Ce ne sont pas là de simples façons de parler. C'est une réalité. C'est le front, la conscience d'être au front, qui déclenche ce contact. Au moment où sifflent les premiers obus, où l'air est déchiré par les coups d'envoi, soudain s'insinuent dans nos artères, dans nos mains, dans nos yeux une attente contenue, une façon d'être aux aguets, une acuité plus forte de l'être, une finesse singulière des sens. Le corps est soudain prêt à tout.