Monsieur Spaak, premier ministre, ministre des affaires étrangères et du commerce extérieur, tient acquis que l'idée de l'union nationale dans ce pays, n'a jamais dépassé la chambre du Conseil. Au gouvernement, cette idée est une réalité, mais au Parlement elle n'est pas encore comprise. La situation de demain sera extrêmement délicate. Dans l'éventuelle campagne électorale, nous serons les uns contre les autres et, sans vouloir être pessimiste, monsieur Spaak craint que ce pays soit pendant longtemps ingouvernable et il pense d'une crise profonde n'est pas impossible.