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Citation de amigo


amigo
03 septembre 2011
- Comment vos sous-marins utilisent-ils les courants ?
L'Amiral commence son explication par une histoire ancienne. L'histoire des relations houleuses entre le détroit de Gibraltar et ces marins de génie, les premiers de tous les explorateurs, les Phéniciens.
La Méditerranée est un lac profond et presque fermé. Le canal de Suez ne sera percé que plusieurs milliers d'années plus tard. Et, en Gilbraltar et Tanger, la hauteur de l'eau sous la quille brusquement diminue.
A cet endroit souffle un fort vent d'ouest. Conséquence : un violent courant de surface qui entraine dans la Méditerranée des eaux de l'Atlantique.
Pour un navigateur curieux du vaste monde et donc désireux d'aller explorer au-delà de Gibraltar, la tâche est doublement difficile. Son bateau remonte mal au vent. Or il doit affronter à la fois deux forces contraires : la brise et le courant. Comment faire ?
C'est lors qu'entre ne scène le génie des Phéniciens. Ils ont remarqué un phénomène étrange. Lorsque dans le détroit ils laissent filer une longue amarre, celle-ci commence à suivre le mauvais courant : elle dérive derrrière le bateau, vers l'est, Mais, au fur et à mesure qu'elle plonge plus profond, elle devient verticale. Et bientôt, miracle, elle s'incline vers l'ouest, elle précède le bateau.
Une seule explication possible : sous le courant de surface un courant profond, de sens contraire (d'est en ouest).
Les Phéniciens vont tout de suite en profiter. Ils inventent des sortes de parachutes à courant. Au bout d'un long filin, ils amarrent des sacs de pierres. Et c'est ainsi, remorqués par le courant profond, qu'ils parviennent à s'échapper du piège doré mais trop connu de leur Méditerranées. Les découvertes vont commencer.
La raison de ce profond courant, les Phéniciens ne pouvaient la deviner. C'est une affaire de sel. Par suite de l'évaporation, les eaux méditerranéennes sont très salées, donc très lourdes. Leur tendance naturelle est de plonger dans l'Atlantique aux eaux moins salées, en conséquences plus légères. Et ce que la Méditerranée perdra comme eau, en profondeur, elle le gagnera en surface, grâce au vent d'ouest.
(page 138)
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