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Critiques de Eric Salch (63)
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Les branleurs, tome 1

Manu Larcenet, "star internationale de la bande dessinée", était, il y a quelques mois, un peu mou du genou. Sans projet particulier, il décida de partager son savoir de génie avec un jeune inexpérimenté. Cherchant sur le net en tapant "jeune branleur à éduquer", il tomba sur un certain Zobil23. Derrière ce pseudo ridicule se cachait en fait Éric Salch, notamment connu pour avoir inventé l'expression "fils de pute". Le jeune branleur à éduquer était tout trouvé ! Aussi le contacta-t-il afin de parfaire son éducation et faire jaillir le talent qui devait forcément se cacher derrière un graphisme tout pourri et des jeux de mots à la con. Une collaboration ardue et pénible attendait Manu Larcenet d'autant que cette "tapette" d'Éric Salch n'était pas foutue d'écrire trois lignes, préférant se branler devant des films en streaming doublés en québécois...



Manu Larcenet et Éric Salch, une collaboration surprenante et originale ! Dans cet album épistolaire, l'on suit les échanges de ces deux auteurs qui, au fil des pages, va constituer une trame scénaristique. Évidemment, chacun réagit selon ses idées, ses opinions et ses ressentis. Ainsi, les questions plus existentielles et profondes de Manu Larcenet s'opposent-elles aux délires de Salch. Une joute verbale et graphique qui fonctionne plutôt même si l'on attendait un peu plus de profondeur de ces échanges. Graphiquement, leurs styles, bien que différents, s'accordent assez bien. Un trait anguleux, nerveux et gras pour Salch, délicat et posé pour Larcenet.
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Résidence autonomie

Club N°54 : BD sélectionnée

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Très drôle, touchant et révoltant !



Morgane N.

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Reportage cruel et lucide.



Ici, comme dans Charlie-Hebdo, Salch est l'héritier de Reiser.



André

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Résidence Autonomie est un roman graphique que j'ai trouvé intéressant.

Il fait partie de ces livres que l'on aime pour la découverte et l'immersion d'une expérience de vie plus ou moins inconnue, et que l'on n'aime à la fois pas pour la réalité qu'il nous propose et qu'on évitait gentiment de regarder jusque-là.



Cette BD, met très bien en lumière la difficulté des métiers du social.

Elle rappelle cette réalité que nous avons plus que besoin d'humanité, de présence, d'empathie, mais qu'il n'est malheureusement pas toujours possible d'offrir continuellement cette compétence, quand les conditions qu'on nous impose nous abiment petit à petit (épuisement, manque de reconnaissance, rendement, salaire dérisoire, manque de personnels, missions non comprises dans le contrat…).

Pourtant, certains s'accrochent.

Et nous ne pouvons que reconnaitre la résilience et le dévouement de ces personnes.

Ils font au mieux, malgré le chaos qu'on leur impose.



Ici, malgré les contraintes imposées, Marc notre personnage principal, tend tant bien que mal à humaniser son métier auprès des séniors.

Nous découvrons également davantage ce public, parfois oublié.

Un public ayant traversé son lot d'histoires, voire de traumas et aux caractères parfois bien trempés, mais à la fois attendrissants.

On comprend qu'ils ou elles cherchent juste de quoi passer le temps, partager, être écoutés, être insouciants…



Résidence Autonomie est graphiquement assez simple.



C'est une BD plutôt facile à lire.



Je la recommande - ne serait-ce pour ouvrir davantage sa conscience ! :)



Wendy

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C'est trop précis pour ne pas être vécu.



Le dessin est redoutable de vérité cruelle.



Par contre je connais des Hepad plus accueillantes.



Triste réalité de la fin de vie en France.



Cela renforce mon adhésion à l'association Vivre et mourir dans la dignité.



Le dessin est magique et les dialogues percutants.



Bravo !



Jacques

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Ne pas se tromper, sous ses airs de BD humoristique, cet ouvrage présente une satyre glaçante des conditions de vie (et de travail) dans les résidences pour personnes âgées.



L'auteur nous offre un témoignage intéressant et nécessaire.



Samuel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Résidence autonomie

« - Monsieur Auriol ?! Monsieur Auriol ?

J'ai quand même fini par le retrouver.

Monsieur Auriol qu'est-ce que vous faites là ?

- J'en ai marre ça fait deux heures que je suis là.

Pourquoi vous n'avez pas bipé ?

- J'ai oublié. »



La petite vieille Mme Gendron ça pourrait être moi vu que je me déplace aussi en déambulateur.

Mais je suis un peu moins vieille qu'elle et mon nez n'est pas comme ça...Enfin je crois!



Par contre, je ne suis pas encore dans une résidence autonomie, ouf !



Ce roman graphique est génial ! Il est drôle, il est tendre, il est juste, il est sympa, humain et vrai.



La résidence autonomie ça ne donne pas envie.

Mais alors pas du tout ! À moins qu'il y ait un atelier créatif et récréatif intitulé " BD" et animé par un certain… Éric. Par exemple le mercredi après-midi, comme cela il y aurait une bonne animation dans la semaine !

Sérieusement, j'ai tout aimé, le dessin, le scénario, les personnages, les interactions entre eux, tout ce que met en relief et en lumière l'auteur, et les petites touches de couleur au propre comme au figuré... Bref ...Tout !



Et puis, ça m'a donné envie d'écouter la chanson Smells Like Teen Spirit de Nirvana !



Une BD à la couverture brochée aux Éditions Dargaud.



Vous trouverez cet ouvrage sur BD FUGUE qui est une librairie indépendante, engagée et passionnée.









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Résidence autonomie

Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée Résidence autonomie d'Eric Salch.

Bienvenue dans la Résidence Autonomie !

Quoique le mot "autonomie" est un tantinet exagéré. En réalité, cet établissement pour personnes âgées est l'ultime étape avant l'entrée en Ehpad.. ou la mort..

Envoyé par Pôle Emploi, Marc apprend les fondamentaux du métier.

Il est "agent social" et va travailler pendant un an dans cet établissement, deux nuits par semaine.

Se chausser d'une paire de baskets, parler fort en entrant dans la chambre des résidents (il a parfois l'impression qu'ils se livrent à un concours de surdité) et ne pas oublier de mettre le frein sur un déambulateur (pour éviter les chutes, c'est mieux).

Sans oublier, le plus difficile : gérer les relations avec les pensionnaires..

Résidence autonomie a été inspiré par l'auteur par un de ses amis, qui a été agent social dans une résidence de ce genre.

C'est un ouvrage poignant qui, soyons honnête, ne donne pas du tout envie de vieillir !

Certes c'est un peu caricatural, pince sans rire, bourré d'humour noir. Avec tout de même un fond de vérité, il n'est pas évident de vieillir pour terminer dans ce genre d'établissement.

En général dans une résidence autonomie, les résidents ne sont pas aussi fatigués et plus autonomes que dans la bande dessinée. Je vois les résidents d'une de ces résidences une fois par semaine à mon boulot (je suis hôtesse de caisse) et ils sont à peu près en forme. Et tous autonomes, même ceux qui ne viennent pas au supermarché, accompagnés et conduits en car.

Toutefois, cette BD pose une bonne question : à quel moment peut on considérer une personne autonome ou en perte d'autonomie ? Difficile, même pour un professionnel, de juger ça.

Cette bande dessinée est une peinture sans complaisance de la situation des personnes âgées en résidence, EPAHD..

Vraiment, cela ne donne pas envie de vieillir ! Mais alors, vraiment pas !

J'ai moyennement accroché avec les dessins, un peu trop de caricatures à mon goût. Mais, c'est très personnel :)

Résidence autonomie est une découverte intéressante, que je recommande et note quatre étoiles :)
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Résidence autonomie

Les vieux n’ont jamais autant été à la mode. Mais si en parler c’est bien, s’en préoccuper c’est beaucoup mieux. Derrière cette mission vertueuse, des invisibles travaillant nuits et jours, mettant à mal leur propre bien être malheureusement parfois pour la paix des familles.



Cet album est le focus vécu et réaliste sur la vie dans une résidence pour personnes âgées qui n’a d’autonomie que le nom tant le personnel est présent pour les petits riens qui peuvent vite devenir de grandes catastrophes. A travers l’expérience de Marc, c’est aussi l’histoire de la solitude, de l’intimité rognée et de cette terrible épée de Damoclès qu’est l’Ehpad puis la mort.



Un ouvrage qui par son sujet et son graphisme caricaturale gris pourrait n’être que rebutant, triste et révoltant et pourtant avec des touches de couleurs, d’humour et de tendresse se révèle particulièrement émouvant et drôle. Une belle réussite!
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Résidence autonomie

Résidence autonomie , c’est l’endroit pour des personnes âgées qui sont encore ( un peu ) autonomes avant l’entrée en E-pad , ce sont des lieux de vie pour les personnes âgées qui souffrent de solitude et qui bénéficient d’une aide , repas par exemple .

C’est l’histoire de Marc , ´ agent ´ social , qui va travailler un an dans une résidence autonomie, il va faire deux nuits par semaine .

Évidemment il y a un problème dans ce genre de résidence , comment évaluer l’autonomie d’une personne vieillissante , d’autant plus dans un contexte de l’allongement phénoménal de l’espérance de vie .

Marc doit sans arrêt faire le bilan de cette autonomie qui peut basculer d’un instant à l’autre .

Il faut beaucoup de patience , d’abnégation pour faire ce travail ingrat , difficile , Marc ne tiendra pas plus d’un an .

Des réflexions sur le vieillissement et ses nombreux problèmes , ces défis également qui attendent la société .

C’est un regard sans complaisance qui m’a paru d’une grande justesse , il y a beaucoup d’humanité dans ce récit qui pointe du doigt un de plus gros problème , le manque de personnel .

Heureuses les personnes âgées qui ne doivent pas faire un pas supplémentaire…vers l’E-pad , c’est ce qui me vient à l’esprit après cette lecture .
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Résidence autonomie

Salch séduit encore avec son coup de crayon inimitable et sa perspicacité.

Je l’ai connu décrivant sa vie de couple ébréchée par une routine galopante avec Les meufs cool. Puis en darron à bout, martyrisé par deux enfants ados dans le petit chemin caillouteux (qu’est la vie).

Et enfin irrésistiblement irrévérencieux dans ses infâmes Look Book taillant avec une vulgarité aussi outrancière que jubilatoires les stéréotypes de looks du moment.

Ce que l’on peut dire au regard de son œuvre c’est que c’est un fin observateur de ses contemporains, sachant percevoir puis croquer habilement les petits détails qui rendent ses personnages si authentiques.

Son tracé est simple, limite parfois enfantin, un peu baveux malhabile qui séduit à fond. En se rapprochant de la caricature il grossit le trait et a toujours cet aspect un peu primitif dans le graffiti on appelle ça le style ignorant je trouve que ça s’applique plutôt bien, faussement par contre, on s’en rendra compte rapidos grâce aux dessins un peu plus soignés et précis qui poncture les fins de chapitre qui composent cet ouvrage. Et puis ce talent pour dessiner les pifs !



Résidence autonomie est un bouquin intimiste mais pas personnel puisqu’il relate le quotidien d’un travailleur social dans the last place to be avant l ’Ehpad, qui comme son nom l’indique accueille des personnes dépendantes. Ici c’est le before en gros y’a des papillons sous l’abat-jour et la lumière n’est plus à tous les étages mais y’a encore quelqu’un aux commandes. Ce qui n’est plus forcément le cas en Ehpad.



Témoignage important puisqu’il rappelle la précarité, tant des travailleurs sociaux que des personnes en fin de route. Qu’elles soient volontaires ou remisées dans ces établissements par des enfants peu scrupuleux ou dépassés, la direction veille sur eux et sur un budget ressemblant à une peau de chagrin qui sent l’urine et le désinfectant.



Album marquant par son style épuré, comme la palette utilisée : 3 couleurs Rouge sénile, jaune incontinent, et noir comme la faucheuse. C’est un peu triste et abrupt car ça arrive sans prévenir comme et s’arrête aussi abruptement qu’une fin de vie.

Heureusement, la sensibilité et la justesse sont présentes, avec un humour discret comme par respect. Belle dédicace aux travailleurs sociaux ou apparentés qui s’occupent des ancêtres dont on ne veut plus.



Un album sympa mais plus sage que le reste de l’œuvre d’un dessinateur qui aime définitivement le partage du quotidien. Merci à Babelio et à Dargaud pour ce joli cadeau, vous êtes trop chouettes, cœur avec les doigts !



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Les meufs cool, tome 1

une autobiographie rageuse , l'auteur revient sur la vie de couple, ses incertitudes, ses certitudes et le temps qui passe.

Rien ne trouve grâce à ses yeux et les ennuis s'enchaînent même son premier livre ne lui donne pas satisfaction. Ce qui ne l'empêche pas de replonger dans la vie et pour un second tome.

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Résidence autonomie

"Résidence Autonomie" est la mise en textes et en dessins du témoignage d'un ami de l'auteur qui a tenu le poste d'agent social dans ce type d'organisme qui accueille, en appartement, des personnes âgées encore autonomes qui bénéficient de services collectifs. C'est la dernière étape avant l'EHPAD ou la mort.

On suit donc Marc pendant une année; c'est Pôle Emploi qui lui a trouvé ce travail pour lequel il n'a aucune qualification; il est formé pendant 3 jours en doublure avec un collègue. Puis il a la responsabilité, seul, de 45 résidents, la nuit. Marc ne cache rien de ses états d'âme : épuisement, stress, dégoût mais aussi une certaine tendresse pour ces "Oubliés du dimanche" (2015) comme les a si bien décrits Valérie Perrin.

L'auteur n'occulte rien de la réalité déprimante des résidences autonomie : solitude, ennui, détresse, tristesse, infantilisation. C'est cru, sans complaisance mais mâtiné d'humour noir et d'ironie mordante. Les personnages ne sont pas du tout à leur avantage : certains vieux/vieilles, pardon, seniors, sont insupportables, le trait est caricatural. La palette de couleurs est réduite comme l'est l'horizon des résidents, le gris domine comme dans leur vie.

Ce roman graphique n'est pas du tout lénifiant; la situation décrite peut faire peur surtout lorsqu'on se rapproche des rives de la vieillesse mais en même temps, il fait réfléchir à cette période de la vie où on subit plus qu'on ne décide, celle où on devient transparent pour la société mais aussi parfois, malheureusement, pour ses proches.

#Résidenceautonomie #NetGalleyFrance
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Lookbook, tome 1

Avec ma fille, une adolescente de son époque, nous avions une discussion sur les tenues vestimentaires qu'elle, que ses amies et amis et que ses contemporaines et ses contemporains portent et notamment sur les phénomènes d'imitation des uns et des autres. Je lui rappelai alors comme Gabriel Tarde dans Les lois de l'imitation que « Nous imitons infiniment plus que nous n’innovons » et qu'elle, que ses amis et amies et que ses contemporaines et ses contemporains voulaient être différents les uns des autres mais en étant tous les mêmes.



La tenue vestimentaire en question était ce que Salch appelle le look « fils de pute » dans son Lookbook : à savoir, « ourlet de fils de pute » et « pas de chaussettes (pour les gros gros fils de pute) » - ou la variante avec des mi-chaussettes - et les chaussures iconiques que sont devenues les Stan Smith. Au passage en lien avec la citation de Tarde, il est étonnant que, créée initialement par le joueur de tennis français, Robert Haillet, ses chaussures devinrent des Stan Smith après un accord entre Adidas et le joueur de tennis américain, Stan Smith. Par ailleurs, je me souviens que lorsque j'avais l'âge de ma fille, les Stan Smith n'étaient pas nécessairement à la mode.



Dans ce premier tome, Salch dégoupille une première salve de ses lookbook - terme venant de la mode, un secteur dans lequel Salch à travailler - à coup de « fils de pute » et autres joyeusetés. Manière minimaliste - avec des flèches et beaucoup de « fils de pute » - de représenter l’actualité et de caricaturer des archétypes, Salch propose entre autres les « look » chauffeur de taxi, Roland Garros, jeune républicain, migrant… L’humour est singulier et corrosif - si le terme « fils de pute » n'est pas dans votre langage, il faudra passer - et peut surprendre, choquer ou fortement déplaire. À titre personnel, je suis plutôt client de ce type d’humour « trash » à prendre avec quelques degrés - j’ai d’ailleurs essaimé l'œuvre de Salch autour de moi avec des réactions diverses et variées.



À feuilleter en écoutant « Motherfucker=Redeemmer »* des géniaux Godspeed You! Black Emperor* ou « Hey Mr. Sky » des remarquables Jackie-O Mother Fucker.



* À écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=mPj1R2UT9mc

** À écouter ici : https://www.youtube.com/watch?v=RoZv43CFGmM
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Le petit chemin caillouteux

Vu de loin (et le titre) cette BD on pourrait croire que cela va être une histoire, jolie, jolie... Mais vu la tronche des personnages, on se doute un peu que cela ne va pas être un chemin très lisse. Et puis on découvre l'univers de Salch. C'est l'histoire d'un "branleur" heu d'un père, divorcé qui galère un peu en vacances avec ses enfants même chez la tata de Corrèze.

C'est trash, direct, mal embouché ( on disait ça dans mon enfance... mal embouché), méchamment drôle.

Après on se marre bien évidemment, si on n'est pas trop coincé. C'est assez bien vu, un poil urticant, pas toujours d'une finesse extrême, légèrement triste mais il y a énormément d'auto-dérision.

"C'est abusé je suis en vacances toute l'année !!

Des fois on me contacte pour me faire taffer..."

J'ai eu un peu de mal avec le dessin des personnages, je ne suis pas certaine d'avoir toujours tout compris ( pour 2 ou 3 planches) mais j'ai découvert le flatulin et qu'il pleut de l'ennui dans le Loir et Cher, et j'ai même cru que Philippe Katerine se baignait ( vraiment ) dans le Cher.



Une BD bien dans la ligne de Fluide Glacial, je ne connaissais pas l'auteur...Depuis j'ai regardé ce qu'il faisait.

Un album désabusé pour se marrer pendant les vacances.

Merci à masse critique et à Fluide glacial pour cet envoi. Reçu juste le jour de la sortie de l'album, et accompagné d'une carte. Sympa vraiment.







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Résidence autonomie

Résidence autonomie, c'est la dernière étape avant d'entrer en Ehpad. Marc est envoyé par Pôle Emploi pour y travailler. Il va découvrir que l'autonomie y est plus que relative.

Éric Salch croque avec tendresse, mais sans complaisance le quotidien d'un établissement pour les personnages âgées en perte d'autonomie. Difficile de ne pas s'attacher à cette bande de personnages en marge de la société. On intègre avec Marc cet établissement où le manque de moyen est criant. Le récit plonge dans l'intime de ces vieillard en bout de course où l'intimité n'a plus vraiment sa place face à un personnel mal formé et débordé. Le résultat ne manque pas de tendresse, sans pour autant oublier de dénoncer les conditions de vie de ces structures.

Le dessin est simple, voir simpliste, avec un style presque enfantin. Côté couleur, le noir est blanc et parfois accompagné de touches de couleurs évocatrices. J'ai apprécié cette simplicité qui colle parfaitement au récit.

Un album tendre et attachant sur le quotidien d'un établissement aux antichambres de la mort.

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Les Misérables

J’avais cru qu’en digne héritier de Reiser, Philippe Vuillemin avait tout osé. Je n’avais pas encore croisé Éric Salch !



Et mazette, Victor Hugo revisité par Éric Salch, c’est quelque chose ! C’est crade, ça pue, c’est sordide, gore, immonde et putride (prenez tous les synonymes et ajoutez les gaiement)



En même temps, c’est assez drôle et cette adaptation irrévérencieuse du chef d’œuvre intouchable a quelque chose de très réussi où des planches très travaillées côtoient ce qui ressemble à des brouillons emballant des andouillettes.



Jean Valjean, Cosette, Javert et les Thénadrier dans un gros bol de vomi risquent de surprendre les cœurs purs
Lien : https://www.noid.ch/les-mise..
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Résidence autonomie

Marc, chômeur, a été employé dans une résidence autonomie, pour surveiller les résidents pendant les nuits. Il pense que ce sera un métier facile, un travail planquer ou il pourra dormir tranquille. Mais il va vite se rendre compte de son erreur.

Je suis très mitigee sur ce roman graphique.

J'ai pas du tout adhéré au style graphique malheureusement. J'ai trouvé les dessins brouillons comme faits très vite, peu flatteurs pour les personnages et je n'ai pas trouvé cela agréable à suivre. Je trouve ça dommage car le sujet me plaît.

Une résidence autonomie est une résidence pour personnes âgées mais qui ont encore une autonomie suffisante pour ne pas aller en maison de retraite. Ils restent autonomes dans la gestion de leur logement.

Marc a donc pour mission de les aider en cas d'urgence de santé, pour apporter les médicaments ou donner les repas, cependant sa mission va au delà. Sa vie devient vite un enfer car durant la nuit les demandes sont incessantes. Il fait aussi de très belles rencontres humaines.

C'est un travail qui demande beaucoup d'abnégation pour les personnes qui l'exerce. Chapeau à eux !

Il y a des moments d'émotion, des moments drôles.

Mais cela ne donne pas envie de vieillir ou d'avoir un proche qui vit dans cet endroit.

Bref, un roman graphique qui met en lumière des personnes trop souvent dans l'ombre.
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Résidence autonomie

Tout d abord je remercie Dargaud (et particulièrement Pauline) pour l'envoi de cette BD! Ne nous mentons pas, je lis très peu de BD, mais cela me permet aussi de sortir de ma zone de confort littéraire! J'ai bien aimé la patte de l'auteur sur les dessins (ces nez!!), ainsi que certaines planches éloquentes même sans qu'un personnage ne parle.



Nous suivons Marc qui est embauché pour faire 2 nuits par semaine dans une résidence autonomie (l étape avant l'EHPAD), même s'il n'a pas, sur le papier, de formation d'infirmier. Formé à la vitesse de l'éclair par le sympathique Hamad, il va vite se rendre compte de la charge de travail et de la cadence infernale, trop grandes pour une seule personne (même s'il cherche à bien faire, et s'attache ainsi les faveurs de nombreux résidents, par sa simple humanité). L'auteur décrit très bien la vulnérabilité des personnes âgées, les médicaments qu'on leur donne, les conséquences insoupçonnées de la vieillesse, et SURTOUT leur solitude immense. Solitude accentuée par les familles qui ne viennent pas, ou les coupes budgétaires qui annulent certains ateliers qui les distrayaient un peu. L'ensemble est touchant, irritant, un peu triste, mais, et c'est là la force de l'ouvrage, extrêmement drôle par moments!! Le constat dressé sur ce genre d'établissement est complémentaire à une lecture des Fossoyeurs, via un angle différent et tout aussi intéressant.
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Résidence autonomie

Marc est "agent social " dans une résidence autonomie, dernière étape pour ces personnes âgées avant l'EPHAD. Marc y apprend à gérer ses résidents : entrer en parlant fort, se lever en pleine nuit pour les amener aux toilettes, leur donner leurs médicaments, les amener à la cantine...



Dans ce roman graphique, Éric Salch nous offre un témoignage intime mais sans entrer dans le voyeurisme d'un agent social. Un de ces métiers invisibles parmi tant d'autres et si mal payé, si mal considéré.

Le personnage de Marc est vraiment attachant et touchant. Malgré le manque de formation, il persévère pour donner un peu de joie et de vie à ces résidents, notamment ceux quaso-oubliés ou abandonnés par leurs familles.

À travers cet album, se pose également la question de savoir où se trouve la frontière entre l'autonomie et la dépendance.

En ce qui concerne le graphisme, ce n'est pas celui auquel j'adhère. Mais , à titre personnel, je trouve qu'il correspond parfaitement à l'ambiance que l'auteur voulait nous transmettre.



Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Dargaud pour l'acceptation de ma demande de lecture et de cette découverte.
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Lookbook, tome 2

De Donald Trump - demandant de « Dégagez moi ce fils de pute du terrain! Il est viré » en parlant du quaterback Colin Kaepernick qui s’agenouillait pendant l’hymne américain en signe de protestation aux violences policières - à Kyle de Southpark - « Putin d'enfoiré de fils de pute ! » - en passant par Nicolas Anelka - qui, selon le journal L’Equipe, aurait proféré à Raymond Domenech un « Va te faire enculer sale fils de pute ! » pendant la la Coupe du monde 2010 -, Les Inconnus - « - Qui est tu ? - Je suis Christ. Jésus Christ. Fils de Dieu. - Et toi, qui est-tu ? - Pilate, Ponce Pilate, fils d... - Fils de pute! » - ou Gérard Holtz - remarquant, pendant que le Tour de France traversait le village belge de Putte, « Je dois avouer que je n'ai jamais vu autant de fils de Putte sur le bord de la route » - , l’expression « fils de pute » et ses dérivés est très souvent considéré comme une injure et/ou une insulte.

 

Plus rarement, certes, « fils de pute » peut constituer une admiration comme le note, dans le numéro 144 de la revue Langue française, Sophie Fischer dans un article fort intéressant, « L’insulte : la parole et le geste » : « Comme l’écrivent les auteurs de El arte del insulto (Luque et alii 1997 : 19) : « L’insulte arrive même à devenir un éloge ou une marque d’admiration : ¡El muy hijo de puta, qué bien juega al fútbol !, dont la traduction Comme il joue au foot, le salaud ou Le fils de pute, comme il joue au foot ! montre qu’actuellement, en français, l’expression comportant N de N ne va pas de soi, même si en post-position cela semble plus vraisemblable : Comme il joue au foot, le/ce fils de pute ! ».



En plus des petites flèches, des ourlets et des sneakers - la nouvelle dénomination des chaussures de sport -, Salch a fait du « fils de pute » sa marque de fabrique. Avec ce tome 2, les lookbook sont de retour et Salch, toujours aussi corrosif, se paye ici un peu plus la tête de personnages célèbres.



Si vous êtes sensible à cette espèce de forme de poétique de l’insulte et aviez apprécié le premier tome, ce deuxième tome vous ravira - c'est à lire/feuilleter en écoutant par exemple le « You Goddamned Son of a Bitch » des Revolting Cocks. Sinon, vous pouvez vous rabattre sur L'art de l'insulte : Une anthologie littéraire d’Elsa Delachair.
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Résidence autonomie

Marc a été placé dans une résidence autonome par pôle emploi. Il s’agit d’un lieu de vie pour personnages âgées suffisamment autonomes pour ne pas être placées en EPHAD, mais qui ont besoin d’accompagnement.

Débutant dans le métier, Marc va se retrouver confronté à de sacrées personnalités, à la pénibilité de ce travail et à ses propres valeurs et émotions.



J’ai beaucoup apprécié cette BD pour adultes qui rend leur humanité aux personnes âgées et qui met en avant les vocations du personnel qui les entoure.



J’ai passé par plusieurs émotions durant ma découverte: les épisodes sont parfois drôles, parfois tristes aussi. L’auteur caricature une réalité qui nous concerne toutes et tous, celle qui remet en question l’éthique à l’égard des seniors et qui met en lumière leur solitude.

En parallèle, c’est la réalité des soignants qu’il dessine, leur fatigue, leur engagement, leurs conditions de travail et leurs difficultés émotionnelles.



Je vous recommande cet ouvrage qui recentre, suscite l’émotion et ramène dans une réalité qu’on ne veut pas voir.



Un bel hommage à toutes les personnes engagées dans le médico-social qui me donne envie de déposer ici un simple et sincère MERCI !
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Résidence autonomie

Madame Miller, Madame Figuier, Monsieur Auriol, Monsieur Renaud… Ils sont quarante-cinq à vivre dans une “résidence autonomie”. Chacun son appartement, chacun son caractère, chacun sa solitude.



Pour s’occuper de ces vieilles âmes et de ces vieux corps, la résidence emploie des agents sociaux. Parmi eux, Marc, nouvelle recrue. “J’avais bossé dans le social, apparemment ça suffisait.” En théorie, sa mission consiste à distribuer les médicaments et accompagner les résidents au quotidien, notamment pour les repas. Dans la réalité, son job se rapproche davantage de celui d’un d’infirmier.



Après trois jours de formation, il est seul dans l’arène. Sollicité en permanence par les résidents en détresse qui utilisent leur bipeur, il parcourt chaque nuit plus de onze kilomètres pour faire face aux urgences vitales, aux chutes funestes, aux angoisses inconsolables, aux soucis fictifs (“j’ai perdu mon chéquier”).



Avec toutes ces tâches répétitives, il reste peu de temps pour les rapports humains. “Faut surtout pas que je rentre dans l’affect, sinon ça va complètement me déglinguer.” Plus facile à dire qu’à faire pour Marc qui distribue davantage de moments de complicité que de médicaments.



Dans cet album gris comme la vieillesse, Eric Salch a placé quelques touches de couleur. Celle des cheveux de Marc ou celle du pull d’une résidente. Deux teintes vives et criardes. Rouges les sonneries stridentes du bipeur. Rouges les bruits des déambulateurs sur le sol. Jaune la purée du réfectoire. Jaune l’odeur d’urine dans les chambres.



Derrière les ressorts comiques, au-delà des dessins caricaturaux, Eric Salch dénonce un système de santé défaillant. Face au quotidien pathétique de ce troisième âge, on ne sait plus si on doit rire ou pleurer.

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Les Misérables

Déjanté et irrévérencieux



Avec l’humour féroce et irrévérencieux qui le caractérise, Éric Salch s’inspire très librement des Misérables de Victor Hugo pour nous livrer un album caustique à l’humour drôlement féroce…



Son dessin nerveux et spontané campe des personnages crados, carricature azimutée et iconoclaste du roman originel. Mélangeant les techniques, il respecte la structure narrative du roman tout en donnant des coups de pieds au cul des personnages, alors que le rôle du narrateur échoie à un sale rat qui s’invite dans ses planches, mode coccinelle de Gotlib, mais en bien plus trash…



Après avoir lu Les Misérables de Salch, vous ne reverrez jamais plus Cosette, Valjean, Jabert et autre Thénardier comme avant…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Thème : Le Seigneur des Anneaux, tome 3 : Le retour du roi de J.R.R. TolkienCréer un quiz sur cet auteur

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