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Citations de Erik Sablé (76)


Quand les pruniers
fleurissent
Il gèle en enfer.

Issa
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A Saga,
Parmi les herbes folles,
La tombe de la belle femme.

Shiki
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Brume et pluie.
Le Fuji voilé.
Malgré tout, je marche, heureux

Bashô
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Connaître son animal totem, c'est s'inscrire dans cette vision du monde où toute la nature est l'expression de la loi d'harmonie. Contrairement à ce que pense la science, chaque être est à sa place, dans la mesure où il reflète un archétype, une parole du logos, du Verbe qui émane et façonne toute chose selon un sens précis. Si nous connaissons notre oiseau totem, nous pourrons effectuer un pacte avec lui. Alors, il nous protégera, nous aidera au-delà de ce que nous pouvons imaginer, car les animaux sont d'une parfaite droiture et ne trahissent jamais leurs amis.
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Herbes d'été.
Tout ce qui reste
de la gloire des soldats

Bashô
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En fait, il se produit un curieux dédoublement du regard. Nous sommes conscients de ce fond de Présence et en même temps des pensées qui émergent et se déploient dans l'espace mental. C'est une subtile division entre la part témoin qui observe et celle observée. Car, en apparence du moins, il existe bien deux formes de conscience. D'une part la Pure Présence d'être, lumineuse et claire ; d'autres part, la conscience égotique, intrinsèquement liée aux modifications mentales. Et c'est en s'appuyant sur la première que l'on peut prendre suffisamment de distance avec la «seconde» pour la connaître.
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Leurs membres sont appelés les rosicruciens. Le terme « rose-croix » désigne, dans leur langage, un état de perfection spirituelle et morale.
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Tout est dualité dans le devenir : la lumière se détermine toujours par rapport à l'ombre, et le mental révèle son fonctionnement lorsqu'il apparaît sur le fond silencieux de l'être immobile. C'est ainsi que pourront se révéler les secrets de la pensée. C'est seulement une fois établit dans le silence et le vide que l'on pourra comprendre le «moi».
C'est d'ailleurs pour cela que les psychologues occidentaux demeurent toujours à la surface et ne peuvent avoir une vision juste des mécanismes qui se jouent dans les profondeurs de la psyché. Il leur manque cette distance, ce «point d'appui», intérieur, ce fond de silence.
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En réalité, il s'agit d'effectuer une prise de conscience «sur le vif» des mécanismes du moi, et pour cela d'ouvrir ses sens intérieurs pour explorer les multiples nuances de la pensée, des sentiments, des sensations ; d'épanouir la fleur de l'intériorité ordinairement voilée par les préoccupations quotidiennes.
C'est un peu ce que préconisait le Bouddha, mais nous avons notre propre chemin à faire, libre et nu, loin de toute emprise religieuse, même la plus noble.
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Allez partout où il vous plaira, faites ce que vous aimez faire, mais souvenez-vous bien de ceci : Je sais tout ce que vous faites. Je suis le Guide intérieur de tous les êtres et Je demeure dans vos coeur. J'enveloppe toutes les créatures, le monde mobile et immobile. Je suis le Contrôleur, celui qui tire les ficelles du spectacles de cet univers. Je suis la Mère, l'origine de tous les êtres, l'Harmonie des trois gunas (tendances ou qualités qui gouvernent le monde), le Propulseur des sens, le Créateur, le Conservateur et le Destructeur. Rien ne fera de mal à celui qui porte son attention sur Moi, mais maya (l'illusion) fouettera celui qui M'oublie. Les insectes, les fourmis, le monde visible, mobile et immobile, tout cela est Mon corps, Ma forme.
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Vous n'avez pas besoin d'aller loin pour chercher le Je (ou le Soi). Hormis votre nom et votre forme, il y a en vous, comme dans tous les êtres, une conscience de l'Etre ou Conscience de l'Existence. Il s'agit de Moi-même. Sachant cela, voyez-Moi en vous aussi bien que dans tous les êtres. Si vous suivez cette pratique, vous réaliserez l'omniprésence et atteindrez l'union avec Moi.
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Un jour de l'année 1854, un jeune fakir errant apparut mystérieusement, dans les rues de Shirdi, un village du Maharastra. Personne ne savait qui il était, ni d'où il venait.
À partir de l'année 1900, il deviendra extrê­mement célèbre en Inde. Encore maintenant on trouve son portrait un peu partout, et il n'y a sans doute pas de saints dont le culte est aussi répandu dans toute la péninsule indienne.
Ce sont vraisemblablement ses très nombreuses guérisons miraculeuses qui sont à l'origine de sa renommée et non son enseignement spirituel qui est pourtant remarquable de clarté.
Saï Baba demeure une énigme. Il ne lisait jamais de livres et mettait ses disciples en garde contre une connaissance simplement mentale, contre les dangers d'une érudition qui peut se substituer au chemin spirituel. Mais il était capable de commenter un verset de la Gita de manière extrêmement profonde, ce qui montrait sa parfaite connaissance du sanscrit et de toutes les écritures indiennes. De même, il connaissait beaucoup de textes soufis. Il les récitait, les chantait souvent. D'ailleurs, il recommandait à ses disciples hindous la lecture du Jnaneshvari, du Pancadashi, de l'Ecknat Bagavata, de l'Adhyatma Ramayana, et aux musulmans, la parole des soufis persans.
Étudier la vie de Saï Baba, c'est être confronté à des actes incompréhensibles. Ceux d'un enfant plein de sagesse qui raconte des histoires allégoriques qui ne s'adressent pas à la personne, mais à un autre aspect de l'être, plus essentiel, qui saisit le message, même si l'individualité apparente semble ne pas comprendre.
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Il n'y a rien à nier, rien à affirmer ou à saisir,
car "Cela" ne peut être compris
A cause du pouvoir de division du mental, survient l'illusion.
L'Ultime Réalité demeure indivisée et pure.
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Dans les sociétés traditionnelles, la guerre aussi était ritualisée, c’est-à-dire intégrée à l’ordre social et réservée à une certaine caste dont c’était la fonction, le « dharma », de combattre. Cela tendait à restreindre, à contrôler son pouvoir de nuisance pour qu’elle demeure dans certaines limites et ne devienne pas destructrice comme elle l’est devenue au XXe siècle, un siècle que les historiens nomment le « siècle des génocides ». Sur ce point, Guénon remarque : « Il est étrange qu’on parle de la fin des guerres à une époque où elles font plus de ravages qu’elles n’en ont jamais fait, non seulement à cause de la multiplication des moyens de destruction, mais aussi parce que, au lieu de se dérouler entre des armées peu nombreuses et composées uniquement de soldats de métier, elles jettent les uns contre les autres tous les individus indistinctement, y compris les moins qualifiés pour remplir une semblable fonction(1). »

L’historien David Bell a montré(2) que c’est paradoxalement la volonté de réaliser une paix perpétuelle, comme le voulaient les idéalistes des « Lumières », qui a amené tous les grandes massacres du XXe siècle. Sous l’Ancien Régime et jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la guerre était considérée comme inévitable. Elle faisait partie de la vie ordinaire. Les batailles étaient de faible importance et, sauf pendant les guerres de religions, les civils demeuraient le plus souvent en dehors de ces conflits. Il y avait « toute une culture aristocratique la guerre qui fixait les limites ». Avec la Révolution française, sous l’influence de Robespierre, cet état d’esprit changea radicalement. L’Assemblée voulait une « paix perpétuelle », bannir définitivement la guerre, et il fallait pour cela anéantir totalement les ennemis, considérés comme les « oppresseurs de l’humanité ». De ce fait, la guerre devint totale, avec, comme lors de la révolte des Chouans, « suppression de toute frontière entre les combattants et les non-combattants ». Toutes les guerres napoléoniennes, de la répression des esclaves insurgés d’Haïti à la campagne de Russie, sont des expressions de cette « guerre » totale dans laquelle ce ne sont plus des rois qui font la guerre à d’autres rois, mais des peuples qui combattent d’autres peuples. Ce qui a ouvert la porte à tous les grands conflits du XXe siècle.

(1) René Guénon, La Crise du monde moderne, op. cit., p. 105.

(2) David Bell, La Première Guerre totale. L’Europe de Napoléon et la naissance de la guerre moderne, trad. Par Christophe Jaquet, Seyssel, Champ Vallon, « La chose publique », 2010. (pp. 106-107)
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On l’a [René Guénon] souvent accusé d’être un théoricien, un « pur intellectuel » sans vraie pratique spirituelle. Il n’aurait pas vécu ce qu’il écrit, et ne connaîtrait pas ce dont il parle (…) de retour au Caire, il [sheikh Abd al-Halim Mahmoud] se rendit à la villa Fatma, dans la banlieue de Duqqi, à la recherche du Sheikh Abdal-Wâhid Yahia, le nom arabe de René Guénon, qui fuyait les importuns. Après deux tentatives infructueuses, il parvint enfin à le rencontrer et à se rendre avec lui à la mosquée du sultan Abul-Ala. Il raconte : « Ayant pris place dans un groupe qui faisait le dhikr, René Guénon commença à murmurer en lui-même, […] puis ses paroles devinrent audibles et ses mouvements s’intensifièrent ; enfin, il s’abîma dans le dhikr, plongé dans le recueillement le plus profond [ishtagraya, être plongé dans l’immersion en Dieu]. Je dus ensuite le réveiller jusqu’à ce qu’il se secouât violemment d’un frisson ; j’ai pensé qu’il revenait de contrées lointaines et ignorées. »

Ce récit atteste que Guénon vivait en parfait accord avec ce qu’il écrivait. Qui plus est, pour celui qui étudie son œuvre en profondeur, il apparaît clairement que nombre de ses écrits renvoient à des expériences ou à une connaissance personnelle. (pp. 84-85)
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Cette vie paisible, ce bonheur tranquille furent bisés en 1929 par la mort de sa femme, qui l’affecta profondément. L’année suivante fut celle de sa rupture totale, définitive avec l’Occident. Il partit au Caire, à la recherche de manuscrits soufis à traduire. Il ne devait jamais revenir en France.

Cet exil volontaire participe de la fascination qu’exerce René Guénon. Les Occidentaux s’interrogent toujours sur ceux qui ont rompu avec la « civilisation » qui les a vus naître ; et l’Orient possède une valeur mythique. Il est le lieu de naissance du soleil. Partir en Orient, c’est donc partir à la recherche de la lumière originelle. Ce voyage, lorsqu’il est définitif, possède une signification symbolique profonde. Guénon est l’un des rares Occidentaux de cette époque à avoir définitivement rompu avec le mode de vie occidental. Son parcours n’a évidemment rien à avoir avec ceux d’Isabelle Eberhardt ou d’Arthur Rimbaud, mais on retrouve chez eux le même intérêt pour l’islam, qui incarnait à cette époque la rupture avec l’Occident. Il ne faut pas oublier qu’Eberhardt faisait partie d’une tariqa (confrérie) soufie et que Rimbaud passait pour un musulman auprès des autres Européens du Harar – il leur donnait des cours sur l’Islam et, d’après sa sœur, à la fin de sa vie, il prononçait sans cesse « Allah Kerim » (« c’est la volonté de Dieu »). (pp. 16-17)
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Chacun est l’expression du dieu, de l’ange, de l’homme céleste qui lui correspond très exactement et qui est la source de sa conscience, de son sentiment d’identité, de cette étincelle qui fait l’être humain. Ce que beaucoup de vieux enseignements et même certaines traditions populaires symbolisent par « l’étoile » qui nous guide. Et cette image indique bien à la fois une lumière nocturne, secrète, l’idéal vers lequel nous devons tendre, mais aussi ce qui nous oriente et nous distingue à la fois, puisque chaque étoile est unique.
Cette étoile est notre nature originelle, la racine grâce à laquelle nous nous relions secrètement à l’océan de la vie divine. Comme le dit Henry Corbin : « L’âme humaine qui descend en ce monde émane de l’Ange qui est son démiurge et son double, son Moi céleste, sa contrepartie divine. » (L’ange et l’homme, Fayard, p. 30).
Le maître intérieur est donc notre jumeau céleste et nous retrouvons tous les mythes qui se réfèrent à ce double aspect de l’âme : les dioscures Castor et Pollux, le couple de Krishna et Arjuna dans la Baghavat Gita et peut-être les deux cavaliers chevauchant un même cheval qui figurent sur le sceau des templiers. Nous retrouvons aussi ces deux oiseaux qui symbolisent les deux natures de l’être humain dans la Chandogya Upanishad. L’un mange et se déplace sans cesse sur les branches et c’est le « moi », l’autre demeure immobile et c’est le « Soi », l’Atma.
Notre relation avec l’univers spirituel se fera toujours par l’intermédiaire de cet « être de lumière », de ce « double céleste », et sera canalisé par lui.
C’est l’ouverture à son influence qui nous fera connaître ces états de béatitude qui nous transformerons progressivement. Il est, en quelques sortes, la fenêtre nous permettant de percevoir notre ciel intérieur.
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En Chine et au Japon, le corbeau est un oiseau solaire, de bon augure, un messager des dieux. Il symbolise aussi l’amour familial.
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Je compris que si René Guénon pouvait interpréter l’évangile d’une façon aussi profonde c’est qu’il le lisait avec « l’œil du cœur ». Car ce n’est pas la recherche intellectuelle seule qui donne le sens de l’évangile, il doit provenir d’une « révélation », d’une saisie intuitive.
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La conscience doit faire acte de présence, s’affirmer face à lui comme un centre indépendant. Elle doit se recueillir, se rassembler, pour focaliser en un point les rayons divergents de son être. Pour cela, il faut entreprendre un effort soutenu, un combat de chaque jour.
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