la présence en creux du tableau la Naissance de Vénus de Botticelli.
En 2011, son roman "Les découvertes" reçoit le Prix Wepler.
+ Voir plus
Source : Wikipedia
Ajouter des informations
Bibliographie de Eric Laurrent   (14)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (14) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de
Eric Laurrent vous présente son ouvrage "À l'oeuvre" aux éditions Flammarion. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/3037317/eric-laurrent-a-l-oeuvre Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite

Citations et extraits (49) Voir plus Ajouter une citation
Vous cherchez un cobaye? - Non, une égérie. - Une quoi? lui demanda-t-elle, craignant soudain d'avoir mal saisi le mot, dont elle ignorait il est vrai la toute dernière acception de "figure emblématique d'une marque", qui le faisait ainsi achever sur les rives de la mercatique un long voyage entamé près de deux mille ans plus tôt au pied de la colline du Caelius, à Rome, à travers la langue des hommes.
" Une égérie répéta l'homme. Quelqu'un qui incarne le produit, quoi."
Commenter  J’apprécie          160
Avec cela, pas un mur que n'animent des cariatides, des atlantes, des putti, où ne s'engagent des pilastres, des palmettes, des cartouches, des bossages, où, des plinthes aux corniches, ne se côtoient des girandoles de feuilles d'acanthe, des rosettes et des entrelacs de rinceaux ; tous les trumeaux sont historiés de bergeries et de pastorales, de fêtes galantes, de trompe-l’œil ou tendus de tapisseries reproduisant des chasses ; des nuées tourbillonnantes portant des peuples d'anges, quelquefois des bacchanales ornent la plupart des plafonds ; certaines fenêtres possèdent des vitraux de nymphes au bain et de faunesses au repos, les verrières sont bariolées d’efflorescences enchevêtrées ; il y a de grandioses glaces au-dessus des cheminées, des mosaïques au sol, des parquets de toutes sortes. Le mobilier est à l'avenant.
Page 80
Commenter  J’apprécie          140
Son deal, c'était une ligne de coke pour une ligne dans "Libé". Non mais ! Comme si j'avais besoin de lui pour me faire de la pub ! Eh, il se prenait pour qui, le gars ? Le faiseur des rois de la "night" ? Mais, surtout, ce que je ne supportais plus, c'était son odeur. Une odeur de cadavre, putain ! Et encore, son cadavre sentait moins que lui. Ouais, c'est le seul mec que j'aie vu puer moins quand il a été mort que quand il était vivant.
Commenter  J’apprécie          130
Sa toilette suggérait effectivement la balnéation, composée qu'elle était d'éléments à ce point minimalistes que leur ligne de flottaison touchait à ce niveau passé lequel la nudité leur fût devenue, ou peu s'en eût-il fallu, synonimique : il s'agissait en l’occurrence d'un caraco de taffetas damassé, coupé bien au-dessus du nombril, presque sous la poitrine, et d'un jean bleu délavé dont l'amputation haute en hot-pant effrangé divulguait en partie les deux versants de ses fesses, équipage qui parut à Clovis Baccara proprement inconvenant pour le lieu, sans qu'il osât toutefois s'en ouvrir auprès de la jeune femme, car c'eût été trahir l'attention qu'il lui avait prêtée. La sous-vêtait, il ne tarderait pas à le découvrir quand on serait parvenu près du bassin, un maillot de bain en lycra blanc, fait d'un soutien-gorge à petits triangles coulissants et d'une culotte très échancrée, dite brésilienne.
Page 95
Commenter  J’apprécie          120
Outre son impératif de discrétion, le vrai chic devait en effet, selon lui, comporter sa part de négligé - il appelait cela "être tiré à trois épingles".
Commenter  J’apprécie          130
(...) moi dont les yeux étaient depuis longtemps demeurés secs, je fondis d'un coup en larmes, submergé par un flot si puissant, si abondant, si inéluctable, que j'eus l'impression que leur source plongeait bien au-delà du chagrin présent et que je répandais là la masse entière de celles que j'avais ravalées tout le long des dernières années, comme si nos larmes ne s'évaporaient jamais, au contraire de leur volatil objet, peine après peine, alimentant comme font les eaux d'infiltration dans le sol quelque obscure nappe phréatique au tréfonds de nous-mêmes, manière d'anti-Léthé, gros de toutes nos tristesses, de toutes nos souffrances, de tous nos bafouements anciens, et dont l'onde, s'enflant jusqu'au trop-plein, se soulevait parfois en crues imprévisibles.
Commenter  J’apprécie          80
Contraints pour eux à l'oisiveté, les cinq voyageurs avec qui, une demie heure plus tard, elle partageait le compartiment de seconde classe où, tout à l'extrémité de ce train en partance pour Paris, elle avait fini par trouver un siège inoccupé s'étaient vite assoupis, après lecture plus ou moins soutenue de quelque quotidien, périodique ou, pour ce qui concernait la femme qui lui faisait face, d'un de ces romans promis à une longévité pas beaucoup plus pérenne, dits communément de gare.
Commenter  J’apprécie          80
je m'abîmai de longues minutes dans sa contemplation, m'emplissant le regard de toute sa personne, comme si je me fusse trouvé devant un de ces chefs-d'oeuvre, de l'art ou de la nature, qu'on sait ne jamais plus avoir le loisir de revoir, c'est-à-dire avec la volonté fiévreuse et désespérée de m'imprégner le plus profondément possible de sa beauté, dans cette plénière et à la fois douloureuse adhésion à l'instant que donne la conscience de sa fugacité, mais qui seule est le gage de sa fixation en nous (...)
Commenter  J’apprécie          70
Le troisième mot que Ziad ait assimilé, après "maman" et " papa" est celui de " chat". (...) Sans doute par proximité phonétique "chaussure " a été le quatrième, qu'il prononce certes plus difficilement , en doublant le son " ch". Il faudrait que nous lui montrions au plus vite une représentation du Chat botté afin d'établir une première synthèse de ses connaissances lexicales.
Commenter  J’apprécie          70
La jeune fille ne manquait pas d' "arguments", n'eût-elle que quinze ans. Même si la matière ductile qui était encore sienne continuerait à travailler un peu, son corps était désormais celui d'une femme et non plus d'une enfant. Les formes nouvelles qu'il avait prises récemment, tout au long de la dernière année, en une soudaine accélération des mouvements orogéniques qui bouleversent l'anatomie féminine durant la puberté, paraissaient d'autant plus épanouies que sa silhouette s'était étirée et amincie dans le même temps, de sorte que leur rehaut n'en saillait que davantage. Elles offraient en sus un saisissant contraste avec son visage, lequel, quoique ses traits eussent à peu près atteint leurs contours définitifs, conservait encore, en ce lent fondu enchaîné en quoi consiste la solidification de la physionomie, les inflexions un peu molles de l'adolescence.
Commenter  J’apprécie          60

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Eric Laurrent (246)Voir plus

Quiz Voir plus

Souvenirs d'enfance de Marcel Pagnol

Quel est le métier de Joseph Pagnol, père de Marcel ?

magasinier
instituteur
charcutier
journaliste

12 questions
73 lecteurs ont répondu
Thème : Marcel PagnolCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..