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Citations de Eric Puchner (62)


Enfin l’aube. Allongé sur son lit, Warren écoutait les cris des paons sauvages se répercuter dans le canyon. En trois ans, il ne s’était toujours pas habitué à leurs étranges miaulements. Réveillé depuis quatre heures du matin, il attendait que le monde se matérialise à nouveau. Ces deux longues heures avaient été mouvementées. Il y avait eu la peur, l’apitoiement sur soi, un désespoir abyssal. L’idée l’avait effleuré de quitter sa famille. Il y avait eu la fureur et le remords. Couché dans l’obscurité, il s’était demandé si le soleil se lèverait jamais.
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Sur l'échelle des événements humiliants, ça aurait pu être pire. Il y aurait pu y avoir des larmes, des armes, des menottes. Cela dit, l'humiliation faisait partie de ces choses qui, comme les cercueils, se suffisent à elles-mêmes.
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Il se demanda si sa famille n’était pas un organisme moribond. A l’image de ces mantes religieuses qui se font manger par leur partenaire, mais continuent de s’accoupler malgré leur tête manquante
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Deux jours après que sa voiture – une Chrysler LeBaron avec sièges en cuir et options haut de gamme – eut disparu de l'allée du garage, Warren Ziller longeait discrètement les demeures cossues de ses voisins, s'appliquant à boiter au même rythme que son chien. Le brouillard qui enveloppait Buggy Whip Lane embuait ses lunettes. On était en juin, mois des matins brumeux ; les lianes des bougainvillées grimpaient à l'assaut des poteaux télégraphiques, accrochées aux fils telles des guirlandes de Noël.
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Jonas trouvait ça bizarre, puisque l'endroit ne leur appartenait plus, même s'il savait d'expérience que les adultes s'intéressent souvent à des choses qui n'existent plus. Pas seulement aux pièces de collection : à des événements du passé. C'était comme une maladie. Il espérait qu'il y avait un moyen d'y échapper, mais elle était sans doute aussi inévitable que les hémorroïdes.
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En fin de compte, c'était sans doute la seule chose qu'on puisse espérer : rassembler sa famille dans la voiture une ou deux fois par an, maintenant que les enfants étaient grands - et qu'on avait soi-même des cheveux blancs - et profiter du poids précieux de leur présence.
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Le coeur de Dustin se serra. Il dévorait des yeux les boutiques de surf, les restaurants mexicains, les bars bondés. Ils semblaient appartenir à un autre monde. Il y pensait souvent depuis l'explosion, mais il en avait oublié le clinquant et l'invulnérabilité. C'était comme regarder par les hublots d'un vaisseau spatial ; difficile d'imaginer qu'il ait un jour vécu là, partagé le même air.
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Pour la première, fois il avait compris la différence entre avoir de l'argent et être riche. L'agent immobilier lui avait fait visiter la maison la moins chère du marché (...). Le fait que sa famille n'ait jamais rêvé de ce genre de vie était une incitation supplémentaire à la lui offrir.
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Alistair vit un couple chaussé de sandales Birkenstock entrer dans la fromagerie, qui s'appelait Gouda Vibrations.
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Cette odeur de vinyle neuf ! Ces noms dignes de films d'horreur ! Ce premier crissement attendrissant du saphir, comme si le disque s'embrasait : c'était le grésillement de la mèche avant le feu d'artifice de la chanson.
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Le vent gonfle les arbres, les quelques feuilles mortes d'août qui crissent sous ses pieds sentent le caramel.
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Une cuisine saine pour une vie saine
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Rogelio voulait que la vie soit précise et sans compromission, comme un grand roman. Or elle était vague, incongrue et mal ficelée.
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« Avez-vous des films pour adultes avec des gens de petite taille? » demanda une voix d'homme. Rauque et entrecoupée de reniflements, comme enrhumés. Dustin détestait les clients qui parlaient de « films pour adultes » au lieu de « films pornos ».
« Vous voulez dire des nains? »
- Oui. Des films pour adultes. Avec des nains. »
Dustin attendit et l'homme toussota. « Qui êtes-vous? Un pervers? »
- Je suis un nain! » répondit l'homme avec indignation avant de raccrocher.
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Comment en était-ils arrivés au point où elle n'osait même pas lui faire part de ses soupçons? Ce n'était plus le mariage mais la solitude à deux, l'éloignement progressif.
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The desert sky was blue and cloudless, and Josh imagined it had been made by a giant Sky Machine. Kerchunk! went the machine and out popped another day, identical to the last one.
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Alistair looked out the windshield. He did not believe that bad choices always had consequences. It was a fantasy that adults had cooked up, to make them feel better about their boring lives. In fact, you could do everything right and still die miserable, just as you could do idiotic things—like smash your head through a pane of glass—and get off scot-free. It might even be the highlight of your life. Thus says the Lord of Punk.
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Alistair slipped on his glasses and checked his phone, to see who’d called him in the restaurant. He’d been hoping it was Naya, a wish like an egg, one that would hatch into being if he let it incubate long enough.
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It was a slow day—most days were slow ones, to be honest—so I decided to surprise him with a round of Highly Specific Yet Obscure. This was a game we used to play. One of us would pretend to be a customer and come up with an outrageous request, the harder the better. It was good practice for the Christmas season. Rogelio, the reigning champ, had never once been stumped.
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Nothing in life—or in literature, for that matter, or art or cinema or philosophy—had prepared her for it. It was not nausea, or fear and trembling, or a scream on a bridge. It was not a black dog. It was not a fucking bell jar. It was not chatting with a skull, or throwing your arms around a flogged horse, or walking back to the hotel in the rain.
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