Sous l’impulsion de Frédéric II, la Prusse s’était dotée d’un ensemble législatif sans équivalent, aussi cohérent que complet. Et beaucoup de ses confrères princes-électeurs l’avaient imité. Si bien que longtemps méprisés par leurs voisins gaulois comme lourdauds et frustes, les Allemands eurent la satisfaction, en juillet 1789, de se constater précurseurs. Au fond, cette Révolution n’était qu’un rattrapage ! Cette admiration, un rien condescendante, ne dura pas. Chacun sait que les Gaulois répugnent à se mouvoir. Mais, une fois partis, ils ne savent pas s’arrêter !