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Citation de rkhettaoui


Les Mémoires sont d’un usage délicat. Entre autojustification, maquillage, déformation, règlement de compte et autocélébration, l’historien y déniche souvent des zestes de clarté moins par ce qui est dit que par l’étendue des oublis ou des déformations. S’agissant des généraux allemands de la Deuxième Guerre mondiale, leurs Mémoires et Carnets n’échappent pas à la règle, même si leur lecture reste utile pour mieux saisir la période sur son versant allemand. Le père des blindés, Heinz Guderian, omet de dire qu’il entrait en tigre dans le bureau de Hitler et en ressortait docile comme un agneau ; le sauveur de Paris, le général von Choltitz, glisse prudemment sur les crimes de guerre de son régiment en Crimée, tandis que les papiers et notes de Rommel – rassemblés après sa mort par la famille – s’étendent peu sur les débuts du futur chef de l’Afrikakorps, l’époque où ce Souabe sans particule aimé du Führer était le modèle même de l’officier idéologiquement sûr qui refonderait l’armée du Reich sur les principes hitlériens.
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