Citations de Eric Wright (41)
Il était toujours sidéré de voir que des personnes ayant apparemment un certain niveau d’éducation pouvaient non seulement boire une telle mixture, mais en plus appeler ça du café, alors qu’il est si facile de verser de l’eau sur du café moulu. Pour lui, mélanger de la poudre de café et de lait avec de l’eau ne se justifiait qu’au cours d’un siège.
Quand vous êtes en politique, vos amis organisent des événements en partie pour recueillir des fonds, et en partie pour vous faire connaître. Selon un principe bien établi, quand on serre assez de mains et qu’on embrasse assez de bébés, on est élu.
On ne peut être sûr de rien, de nos jours.
Accepte ce qui est naturel dans le vieillissement, et tâche d’oublier le reste.
Quand il se regardait dans le miroir sans ses lunettes de lecture, il se trouvait encore plutôt pas mal ; il était même capable d’occulter le fait que les collégiennes bien élevées, surtout les Noires, lui offraient maintenant à l’occasion leur place dans le métro. Bien sûr, il se disait que pour ces jeunettes, on est gâteux dès qu’on a plus de trente ans, de toute façon.
Lors de son bref passage à l’université, il avait appris que toute activité humaine tirait son origine des parties intimes, l’anus y compris. Freud était l’oracle.
Beaucoup de personnes qui se préoccupent de justice sociale sont en colère, mais on en trouve parfois qui embrassent de justes causes sans sombrer, émotionnellement parlant. À mon avis, ces personnes savent qu’elles sont appelées à perdre leurs combats à long terme, mais elles les mènent quand même. Mon mari est de ceux-là. Il ne désespère jamais, parce que ses espérances sont limitées.
C’est en évitant de perdre du temps que l’on minimisera les dégâts.
Quand on connaît la victime d’un meurtre, ce n’est pas la même chose que lorsqu’on lit un article dans le journal.
Lorsque nous recherchons un meurtrier, nous avons tendance à mettre de côté toute considération relative à la vie privée.
Il voit des personnes qui ne sont pas là, même si je crois qu’il voit aussi celles qui sont là, mais il les mélange avec ses… fantômes. C’est dur de savoir comment réagir quand il se met brusquement à parler à une personne imaginaire.
Un homme occupant ses fonctions devrait normalement être titulaire d’un diplôme en administration ou quelque chose d’équivalent, de manière à se sentir bien à sa place.
David a inventé ça avec un ami un jour où ils parlaient de voyage.
Son ami considérait n'avoir jamais gaspillé un dollar dépensé en voyage,
et David pensait la même chose.
Mais il était toujours à la recherche d'une Bagdad.
Bagdad, c'était l'endroit, la ville mystérieuse - toujours une ville -
où tout était nouveau et inconnu,
un endroit où quelque chose d'intéressant pouvait vous arriver.
Paris était une Bagdad.
David y était allé plusieurs fois et il y était tellement excité que c'est tout juste s'il allait se coucher.
Il avait l'habitude de flâner pour rencontrer des gens,
tomber par hasard sur des endroits inattendus,
laisser les événements survenir.
New York était une Bagdad.
San Francisco aussi.
Certains endroits ont cessé d'être des Bagdad avant même qu'il ait trouvé le temps d'y aller.
C'était le cas de Dublin.
Il avait voulu s'y rendre pendant des années et, finalement, il n'y est jamais allé.
D'autres villes ont été des Bagdad la première fois, mais ni la deuxième ni la troisième fois.
Londres était l'une de celles-là.
Bref, Montréal avait été une Bagdad. Il se demandait s'il en restait quelque chose.
Elle se sentait suffisamment en sécurité avec le système de sonnette et le judas de sa porte. Elle mettait probablement la chaîne pendant la nuit et, tout comme moi, elle considérait peut-être que ça faisait un peu vieille fille de se barricader en permanence. Cela dit, c’est peut-être vrai qu’il y a aujourd’hui dix fois plus de violeurs dans les parages qu’autrefois.
Quand on dit « massage », tout le monde entend « prostitution » et « passe à cinquante dollars ».
Il existe deux catégories de cadres intermédiaires : ceux qui prennent soin de leurs supérieurs et ceux qui prennent soin de leurs subordonnés. L’encadrement supérieur préfère la première catégorie, mais la masse laborieuse – les sergents et les agents de police – aime la seconde.
Je compense l’inconvénient d’avoir un père célèbre en vivant à ses crochets.
C’est en répondant aux interrogatoires que les personnages commencent à se révéler à eux-mêmes et à changer de regard sur leurs relations. La vérité n’éclatera qu’à la toute fin, lorsque l’identité du meurtrier sera dévoilée et que le lecteur comprendra qu’il avait le moyen de tester la véracité de tous les éléments qui avaient été portés à sa connaissance, mais que c’est de la vérité psychologique, bien davantage que de la vérité physique, qu’on se souviendra. Ce qui restera, ce ne sont pas les actions des personnages, mais bien les raisons qui les ont poussés à agir.
Quand une femme fait un massage à un homme, c’est forcément sexuel.
Tous les fonctionnaires chient dans leur froc dès qu’on se pointe. Et plus ils sont haut placés, plus la merde est grosse.