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Citation de Josephine2


Toujours sur son fût, Mme Bâ s’impatientait.
-…J’attends.
- Que veux-tu que je te dise ? Je vois Bamako et je l’aime.
- Aveugle Ismaël. Tu as quand même remarqué comme elle est jeune et même très jeune, beaucoup trop jeune, cette foule qui passe.
- C’est vrai on dirait une course de collégiens.
- Et ça ne t’angoisse pas, inconscient Isamël ? J’espérais que les ventres des femmes s’étaient calmés durant mon absence. Idiote que je suis ! Pourquoi, mais pourquoi nous, Maliens, fabriquons-nous tellement d’enfants ? Ce fleuve de jeunes, là, devant nous, qui coule en accéléré, sais-tu au moins où il va ?
- Je ne sais pas moi ! le parcours habituel. Les lycées, les universités, les petits boulots, les apprentissages…
- Il va droit dans le mur. A croire que nos fleuves souffrent tous de la même maladie. Regarde ce fou de Niger qui a décidé de s’affronter au Sahara. Notre jeunesse, c’est pareil. Elle va se fracasser. Comment veux-tu offrir des emplois à tous ? Cette nuit, j’ai eu le temps de réfléchir. Ce n’est pas ce grouillement, un trop-plein de présence qui m’angoisse, mais juste l’inverse : un vide, un gouffre, l’absence de toute perspective pour cette marée de bambins.
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