Citations de Eric Lindstrom (39)
Ça a vraiment éteint quelque chose en elle. Un jour, j'ai dit que ça a cassé sa boîte à rires...
Dans la foulée, me voilà en train de me demander pourquoi les gens en abordent d'autres. Quand quelqu'un se met tout à coup à parler à un inconnu, sans avoir besoin de renseignements du style "Où sont les toilettes ?", pourquoi fait-il ça ? Je n'en sais rien, je ne l'ai jamais fait. Sans doute que ça repose sur ce qu'il voit. Le fait qu'il trouve la personne séduisante.
Les gens ne changent pas. Ils se contentent d'acquérir de l'expérience et de devenir meilleurs comédiens.
- Tu rougis ?
- Non ! Pourquoi je rougirais ?
Pas de réponse.
- En plus, fais-je, un vrai gentleman ne le remarquerait même pas.
- Remarquer quoi ?
- Parfait, dis-je en souriant.
Extérieurement.
Aveugle, mais pas absurde ni demeurée.
Vous voulez que je mette les lacets?
Il a posé la question. Il accumule les points.
- Donnez-m'en un pendant que vous vous occupez de l'autre.
Je tends la main et un lacet atterit dedans.
- Ça marche, me dit-il. On fait la course?
Je ne manque pas d'expérience pour enfiler des lacets, mais comme il travaille ici, il a de bonnes chances de gagner.
[...]
Je finis d'enfiler le lacet.
- Fait! Vous avez fini?
- Euhh... Ouuuuais... ça y est. J'y suis.
- J'ai gagné, pas vrai?
- Vous ne le saurez jamais.
Ouah. Jouer avec ma cécité d'une manière naturelle, sans méchanceté, au bout de cinq minutes à peine...!
Je m'avance encore et je l'embrasse doucement sur les lèvres. Je recommence. C'est dingue, c'est comme souffler sur un bol de chocolat chaud quand on a froid et sentir la chaleur vous envelopper le visage, puis le boire à petites gorgées et sentir la chaleur vous envahir les joues, descendre dans votre poitrine et continuer plus bas, jusqu'à vous remplir.
"Aujourd'hui, j'ai choisi un foulard en soie blanche avec une grosse croix noire sur chaque oeil. C'était soit ça, soit mon hachimaki avec "vent divin" écrit en kanji, mais je n'ai pas voulu embrouiller les nouveaux en envoyant un message contradictoire. En revanche, je crois que j'ai eu tort de laisser ma veste à la maison.
D'habitude, je porte une veste militaire usée dont j'ai coupé les manches, couverte de badges que mes amies m'ont offerts au fil des années. Aves des slogans du style "Oui, je suis aveugle ! Vous vous en remettrez!" ou "Aveugle, mais ni sourde ni demeurée", et mon chouchou : Parker Grant n'a pas besoin d'yeux pour lire en vous!" Tante Celia m'a dissuadée de la mettre ce matin en disant que ça déstabiliseraient les anciens de Jefferson, qui ne me connaissent pas. Ils ont visiblement besoin qu'on les déstabilise"
La vérité ne fait pas le bonheur ; c'est juste la vérité.
Être avec toi, c'était comme devenir astronaute du jour au lendemain. Aujourd'hui, tout de suite, sans attendre d'être grand, tu fais ta valise et tu prends l'avion pour la NASA.
Les gens croient souvent qu'en perdant la vue on renforce ses autres sens. C'est vrai, mais pas parce qu'on les développe. La cécité ne fait que supprimer l'énorme distraction constituée par l'afflux d'images permanent auquel on est soumis.
J’essaie toujours de tout faire par moi-même, mais j’apprends bien plus avec les autres.
Merde, merde, merde.
- Parker, me dit Sheila.
- Quoi ?
- Là, je souris.
Règle n°11 : Se comporter normalement. Sérieusement, à part le fait d'avoir les yeux fermés tout le temps, je ne suis pas différente, juste moins bête que vous.
" Règle n°1 : Ne jamais me faire de coups de bas. Jamais. Encore moins en profitant de ma cécité. Encore moins en public. "
Les gens ne changent pas, ils se contentent d'acquérir de l'expérience et de devenir meilleurs comédiens.
Règle N•13 :
Ne pas tirer de conclusions hâtives !
Ça vaut pour tout le monde, mais surtout pour moi.
Aujourd’hui, j’ai choisi un foulard en soie blanche avec une grosse croix noire sur chaque oeil. C’était soit ça, soit mon hachimaki avec « vent divin » écrit en kanji, mais je n’ai pas voulu embrouiller les nouveaux en envoyant un message contradictoire. En revanche, je crois que j’ai eu tort de laisser ma veste à la maison.
D’habitude, je porte une veste militaire usée dont j’ai coupé les manches, couverte de badges que mes amis m’ont offerts au fin des années. Avec des slogans du style « Oui, je suis aveugle ! Vous vous en remettrez ! » ou « Aveugle, mais ni sourde ni demeurée », et mon chouchou : « Parker Grant n’a pas besoin d’yeux pour lire en vous ! » Tante Célia m’a dissuadée de la mettre ce matin en disant que ça déstabiliserait les anciens de Jefferson, qui ne me connaissant pas. Il s’avère qu’elle a eu tort. Ils ont visiblement besoin qu’on les déstabilise.
J’entends un frottement de semelles et un grincement de bois et de métal alors que quelqu’un s’assied à côté de moi.
— Salut, Parker. Moi, c’est Molly. Désolée pour le retard. J’ai dû passer au secrétariat.
— Tant que ça n’a pas sonné, tu n’es pas en retard.
Tout en gardant un ton détaché, je lui signale qu’être mon binôme implique de m’aider dans certaines tâches en cours, pas dans ma vie en général.
— Ah tu t’appelles Parker, reprend Tête de Noeud.
— Ouah, le coupé-je d’une voix suave, tu as deviné mon nom rien qu’en entendant quelqu’un le dire ! Moi aussi, j’y arrive. D’ailleurs, c’est pas terrible comme nom, Tête de Noeud. Je crois que je vais plutôt t’appeler TDN.
Je sais gérer les inconnus. Je le fais tout le temps. Mais si vous ne me parlez pas, je ne peux pas savoir que vous êtes là. C'est comme si vous m'espionniez.